Une bande composée de sept jeunes, dont la moyenne d'âge varie entre 18 et 30 ans, tous domiciliés dans la banlieue dakaroise, a été présentée hier à la barre du tribunal régional des flagrants de Dakar. Le parquet suit ces malfaiteurs pour les chefs d'inculpation de vente illégale de produits pharmaceutiques. Au banc des accusés, on retrouve les sieurs Chérif Diawara, Libasse Diop, Tidiane Dieng, Matar Dramé, Khadim et Ndiaga Dia, Ndiaga et Madina Ndiaye. En effet, ces prévenus s'évertuaient à vendre frauduleusement des médicaments au marché de Thiaroye. Ils ont été appréhendés par les policiers officiant dans la commune de Thiaroye. Devant la barre, les mis en cause ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés et promis de ne plus s’adonner à cette activité qui nuit à la santé des populations.
Au cours de l'interrogatoire d'audience, le juge pénal a appelé les auteurs de cette pratique délictuelle à renoncer à ces pratiques punies et sanctionnées par les dispositions et suivants du Code pénal sénégalais. Avant d'ajouter que ‘les pharmaciens, qui font huit années d’études avant d’être autorisés à vendre légalement des médicaments, sont en train de payer cher cette pratique entretenue pour l’essentiel par des illettrés. Sans respecter les normes de vente, avec la non prise en compte des dates de péremption’. Ces jeunes ont ainsi été avertis par le tribunal qu’ils risquaient des condamnations plus sévères, en cas de récidive.
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a, pour sa part, mis en avant le fait que les pharmaciens ne peuvent plus s’en sortir face à la concurrence déloyale favorisée par le commerce des médicaments de la rue. Ce qui, selon lui, fait que les pharmaciens ont du mal à gagner correctement leur vie à cause des officines frauduleuses comme Keur Serigne-bi, le marché clandestin de Thiaroye, entre autres. ‘Au contraire de ceux qui s’adonnent à la vente illicite de médicaments, les responsables d’officines louent des locaux, payent un personnel et des impôts. Et ces produits pharmaceutiques, vendus dans la rue, proviennent pour la plupart d’officines cambriolées’, regrette le représentant du ministère public. Le maître des poursuites a ainsi requis deux ans ferme d'emprisonnement contre les jeunes prévenus. Il a demandé au tribunal de les reconnaître coupables des faits graves qui leur sont reprochés, puis de les maintenir dans les liens de la détention et de la prévention avec une amende numéraire de 50 mille francs chacun.
Dans son délibéré rendu en cours d'audience, le tribunal a condamné les jeunes trafiquants à trois mois dont 15 jours ferme. Ils devront aussi s’acquitter chacun d’une amende de vingt mille francs pour le délit de vente illicite de produits pharmaceutiques dans la rue. La destruction du produit saisi par les éléments du commissariat de police de Thiaroye a été ordonnée par le juge pénal.
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