Vendredi Saint : La Passion et la mort du Christ éclairent notre vie aujourd’hui

Ce Vendredi saint, avant dernier jour du temps de carême, est une occasion pour les catholiques de se souvenir des scènes d’humiliations subies par Jésus avant sa crucifixion et sa mise au tombeau. Selon les Saintes Ecritures, tout ceci a été voulu car le fils de Dieu était venu au monde pour débarrasser l’homme du péché.  

Aujourd’hui, ils seront des millions de catholiques dans le monde à se souvenir des dernières heures pathétiques et héroïques de la vie terrestre de leur sauveur Jésus-Christ. Pendant ces heures, les cinq sens du Christ notamment, ses yeux, ses oreilles, son odorat, son toucher, son goût, ont été violemment éprouvés. Devant la souffrance, Jésus se faisait proche de tous les hommes qui souffrent,  a expliqué l’abbé Marcel Mbaye Diouf, secrétaire particulier du cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar.  

Dans sa réflexion de ce Vendredi saint, marquant la fin du carême, le prêtre a déclaré que : « Jésus a entendu les cris, les calomnies, les médisances, les insultes de ses détracteurs. Ces cris stridents se mêlent aux pleurs et aux cris de détresse des femmes de Jérusalem. Toute cette pollution sonore était désagréable à entendre. Mais Jésus dans sa passion se fait proche de tous ceux qui, à cause de leur foi sont insultés, moqués, humiliés ».

Tous les sens de Jésus sont éprouvés

L’abbé Marcel Mbaye Diouf soutient que Jésus a vu la souffrance de sa chère maman, des femmes de Jérusalem et de son confident, l’apôtre Jean. Il a aussi vu la haine dans les yeux de ses bourreaux, qui lui en veulent à mort, parce que « manipulés, abusés par les politiques et les chefs religieux ». Jésus dans sa passion se fait proche de tous ceux qui sont impuissants devant la souffrance. De ces hommes qui, aujourd’hui, sont tenaillés par la faim, la soif, le manque d’habitat, du minimum vital… 

Ce vendredi, jour de sa mort sur la Croix, Jésus a été humilié et traité comme un vulgaire brigand.  Le fils de Dieu s’est laissé torturer, ses mains nues sont clouées sur le bois de la croix.  « Le Verbe qui s’est fait chair est maltraité », a commenté abbé Marcel Mbaye Diouf. Avant de dire que Jésus est asphyxié car étant entouré des bandits de grands chemins qui sont loin d’être en odeur de sainteté. De l’avis du religieux, Jésus par sa Passion se fait proche de ceux qui sont exclus, marginalisés, stigmatisés.  « Le Vendredi saint, tous les sens du Christ ont été éprouvés. Comme si cela ne suffisait pas, un soldat lui ouvre le cœur avec une lance. Quel acharnement !  Nous avons envie de nous révolter. Un peu de dignité et de respect pour les morts, quand même ! Nous avons envie de nous mettre en colère, comme Saint Pierre, mais aujourd’hui Jésus nous redit : remets ton épée au fourreau », a indiqué l’abbé Marcel Diouf, en invitant les hommes de toutes les nations à remettre leurs épées dans les fourreaux.  La Passion du Christ est mystérieuse, car le fils de Dieu a été pisté, recherché, arrêté comme un homme dangereux. « Il se demandait : suis-je un brigand ?  Après cette interrogation, il se laisse embrasser par Judas alors qu’il savait bien que c’est là le signe de son arrestation. Jésus Christ, le maître de l’univers est attaché et menotté », a-t-il dit.    Pour abbé Marcel Mbaye Diouf, Jésus s’est fait arrêter par les personnes qui estiment qu’il constitue un danger pour leur nation. Il se laisse interroger par les brigands dont certains prennent plaisir à se moquer de lui, à l’insulter et le gifler. Ils l’ont couvert de crachats, avant de le condamner.  

Voilà tout ce dont les chrétiens se rappellent en ce Vendredi saint, jour de crucifixion du Seigneur Jésus. « Nous nous souvenons de la manière dont Jésus est mort en aimant et en pardonnant. Sa Passion et sa mort éclairent notre vie aujourd’hui. La Passion du Christ recommence tous les jours. Elle mobilise, en cette année 2011, d’autres acteurs encore pour les mêmes rôles. Seuls les noms ont changé », a conclu l’abbé Marcel Mbaye Diouf.                                      

Eugène KALY