La rizière des femmes productrices de Poussang, dans la communauté rurale de Ouassadou (Vélingara, Sud), est endommagée par un trop-plein d’eau provenant de la défaillance d’une retenue qui a cédé pour envahir les parcelles agricoles.‘’La digne, construite sur la rizière du Poussang entre Médina et Diatel, a retenu beaucoup d’eau au point d’engloutir toutes nos cultures de riz’’, a indiqué Diadia Baldé, présidente des groupements de femmes de Diatel. Mme s’exprimait vendredi dernier lors de la visite du nouveau président du conseil d’administration de la Société de développement agricole et industrielle (SODAGRI), Chérif Sabaly, qui s’est rendu sur les dignes et rizières de la zone.
‘’Ces inondations vont nous causer une grosse perte, nous les femmes des villages de Diatel, Médina Poussang, Kouthiowé, Dioulayel, Saré Koba, Goundaga, Sibidiang, Saré Hading, Saré Yéro Kandé (…)’’, a dit la productrice. A Poussang, les dégâts s’étendent sur des dizaines d’hectares de riz. ‘’ Nous avons tout perdu alors que nous avions pris du crédit agricole que nous ne pourrons pas rembourser’’, a averti Diadia Baldé, s’adressant à M. Sabaly, qui a toutefois dit son espoir dans cette activité. Les représentantes des groupements de femmes, des organisations paysannes et des fédérations de producteurs présents lors de la visite ont demandé un soutien en matériel et des crédits pour obtenir de meilleurs rendements.
‘’Il faut mécaniser l’agriculture pour atteindre les objectifs fixés par les gouvernants. Il est difficile de réussir une bonne campagne de riz sans avoir un équipement agricole lourd et du crédit’’, a dit Abdoulaye Baldé, président du Syndicat des producteurs de la communauté rurale. Dans la zone de Ouassadou, la rizière Poussang s’étend de Kouthiowé à Saré Kanta sur une distance de 14 Km et conserve des espaces où peuvent se développer la culture du riz sur centaines d’hectares. Pour booster le développement de la filière riz, le PCA de la SODAGRI a demandé aux producteurs d’utiliser les sols fertiles des régions sud du pays, où la pluviométrie est abondante afin de résorber le gap lié à l’exportation de cette denrée de première nécessité.
‘’Nous travaillons à une production de riz non-stop à toutes les saisons. Ainsi, le Sénégal parviendra à assurer sa sécurité alimentaire en levant les contraintes de la pauvreté dans nos ménages’’, selon Chérif Sabaly. ‘’Aucun pays ne peut pas se développer sans l’agriculture.’’ A cet effet, il compte sur la contribution des femmes pour arriver à l’autosuffisance alimentaire au Sénégal, avant d’exhorté ces rizicultrices à se formaliser en mettant en place une fédération de productrices de riz. ‘’Les femmes sont concernées par la culture du riz. Gardiennes de nos foyers, elles sont braves et engagées. Avec nos femmes, la SODAGRI peut faire rapidement des bonds en avant. Donc, j’invite les responsables des GIE à s’organiser en fédération.’’ Selon M. Sabaly, ces productrices sont en mesure de tirer profit des fonds des partenaires du Sénégal, en direction du secteur agricole. ‘’Le gouvernement du Sénégal compte, d’ici l’horizon 2018, être auto-suffisant en riz’’, a-t-il rappelé.
3 Commentaires
Avis
En Septembre, 2012 (22:56 PM)Deug
En Octobre, 2012 (00:33 AM)Agriculteur
En Octobre, 2012 (10:55 AM)Participer à la Discussion