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VIOL SUR UNE MINEURE : Le prévenu clame son innocence

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VIOL SUR UNE MINEURE : Le prévenu clame son innocence

THIES : C’est le 24 février prochain que le prévenu, Alioune Seck, va être fixé sur son sort. Il est accusé d’avoir commis un viol sur Nd. K., une mineure de 15ans au « kilomètre 50 ». Dès l’entame du procès, le mis en cause rejette en bloc toutes les accusations portées sur sa personne. Quant à la victime, ses déclarations n’ont pas varié d’un iota. Pour elle, Alioune Seck est bel et bien cet homme qui s’était jeté sur elle, une nuit d’un certain 3 février, vers les coups de 21 heures, alors qu’elle était envoyée par sa sœur à la boutique du coin. Il est bien vrai qu’à cette heure, il n’était pas du tout facile de reconnaître quelqu’un dans l’obscurité. Mais, Alioune était un habitué de leur maison, lui qui a eu à partager avec eux le plat familial sans bourse délier. Entendue par la présidente, Mme Hélène Sarr, Nd. K. raconte que Alioune l’a surprise par derrière avant de la plaquer au sol pour assouvir son désir. « Pourquoi n’as-tu pas crié ? lui demande la présidente du tribunal. « Je ne pouvais pas le faire. En effet, Alioune, pour m’empêcher de crier, avait tout bonnement mis un morceau de chiffon dans ma bouche ». Et la suite de tout cela ? La réponse de la jeune victime ne se fait pas attendre. A en croire Nd. K., elle avait peur de sa grande sœur, c’est pourquoi, elle a traîné pendant quatre jours son mal.

La vérité finit par éclater quand une amie de sa mère a constaté que la jeune fille était mal en point. Tout le monde croyait que c’était un simple paludisme, contrairement à l’infirmière du poste de santé de Keur Mousseu qui a constaté les dégâts avant d’envoyer la fille au district sanitaire de Thiès pour confirmation. Il y avait effectivement une défloration de l’hymen et quelques contusions.

Le vendredi dernier, le prévenu s’est défendu bec et ongles pour clamer son innocence devant les hommes en noir. Alioune Seck accuse les parents de la fillette d’avoir ourdi une cabale contre lui. Pour quelles raisons, s’interroge la présidente. Le prévenu déclare que depuis qu’il a cessé de faire de petits travaux à la maison du tuteur de la petite Nd. K. qui est la petite sœur de l’épouse de ce dernier, on cherche à lui créer des problèmes. Seulement, envoyer une jeune mineure se faire violer par un jardinier, est-ce une raison qui tient la route ? La présidente Hélène Sarr n’a pas du tout cru à cette déclaration du prévenu qui a passé le temps à jurer : « Billahi, Wallahi, Tallahi, je ne l’ai pas violée ».

C’est à ce moment précis que le tuteur de la mineure est subitement intervenu pour demander au tribunal de renvoyer cette affaire à la semaine prochaine pour lui permettre de saisir un conseil. Me Sonko, assurant la défense du prévenu, s’y oppose avant de souscrire à la demande de la partie civile. C’est tout simplement dire que Alioune Seck risque gros.



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