Dakar, 10 jan (APS) - Le problème de la libération des internationaux sénégalais a soulevé moins de vagues comparativement à leurs homologues d'autres pays, même si cela ne veut pas dire que les Lions n'ont pas eu de pincement de coeur en quittant leurs clubs.
Loin s'en faut, si on en croît le Sochalien, Omar Daf. En effet, le Sochalien a confié à l'APS que ''c'est très difficile de quitter son club, surtout dans ces moments aussi durs pour Sochaux''.
L'équipe sochalienne est premier non reléguable du championnat de France de division 1 et doit se débrouiller sans trois des titulaires de sa défense.
Avec les départs combinés d'Omar Daf, Souleymane Diawara et Nguirane Ndaw, l'entraîneur sochalien, Dominique Bijotat doit bâtir une nouvelle défense pour au moins un mois de compétition de ligue 1.
''Heureusement, le Nigérian Afolabi n'a pas été sélectionné'', soupire Omar Daf rappelant qu'il ne faut pas oublier que ce sont ''les clubs qui paient les joueurs''.
L'attaquant Diomansy Kamara, dont le club, West Bromwich Albion, est à l'instar de Sochaux mal classé dans le championnat anglais, estime que ses coéquipiers vont devoir ''se débrouiller sans moi''.
''Il n'y a pas photo entre une sélection nationale et une rencontre de championnat. Une convocation en équipe nationale ne se refuse pas'', avance ainsi Diamansy, l'un des attaquants sur lesquels compte le promu Wewt Bromwich pour réussir son maintien en Premiership.
''Mais il faut reconnaître qu'on ne quitte jamais son club dans la situation actuelle sans un pincement'', souligne toutefois le longiligne attaquant qui joue dans le même club que le Nigérian Nwanku Kanu également appelé par sa sélection.
Interrogé, le Marseillais Mamadou Niang qui a retrouvé l'efficacité après un début de saison difficile dans le club phocéen, abonde dans le même sens de la fierté nationale.
''L'OM est très important pour moi, mais c'est toujours avec fierté qu'on répond à l'appel du maillot national et à chaque fois qu'on nous appelle, c'est avec plaisir qu'on répond'', explique le natif de Thiemping, village situé dans la région de Matam (nord).
Le problème ne se pose même pas du côté d'El hadj Diouf qui estime qu'en ''prenant des joueurs africains, ils savaient qu'ils iront à un moment à leurs compétitions''.
''Notre coach n'a même pas posé le problème parce qu'il est très positif et sait que nous devons répondre à notre sélection qui a également besoin de nous'', a expliqué l'attaquant de Bolton, une équipe qui a été également obligée de libérer Abdoulaye Diagne-Faye, le Tunisien, Jaïdi, mais aussi le Nigérian, Jay-Jay Okocha.
C'est dans le même sens qu'abonde le Sochalien, Souleymane Diawara qui assène: ''quand on nous a recrutés, on savait que nous étions des internationaux africains. Et que nous devons aller à la CAN''.
Selon lui, la question n'a pas même pas été posée par son staff, ''parce qu'ils étaient au courant'' de son départ pour la CAN.
Moins catégorique que ses joueurs, le sélectionneur national, Abdoulaye Sarr reconnaît que ''la libération des internationaux est un véritable problème. Et c'est pourquoi, nous avions décidé d'aller à la rencontre des joueurs, des entraîneurs et des présidents de clubs bien avant la publication des listes''.
''Cela nous a permis de désamorcer certaines crises et de mettre certains joueurs à l'aise par rapport à leurs clubs'', a ajouté Abdoulaye Sarr insistant sur le ''niveau actuel de la CAN''.
''La CAN, notamment celle de 2006, sera d'un niveau extrêmement relevé et permettra aux joueurs de se bonifier et de récolter de bonnes dividendes'', a-t-il estimé, précisant que même si les sélections africaines ont le règlement de la FIFA avec elles, il est toujours important de discuter avec les clubs employeurs des joueurs pour dissiper les nuages et désarmorcer certains conflits.
SD/CTN
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