Les pouvoirs publics sénégalais réfléchissent à un projet de code des partis politiques dont l'ambition est d'instaurer un cadre juridique en adéquation avec la dynamique actuelle du champ politique sénégalais, a indiqué, jeudi à Mbour, Ibrahima Lô, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique.
Ce texte devrait "incontestablement entraîner des bouleversements du cadre juridique des partis, puisque des ruptures profondes" sont attendues de cette initiative, en vue de ''dessiner, pour le phénomène partisan sénégalais, un cadre juridique en adéquation avec la dynamique politique du moment", a-t-il déclaré.
Le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique intervenait au cours d'un atelier d'élaboration du nouveau cadre juridique des partis politiques.
Ibrahima Lô a appelé les acteurs concernés à faire preuve de générosité pour que les travaux de cette rencontre puissent déboucher sur "des résultats propices à la vitalité de la démocratie sénégalaise et à la sauvegarde du label démocratique de référence que constitue le Sénégal".
"Le cadre juridique qui régit les partis politique est devenu obsolète au moment où le système partisan sénégalais a enregistré des mutations profondes qui ont occasionné la redéfinition des acteurs du champ politique et des comportements politiques", a-t-il fait valoir M. Lô, avant de relever que "la vitalité de la démocratie sénégalaise est largement tributaire de la dynamique" des formations politiques.
"Si le pluralisme politique a été unanimement salué en son temps", il ne manque pas aujourd'hui de susciter ''des inquiétudes'' liées à la prolifération des partis politiques, à l'origine d'un ''multipartisme anarchique'', a analysé le Directeur des libertés publiques au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Mouhamadou Moustapha Thioune.
"Au lendemain de la seconde alternance politique, il y a eu plus de 200 partis politiques (actuellement ils sont 238), alors qu'à la veille de la première alternance, il n'y en avait que 42", a souligné M. Thioune.
Pour les dernières élections locales du 29 juin dernier, plus de 27.000 listes de candidatures ont été déposées, ce qui fait que ces consultations comptent "parmi les plus onéreuses" de l'histoire politique du Sénégal.
ADE/BK
1 Commentaires
Le Chrétien Sénégalais
En Février, 2015 (16:01 PM)Ce qu ils veulent faire c est limiter les partis politiques et ça c est impensable pour la vitalité démocratique
Si on avait limité les partis politiques l apr ne serait pas au pouvoir aujourd'hui et n existerait jamais
Ils veulent que le pouvoir reste toujours entre les mains de cette marre politique pourrie pour empêcher l éclosion future de nouveaux partis
C est anti démocratique
Participer à la Discussion