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VENTE ILLICITE DE TERRAIN A TOUBA : Trois conseillers du Pcr impliqués

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VENTE ILLICITE DE TERRAIN A TOUBA : Trois conseillers du Pcr impliqués

Pour la deuxième fois consécutive, une parcelle de plusieurs hectares du titre foncier de Touba fait l'objet d'une tentative de vente illicite. D'abord 26 millions à Mbackyou Faye, ensuite à une banque de la place pour une valeur de 30 millions de francs Cfa. C'est en tout cas la révélation d'une source proche du Conseil rural qui informe que cette dernière tentative de transaction porte la signature de trois conseillers du Pcr, Mourtala Mbacké, par ailleurs fils du khalife des mourides.

Mame Khary Mbacké Mourtala, Mame Mbaye Niang et Amsatou Sow auraient tenté de vendre un terrain situé sur la rocade ouest du titre foncier de Touba à une banque de la place pour une valeur de 30 millions de francs Cfa et au nom du Président du Conseil rural de la cité religieuse (Pcr). Mais, d'après une source très au fait de l'affaire et proche du Conseil rural, la conseillère spéciale et les deux conseillers ruraux auraient agi sur le dos du Pcr, Mourtala. Autrement dit, ce dernier n'était pas au courant de la transaction qui devait se faire entre ses conseillers et cette banque qui voulait ériger sur le site une succursale. «Le président du Conseil rural a découvert cette vente illicite par l'acte qui a atterri sur la table de son bureau. C'est ainsi qu'il a convoqué Mame Khary Mbacké qui se trouve être l'auteur de la vente, Mame Mbaye Niang qui a été appelé comme témoin et Amsatou Sow. Serigne Mourtala leur a montré l'acte de vente avant de leur faire savoir qu'il n'a jamais autorisé ou ordonné la vente de ce terrain», explique notre source. D'après toujours la même source, le Pcr, qui a voulu porter plainte, a finalement décidé de pardonner à ses conseillers avant de prendre de nouvelles mesures relatives à l'attribution ou la vente de terrains à Touba. «Serigne Mourtala a convoqué, aussitôt après avoir réglé le problème à l'amiable, tous les chefs de villages. Il leur a dit que désormais aucun chef de village n'est autorisé à vendre un terrain à usage d'habitation ou commercial ou encore industriel sans au préalable recueillir l'aval du président du Conseil rural», a-t-on encore appris de notre source.

Joint par téléphone, Mame Mbaye Niang confirme la procédure de vente même s'il dit avoir été abusé. « Mon implication se limite au simple témoin. C'est Mame Khary Mbacké qui est venue me demander d'être témoin d'un acte de vente de terrain. Et que c'était sur instruction du Pcr qu'elle allait vendre ce terrain à 30 millions. Mais à aucun moment, je pouvais imaginer que le président ignore cette procédure. Jusqu'à ce qu'il nous appelle dans son bureau pour nous montrer l'acte de vente déjà établi. Mais, je ne savais pas qu'il ne l'avait pas autorisé. Pour la simple et bonne raison que j'ai moi-même convaincu et rassuré la banque, qui hésitait à acheter à cause des récents problèmes, qu'investir à Touba ne relève d'aucun risque», explique le conseiller rural. Pour se dédouaner de ce qu'il qualifie d'accusation et de rumeur,­Mame Mbaye Niang poursuit: «J'ai même suggéré au banquier d'écrire au Pcr pour obtenir une délibération».

Pour sa part, la fille du défunt Serigne Mourtala Mbacké tente de minimiser l'affaire et n'y voit pas de quoi fouetter un chat. «C'est une affaire à laquelle les gens veulent donner une dimension qu'elle n'a pas. C'est Amsatou Saw qui est venu me demander de vendre au nom du Pcr ledit terrain puisque j'avais l'habitude de prendre certains engagements en son absence. Mais, il n'a jamais été question de vente illicite. Pour vous prouver ma bonne foi, j'ai utilisé l'en-tête du Conseil rural et laissé une margé pour la signature du Pct: Avant de conseiller à la banque de déposer l'acte de vente sur la table du Pcr», dira Mame Khary Mbacké. Aussi, la conseillère spéciale du Pcr précise, en outre, qu'ils n'ont jamais été chassés du Conseil rural encore moins menacés de plainte. Selon elle, la présence du procureur au moment de leur convocation relève d'une pure coïncidence.

Nos tentatives d'entrer en contact avec Amsatou Saw sont restées vaines. Il en est de même pour le Pcr de Touba.



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