La paralysie de l’université de Dakar, causée par la grève du SAES, risque de détériorer les relations entre les professeurs et les étudiants. En effet, pour éviter de payer des pots qu’ils n’ont pas cassés, les étudiants ont commencé à en vouloir aux enseignants qu’ils taxent d’égoïstes. L’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est paralysée depuis plus d’un mois à cause du mot de grève décrété par le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES).
Cette situation préjudiciable aux étudiants est vivement dénoncée par ces derniers, qui commencent déjà à en vouloir aux professeurs. À la Fastef (Faculté des sciences et technologies et de l’éducation et de formation) ex-Ecole Normale, où nous nous sommes rendus dans l’après-midi d’hier, les élèves professeurs se tournaient les pouces, passant tout leur temps à boire du thé ou écouter de la musique. Sur un total de plus de 20 professeurs, l’ont nous signale que quatre (4) seulement n’ont pas suivi le mot d’ordre. Interrogé, Moustapha Diop, étudiant inscrit en Deuxième année d’anglais, utilisant un ton virulent, tonne : « S’il y a des perdants dans cette grève, c’est bien nous, parce que depuis le 14 janvier , nous ne faisons plus normalement nos cours. Nous ne nous sommes pas les responsables de cette situation, mais nous la subissons impuissamment ».
Avant qu’il ne termine, son voisin de chambre, Badara Sène, lui coupe la parole, et assène : « Il faut qu’on ait le courage de le dire, nos professeurs sont tous des égoïstes, car ils ont déjà le pain, donc ils luttent pour le beurre ; cependant, ils doivent penser à nous qui cherchons le pain. Il faut qu’ils acceptent de faire des concessions en retournant dans les amphis ».
Même scénario à la Grande cité…
Après l’ENS, cap sur le campus social de la Grande cité. Le scénario est presque le même. Les étudiants, très remontés contre leurs enseignants, ne font pas dans la langue de bois. Unanimement, ils accusent les membres du SAES, d’être les seuls et uniques responsables de la perturbation des cours. Au pavillon A, un groupe d’étudiants rencontrés au couloir R, trouvant goût au sujet, crient leur ras-le-bol. « Nous risquons d’être les agneaux du sacrifice, mais nous ne l’accepterons pas, il faut que les deux parties discutent pour trouver une solution à leur différend. On pouvait dormir tranquillement si les professeurs prenaient en compte cette grève pour nous donner des épreuves abordables en fin d’année. Mais, ils en profitent en prenant des sujets ayant trait au dernier chapitre du programme. On dirait qu’ils font un deal avec l’Etat, dans le but de diminuer le nombre d’étudiants », a accusé Maty Gaye, inscrite en première année de Pharmacie
7 Commentaires
Tuffgong
En Mars, 2011 (08:54 AM)Bebe Fac
En Mars, 2011 (08:58 AM)Verdad
En Mars, 2011 (09:02 AM)And1
En Mars, 2011 (09:30 AM)Mami
En Mars, 2011 (09:44 AM)Xalaas
En Mars, 2011 (09:54 AM)Xalaas !!
Yahman
En Avril, 2011 (16:16 PM)Participer à la Discussion