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Vie de couples homosexuels : Ceux qui jouent le rôle de femme, les plus exposés au Vih

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Vie de couples homosexuels : Ceux qui jouent le rôle de femme, les plus exposés au Vih

Ceux qui jouent le rôle de femme dans les couples homosexuels sont très vulnérables par rapport au Vih et constituent également des nids d’Ist. Et cela est tout aussi valable chez les homosexuels sénégalais. La révélation a été faite hier, lors de l’atelier d’information et de partage sur la problématique de l’épidémie du Sida, ouvert dans les locaux de la Division Ist Sida.

Au Sénégal, comme dans le monde, on assiste à une féminisation de l’épidémie du Vih/Sida. Cette tendance n’épargne pas les passifs, c'est-à-dire les hommes qui jouent le rôle de femme dans les relations sexuelles entre hommes. ‘Le rapport anal est un rapport traumatique et le liquide biologique, en l’occurrence le sperme, véhicule aussi bien le Vih que les Infections sexuellement transmissibles à savoir la gonococcie. Et le fait que le passif reçoive du sperme venant de différents partenaires l’expose davantage aux Ist et au Vih’, explique un spécialiste dans la prise en charge des groupes vulnérables. S’exprimant hier, lors de l’atelier d’information et de partage sur la problématique de l’épidémie du Sida, ouvert dans les locaux de la Division Ist Sida, notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, précise que les passifs sont très vulnérables par rapport au Vih et constituent également des nids d’Ist. Pour l’actif (celui qui joue le rôle d’homme dans les rapports sexuels entre hommes), les manifestations des Ist sont aussi patentes et l’individu a tendance à avoir des douleurs urinaires et des brûlures visibles au niveau du sexe, explique le spécialiste. Par contre, poursuit-il, si c’est le derrière, nous avons des problèmes pour voir ce qui s’y passe. ‘Ce n’est pas tellement visible avec la configuration de l’anus, rendant difficile la vision de ces écoulements au niveau anal. Ce qui fait que les passifs hébergent suffisamment de germes avec peu de signes cliniques patents pour pouvoir aller en consultation’, indique notre interlocuteur, visiblement soucieux des relations de confidentialité existant entre lui et les patients qu’il suit.

Ainsi, dans le cadre des rapports homosexuels, les passifs qui jouent le rôle de femme sont plus exposés au virus que les actifs qui jouent le rôle d’homme. Et certains Msm passifs se glorifient même d’avoir un condylome qui est une manifestation de crêtes au niveau de l’anus. Chez les homosexuels, ce conduit est signe de ‘grande dame’. Ceux qui l’ont, pensent qu’ils le doivent au nombre de rapports sexuels qu’ils ont eu dans le temps. Or, avertissent les spécialistes, le condylome n’est rien d’autre qu’une infection avancée chez les passifs. D’ailleurs, selon le constat fait par les homosexuels eux-mêmes, lors des rencontres de discussion avec les groupes vulnérables, et rapporté par le spécialiste, les passifs meurent souvent les premiers.

Le Sénégal possède un taux de prévalence relativement faible. Il est de l’ordre de 0, 7 % chez la population générale. Mais cette prévalence cache des disparités. En effet, l’épidémie est de type concentré avec un taux de prévalence élevé chez les groupes vulnérables, notamment chez les travailleuses de sexe Ts (15 %) et les Men having sex with men (Msm) (21 %). L’épidémie est inégalement répartie sur le territoire national. En effet, c’est le Sud du pays qui est le plus touché avec un taux de prévalence de l’ordre de 2 % dans les régions de Kolda et de Ziguinchor.

Mis à part le Vih, toutes les Ist sont guérissables, expliquent les spécialistes de la prise en charge médicale. Cependant, il faudrait que les sujets infectés s’y prennent tôt. Cela passe nécessairement par la fréquentation des structures de prise en charge. Pour les Msm, il s’agira de venir avec son ou ses différents partenaires pour rendre efficace le traitement. Mais le hic, c’est qu’il a été constaté que les centres de prise en charge des Msm sont de moins en moins fréquentés. A Saint-Louis par exemple, il n’y a même plus de consultations chez les Msm. Ce qui rend difficiles le suivi et la prise en charge. Face à cette situation, la Division Ist Sida entend doper ces groupes en matière de sensibilisation.

Selon les spécialistes du Vih, ce groupe que constituent les Msm, est à surveiller et à traiter. Car, c’est un groupe passerelle, en contact direct avec la population générale. Donc, ce groupe constitue la face cachée du Vih, car selon les chiffres, les Msm ont 95 % de bisexualité. En d’autres termes, ils ont des femmes avec des mariages de façade, des copines et des partenaires. Cette rencontre avec les journalistes vise à les sensibiliser sur les questions de Vih. Il s’agit également de partager avec eux la manière dont l’information sur l’épidémie du Sida sera traitée lors de la Conférence internationale sur le Sida et les Ist en Afrique (Icasa) qui s’ouvre à Dakar du 3 au 7 décembre 2008.



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