En effet, indique le Bureau exécutif de l’Ums, que « le Garde des Sceaux vient de traduire, devant le Conseil de Discipline, un magistrat à qui est imputé la responsabilité des « fuites » révélées par la presse et concernant la préparation d’une réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) marquant ainsi tout le flou qui entoure la gestion de la carrière des magistrats ».
Une décision qui engendre une mise en garde des magistrats qui mettent en garde les autorités politiques et judiciaires « quant aux conséquences néfastes que pareils dérapages peuvent engendrer ». L’Ums estime ainsi « la décision est inacceptable », qui refuse dans la même veine « qu’un magistrat soit le bouc émissaire d’un système vide, laxiste et injuste ».
Le communiqué ne précise pas l’identité du magistrat frappé par la mesure, mais selon nos sources, il s’agit d’un magistrat officiant au ministère de la Justice.
L’Ums estime que là n’est pas le vrai débat et indexe précisément « la non tenue des réunions du CSM depuis plus de deux ans, l’instrumentalisation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa transformation en organe de règlement de comptes et de placement d’une clientèle acquise à la cause du pouvoir politique ».
Selon les termes du communiqué, l’organe exécutive de l’Ums met aussi en garde le pouvoir contre « les projets d’affectation qui ne reflètent que la volonté démesurée de certaines autorités de récompenser la docilité de quelques magistrats irrespectueux de leur serment et des devoirs d’indépendance qui en découlent » et « les projets d’affectation visant à sanctionner des magistrats intègres ayant fait de leur indépendance l’essence de leur existence ».
C’est pourquoi l’Ums « réclame une réforme du Conseil supérieur de la Magistrature afin que les membres élus par leurs pairs y soient majoritaires ; une totale transparence des activités du CSM ; une publication des postes à pourvoir pour une compétition juste et équitable.
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