Après une qualification « miraculeuse » en quarts de finale, les Lions du Sénégal sont entrés par la grande porte dans les demi-finales de la 25e la Can qui se déroule depuis le 20 janvier dernier au Caire, en Egypte. Les hommes d’Abdoulaye Sarr ont sorti la grosse artillerie pour « tuer » le Syli de la Guinée , qualifié par les observateurs comme la révélation de la compétition. Du coup, les Lions deviennent les rois du « contre-pied » en étant présents là où on les attend le moins, et absents quand ils partent avec les faveurs des pronostics.
« Nous nous sommes mis souvent dans la difficulté au premier tour. Et beaucoup de gens nous ont pris pour des rigolos. Mais c’était des matches de poule. Face à la Guinée, nous avons su montrer que nous avons une équipe solide », a déclaré Omar Daf qui se remet progressivement de sa blessure.
L’appétit vient alors en mangeant, et après « l’ogre » guinéen, les Lions veulent désormais chasser les Pharaons des pyramides. Ce ne sera sans doute pas une mince affaire devant un public de 70.000 supporters acquis à la bande à Mido qui vont se masser dans les gradins du stade International du Caire pour les pousser. Même si cet avantage peut aussi représenter une pression supplémentaire pour les Egyptiens, détenteurs de la meilleure attaque avec 10 buts. Mais aussi de la défense la plus hermétique qui n’a encaissé que deux buts dont un contre leur camp lors des quarts de finale face à la Rd Congo qu’ils ont cartonnée ( 4-1).
Mais les Lions ne semblent pas impressionnés outre mesure par les pronostiques qui n’auront aucun impact dans ce match-couperet. Pour atteindre l’objectif, Omar Daf, le défenseur de l'équipe sénégalaise propose sa thérapie en demandant à ses coéquipiers de corriger les dernières lacunes. « Nous avons certes été bons contre la Guinée, mais je pense que pour aller au bout il faudra être plus rigoureux, plus costauds, plus matures, parce que nous avons quand même de l’expérience », a soutenu le Sochalien.
Pour l'heure, les Lions ont quitté leur "bunker" du Complexe support sport ressort d' Ismaïlia hier, dans l’après-midi pour le Caire. Demain, les hommes de Laye Sarr seront prêts, vingt-ans après, pour rééditer le coup de "Caire 86". En match d’ouverture, le Sénégal s’était imposé devant l’Egypte sur la marque de 1 but à 0.
Abdoulaye THIAM
(Envoyé Spécial)
QUATRE SÉNÉGAL-EGYPTE EN PHASE FINALE
Egalité parfaite avec deux victoires chacune
Sur dix participations en phase finale de Coupe d’Afrique, les Lions vont rencontrer les Pharaons pour la quatrième fois. La première rencontre a eu lieu en 1986. Sur la même pelouse que celle de demain. Grace à Thierno Youm, les Lions avaient pris le dessus. Les Pharaons, grâce a Hossam Hassan, prennent leur revanche en 2000 par le même score (1-0) au Nigeria. Lamine Diatta redonne l’avantage au Sénégal deux ans plus tard au Mali, en 2002. La quatrième confrontation va avoir lieu demain. Il importe toutefois de signaler que les Lions ont souvent réussi aux Pharaons. D’ailleurs, les deux dernières rencontres avaient tourné à l’avantage des Egyptiens. En 2001, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2002, l’Egypte fait match nul (0-0) à Dakar avant de s’imposer chez elle (1-0). En 2003, sous l’ère Stephan, Mido permet à l’Egypte de creuser l’écart en s’imposant encore 1-0 au Caire dans une rencontre amicale.
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