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Bourreau des ' Etalons' du Burkina : Henri Camara juge la prestation des ' lions'

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Bourreau des ' Etalons' du Burkina : Henri Camara juge la prestation des ' lions'

Le ‘lapin flingueur’ a, à nouveau, fait parler la foudre, samedi. Par deux fois, il a frappé face aux ‘Etalons’ du Burkina Faso que les ‘Lions’ ont laminés (5 à 1). Il a pourtant été l’une des grandes surprises de la liste du sélectionneur national, Henry Kasperczak. Aucun observateur ne s’attendait au retour en sélection d’Henri Camara pour ce match décisif du Sénégal. Mais, le sélectionneur national en a décidé autrement et son coaching aura été payant. Le ‘lapin flingueur’ a ainsi démontré qu’on pouvait compter sur lui pour ‘Ghana 2008’. Dans l’entretien qu’il nous a accordé à la fin du match, l’ancien sociétaire de l’Asc les Jaraaf de Dakar, analysant le match des ‘Lions’, confie que les deux buts qu’il a inscrits contre le Burkina Faso lui redonnent la joie de vivre et parle des moments difficiles vécus durant sa blessure.

Wal Fadjri : Comment analysez-vous le match que vous avez brillamment remporté ce soir contre le Burkina Faso ?

Henri Camara : Il faut reconnaître que ça n’a pas été un match facile. Surtout en première période au cours de laquelle l’adversaire nous a créé beaucoup de difficultés, notamment dans les dernières minutes de jeu. A la mi-temps, le staff technique a dit les mots qu’il fallait pour nous aider à revenir dans le match. Et nous l’avons réussi. On voulait la victoire, nous l’avons obtenue. Par conséquent, je suis très content pour le public qui nous a soutenu pour gagner ce match. Je suis content pour le peuple sénégalais qui mérite cette qualification à la Can.

Wal Fadjri : Mais, en tant qu’acteur, comment avez-vous vécu la première période depuis le banc de touche, notamment les 20 dernières minutes où l’équipe du Sénégal a été méconnaissable ?

Henri Camara : Difficilement. En tant que footballeur, il était très difficile de suivre et supporter ce qui se passait sur le terrain. La pression était énorme. Il est plus difficile à un footballeur de suivre, du banc de touche, ses partenaires se battre sur le terrain. L’envie d’entrer pour leur venir en aide vous envahit. Tout le monde voulait entrer pour aider les gars qui se battaient comme de beaux diables. Cela n’a pas du tout été facile. Mais les gars ont bien tenu, en négociant bien cette partie jusqu’à la fin de la première période. Dans les vestiaires, l’encadrement technique a utilisé des mots justes qu’il fallait pour ramener la confiance dans le groupe. Des correctifs ont été apportés. Et on a pris le match à notre compte dans la deuxième mi-temps. C’est un travail d’ensemble que nous avons ainsi fait.

Wal Fadjri : Et vous êtes entré dans ce match comme un sauveur. N’est-ce pas ?

Henri Camara : (Rires). Non. Je ne suis pas un sauveur. J’ai juste marqué des buts comme l’ont fait El Hadji Diouf, Ousmane Ndoye et Nguirane Ndao. C’est tout. Par conséquent, c’est toute l’équipe qui a bien joué pour gagner ce match. C’est une victoire collective que nous avons remportée ce soir (samedi) devant le Burkina Faso.

Wal Fadjri : Mais votre entrée en seconde mi-temps ainsi que celle d’Ousmane Ndoye n’ont-elles pas été déterminantes ?

Henri Camara : Peut-être. Mais les gars qui étaient sur le terrain n’ont pas démérité. Leur apport a été déterminant parce qu’ils ont réussi à essouffler l’adversaire tout au long de ce match. Pour ce qui est du coaching, la vision du coach a été payante. Le fait pour l’entraîneur d’avoir fait appel à deux joueurs qui sont entrés pour marquer des buts, a été un bon coaching. Il faut toutefois noter qu’Ousmane Ndoye, Babacar Guèye et moi, nous avons tous bien respecté les consignes du coach qui nous a assigné une mission bien précise. Et puis, du banc de touche, on était bien concentré sur le match ; ce qui nous a permis de relever toutes les failles de l’équipe adverse. En entrant, on a apporté le plus qu’il fallait à notre équipe pour gagner ce match. J’ai eu la chance de marquer deux buts très précieux qui m’ont redonné l’envie de vivre mon art. Je suis très content pour moi-même.

Wal Fadjri : Pourquoi aviez-vous perdu l’envie de vivre du football ?

Henri Camara : (Un petit silence). J’ai beaucoup souffert pendant ma blessure. J’avais le sentiment d’être tout seul dans un désert pendant les quatre mois qu’a duré ma blessure. Je n’oublierai jamais cette période. Je suis resté quatre mois sans jouer un match de football. J’ai galéré pendant quatre mois. Ceci a été très pénible. C’était très difficile à vivre. Mais j’ai toujours cru qu’un jour, j’allais revenir à mon meilleur niveau. Par conséquent, le fait de revenir dans la compétition en marquant deux buts dans un match, est très réconfortant. C’est vraiment bien. Je suis très content. Comme on le dit très souvent, seul le travail paye. Et j’ai beaucoup travaillé pour revenir à un meilleur niveau. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu dans ces moments pénibles. Le fait de marquer ces deux buts contre le Burkina Faso me remet en confiance. C’est quelque chose de très motivant pour la suite des matches.

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui a manqué, selon vous, à cette équipe sénégalaise lors de la première période ?

Henri Camara : La concentration et l’efficacité devant les buts. En ratant les occasions qu’on avait, au fur et à mesure, l’adversaire prenait confiance pour entrer dans le match. Le manque de coordination entre la défense, le milieu et l’attaque nous a aussi fait souffrir. Evoluant en contre, l’adversaire a bien exploité cette faille en marquant un but sur une balle arrêtée. Et avec ce but, les Burkinabés ont pris le jeu à leur compte pour nous dominer pendant une bonne vingtaine de minutes.

Wal Fadjri : Et comment avez-vous accueilli les réclamations du public qui a exigé votre présence sur le terrain ?

Henri Camara : Avec beaucoup de fierté. C’était une motivation supplémentaire pour moi. Et je n’ai pas failli à l’attente du public en marquant ces deux buts. Notre public est très chaleureux, collé et exigeant envers l’équipe. Il nous met la pression. C’est vraiment chaleureux et très encourageant. Ceci est très important, à mon avis, pour réussir de bons résultats. Je suis très content pour ce public qui n’a jamais cessé de soutenir l’équipe nationale même dans les moments les plus difficiles. Par conséquent, le fait qu’il me réclame, est une fierté pour moi.

Wal Fadjri : Pour en revenir à votre vie de club, comment avez-vous vécu, tout dernièrement, votre transfert à West Ham ?

Henri Camara : Sans aucun problème. Je suis resté deux ans à Wigan. J’y ai passé de bons moments que ce soit en football ou dans la vie. Il y a eu des difficultés au dernier moment, mais ce n’était pas grave. Aujourd’hui, je suis à West Ham pour un autre challenge. Je vais lutter pour réussir de belles choses dans ce nouveau club. Le fait de tenter une autre expérience dans un autre club me fait plaisir. Et je pense que tout footballeur aimerait avoir de nouveaux challenges

Wal Fadjri : Votre instabilité dans les différents clubs européens ne vous pose-t-elle pas de problème ?

Henri Camara : (D’un ton catégorique). Non. Je ne sais pas ce que vous entendez par cette question. Mais, sachez que tout va bien. Je ne pense pas souvent à ces différents changements. Je suis juste un footballeur professionnel qui est prêt à travailler pour n’importe quel club de haut niveau afin de gagner sa vie. Par conséquent, je pense que faire deux ans dans un club, ce n’est pas rien. Je pense que c’est une chose à relativiser. L’essentiel pour moi, c’est d’être en forme pour réussir de bons matches.

Wal Fadjri : Pour une cinquième fois d’affilée, le Sénégal se qualifie à une Coupe d’Afrique des nations. Et vous êtes, apparemment, l’un des rares rescapés de la Can de 2000 que co-organisaient, à l’époque, le Nigeria et le Ghana. Qu’est-ce que cela vous fait ?

Henri Camara : J’en suis très content. C’est une riche expérience pour un footballeur. Au cours de ces dernières années, nous avons toujours été, au minimum, en quart de finale. Ceci est déjà quelque chose de positif. Mais, il nous reste encore à prouver des choses. Puisqu’il nous faut gagner cette Can. Et je pense que ceci est bien possible. Avec ce groupe que nous possédons aujourd’hui, nous allons nous battre pour, cette fois-ci, ramener la Coupe d’Afrique au Sénégal, inch Allah.

 



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