Le billet de 10 000, cet imposteur
Ah, le billet de 10 000 francs CFA, ce grand roi qui sort du distributeur, tout frais, tout pimpant, comme un prince sur son cheval blanc prêt à conquérir le marché. On le prend avec respect, on le déplie doucement, on se dit qu’il va enfin régner sur les dépenses, qu’il est la clé qui ouvre toutes les portes. Mais très vite, ce roi montre son vrai visage, celui d’un imposteur, d’un magicien qui fait disparaître la richesse au rythme effréné du marché.
À peine posé sur la table du vendeur, le billet commence sa danse. Il se glisse entre les sachets de lait au prix qui monte en flèche, disparaît dans le panier du poisson frais, s’évapore avec les quelques tomates rouges indispensables à chaque repas. Comme un souffle chaud sur la lagune, il s’envole, laissant derrière lui un vide où la richesse aurait dû être.
Ce billet n’est pas une monnaie, c’est un mirage. Plus il circule, plus il rapetisse, jusqu’à devenir un fantôme. On le brandit fièrement, on le compte, on le déchire en petits bouts pour payer au franc près, mais il continue de fondre, de s’étioler, comme un tissu usé par le soleil et le temps. Ce roi est sans royaume, souverain d’un empire fragile où l’inflation et le coût de la vie lui volent son pouvoir.
Il est comme ce baobab fatigué, qui garde encore quelques feuilles mais ploie sous le poids des années et des tempêtes. On voudrait l’aimer, le protéger, mais il s’effrite à chaque dépense, chaque achat, chaque paiement. Il ne gouverne rien, sinon l’illusion d’un pouvoir d’achat qui s’échappe.
Et malgré tout, chaque matin, il revient, fidèle au poste, sorti des distributeurs automatiques, rappel cruel que la richesse est éphémère, que le pouvoir d’achat est un mirage qui fait courir après lui tout un peuple. Ce billet de 10 000 francs CFA est le roi invisible, le fantôme des économies, celui qui fait danser nos vies entre espoir et déception.
Alors, face à cet imposteur, que reste-t-il ? Serrage de ceinture, calculs d’apothicaire, sacrifices silencieux et espoirs accrochés comme des guirlandes. Le billet de 10 000, roi déchu, continue son jeu, mais il est temps de rêver à un vrai souverain, capable de tenir le trône et de rendre la dignité à ceux qui le tiennent entre les mains.
Commentaires (28)
félicitations
C'est du sérieux, on doit se passer de ce billet
https://www.youtube.com/watch?v=HfKpzC0EGDI
merci
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Le Témoin.....video du gourou à sweet beauté, profitant de la misère d'une gamine/guenoni !!
L’institution financière africaine a accordé un crédit de 500 millions de dollars au projet de l'aéroport international de Bishoftu, à 40 km au sud d'Addis-Abeba. L’accord de financement a été signé lundi entre les responsables d’Ethiopian Airlines et le ceux de la BAD.
Début des travaux fin 2025 pour un coût de 8 milliards de dollars. Le pays attend d’autres créanciers, en sus de la banque africaine de développement. Ethiopian Airlines, la compagnie aérienne nationale va débourser 2 milliards de dollars.
L’aéroport international de Bishoftu aura une capacité initiale de 60 millions de passagers par an. A terme, elle passera à 110 millions. Figurant parmi les plus important du continent. Pour les autorités éthiopiennes, l’infrastructure doit booster le tourisme local.
Merci Aïcha!
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