Un élément du Gmi dans le collimateur d’un gradé de la gendarmerie

Les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont la fâcheuse réputation de casser du manifestant. Ils ne connaissent que le langage des matraques. S’ils sont appelés à la rescousse pour rétablir l’ordre, ils en font souvent trop. Tirer des lacrymogène sur une foule,  charger des manifestants jusque dans l’enceinte d’un hôpital (Le Dantec en l’occurrence) et malmener même des malades.
Mercredi, ces Gmi se sont livré à leur sport favori. Pour les besoins du déguerpissement des mécaniciens et autres vendeurs établis dans les alentours de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, ils ont été appelés en renfort. Au moment où ils établissaient un cordon de sécurité, une fille en jogging, accompagnée de sa petite sœur, est arrivée sur les lieux. Un des Gmi lui interdit l’accès. Pas impressionnée du tout, elle demande le motif. Selon des témoignages concordantes, le Gmi lui a rétorqué de s’exécuter sans poser des questions si elle ne veut pas être embarquée. La fille le défie et lui balance qu’elle n’a rien fait de mal, n’est pas en infraction et par conséquent n’a pas peur de lui. C’est alors que le Gmi l’a empoigné. La fille se rebiffe. Le Gmi lui administre une gifle retentissante, l’empoigne et la jette dans le car de la police. Elle  est ainsi conduite à la police des Parcelles assainies.
La sœur de la victime qui avait assisté à la scène informe automatique son père qui se trouve être un gradé de la gendarmerie. Ce dernier, après avoir fait libérer sa fille, ne veut pas que les choses s’en arrêtent là. Il veut que le fautif soit sanctionné, raison pour laquelle il a déposé une plainte.