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CAN 2006 - SÉNÉGAL-ZIMBABWE CE SOIR À 18 H : Une première sortie à bien négocier

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CAN 2006 - SÉNÉGAL-ZIMBABWE CE SOIR À 18 H : Une première sortie à bien négocier

 

Port-Saïd : Jamais, ces dernières années, un match d’au revoir des « Lions » en partance pour une Can de foot n’avait attiré aussi peu de monde que celui du 14 janvier dernier à L.S. Senghor, face aux « Simbas » de Rd Congo. Un stade à moitié plein (ou vide), il faut remonter aux heures sombres du foot sénégalais pour trouver un tel désintérêt général pour les (ex ?) « enfants chéris de la Nation ».

Jamais, depuis l’épopée fantastique des « Lions » en 2002, sanctionnée par une place de finaliste à la Can malienne et une de quart de finaliste au Mondial asiatique, les sponsors n’ont été aussi peu nombreux à associer leur image à celle de cette équipe qui ne convainc plus. À peine une demi-douzaine là où ils étaient des dizaines à se bousculer aux portes de la tanière.

La raison à ce désamour ? Les « Lions » ne rassurent plus, tout simplement. Puisque même leurs inconditionnels, qui avaient sacrifié leur samedi après-midi du 14 janvier pour venir guetter une flamme renaissante, n’ont même pas eu le bonheur de voir jaillir une étincelle. Les autres, ceux qui avaient préféré vaquer tranquillement à leurs occupations ou s’étaient donné la peine de s’asseoir devant leur téléviseur, n’ont guère regretté de n’avoir pas fait le déplacement de L.S. Senghor. Tout bêtement parce que les « Lions » n’avaient rien montré qui puisse pousser leurs plus fervents défenseurs à vivre d’espoir lors des 3 semaines égyptiennes du football africain.

Et pourtant, il faut bien que les « Lions » s’en sortent. Pour eux-mêmes et pour l’intérêt (pour ne pas dire l’avenir) du football sénégalais. Pour leur propre bien d’abord. Autrement, nombre d’entre eux passeraient pour une génération perdue, à l’image d’autres tout aussi talentueuses, mais qui n’avaient rien gagné. Un double ballon d’or africain (El Hadji Diouf en 2001 et en 2002), un gardien de but deux fois sacré meilleur spécialiste africain à son poste (Tony Sylva), une équipe deux fois désignée la meilleure d’Afrique ! Et pourtant pas une ligne de palmarès, alors que beaucoup de cette génération qui avait fait rêver toute l’Afrique lors du Mondial 2002, débute aujourd’hui ce qui sera certainement leur dernière grande compétition internationale. Pour leur intérêt propre aussi parce que le chef de l’Etat, leur remettant le drapeau national au salon d’honneur de l’aéroport, juste avant de les déposer au pied des pyramides égyptiennes en début de semaine dernière, leur avait assuré que s’ils étaient les premiers à offrir un titre continental en foot au Sénégal, ils en seraient récompensés comme personne ne l’a jamais été.

Pour l’intérêt général du football sénégalais également. Car les « Lions » restent le dernier refuge des amoureux du ballon rond qui ne daignent faire le déplacement des stades que quand l’équipe nationale est en représentation. Et, on l’a vu lors du match amical contre la Rd Congo, ils ne font plus tellement recette. C’est donc à eux de mettre fin à ce dépit amoureux en renouant avec les succès et en replongeant les Sénégalais, férus de foot et supporters occasionnels confondus, dans l’allégresse et les liesses des après-midi victorieuses.

Ça tombe bien. Aujourd’hui, à partir de 18 heures, au stade de Port-Saïd, la bande à Ferdinand Coly a l’occasion de nouer un début de retrouvailles avec tous ceux dont elle défend les couleurs nationales. En effet, les « Lions » qui, on le répète, n’ont pas montré leur meilleur visage lors de leur dernière prestation à Dakar, ne pouvaient rêver d’un meilleur adversaire pour débuter dans le Groupe D de la 25ème Coupe d’Afrique des Nations que le Zimbabwe. Simplement parce que le Ghana et le Nigeria qui complètent la poule sont a priori à plusieurs crans au-dessus des « Warriors ». Alors, les « Lions » ont intérêt à bien négocier cette première sortie. Et si l’on en croit leur entraîneur, Abdoulaye Sarr, au sortir de la séance de samedi soir, « nous sommes prêts. Nous ne chercherons que la victoire ». Il a encore redit sa confiance en ses joueurs. « Ils ont prouvé qu’ils veulent réussir quelque chose dans cette compétition. Il ne leur reste qu’à se battre ». Le mot est lâché : se battre ! Car, en Afrique, le talent ne suffit plus. Le nom non plus. Surtout face à des Zimbabwéens réputés très combatifs, durs même voire violents comme le laisse comprendre leur surnom de « Warriors » (Guerriers). Il faudra donc être présent dans les duels. Sans oublier de jouer son propre jeu. « Nous sommes conscients de ce qui nous attend et nous savons bien que le Zimbabwe pratique un jeu très agressif », a déclaré le capitaine d’équipe Ferdinand Coly. « Dans un tournoi de ce genre, il est très important de débuter par une victoire ; et nous savons que tout le peuple sénégalais nous attend. Nous serons là », a assuré Ferdi.

Ainsi seulement, lui et ses coéquipiers amorceront au mieux ce tournant très important pour le football sénégalais que constitue la 25ème Can. Après, il faudra monter en puissance afin d’être plus qu’à la hauteur au moment d’affronter le Ghana, mondialiste dans quelques mois en Allemagne, et le Nigeria avide de revanche après avoir raté sa 4ème coupe du monde d’affilée. Au sortir de la grande séance d’entraînement de samedi, tous ont dit avoir passé « une bonne semaine de travail ». On attend la restitution sur le terrain aujourd’hui. Un terrain « de très bonne qualité », a dit au passage Abdoulaye Sarr. Il ne reste donc plus à ses hommes qu’à mettre leurs habits des grands jours. Des habits de lumière ou du bleu de chauffe ! Qu’importe, pourvu que le virage soit bien négocié et que la victoire soit au bout...

Les « Grands » ont assuré...

Port-Saïd : Des surprises, il n’y en a pas eu à proprement parler après les premiers matches de la CAN 2006 de football. Autrement dit, les « Grands » qui se sont jusqu’ici produits ont assuré et été à la hauteur. L’Egypte, pays hôte qui s’est toujours imposée quand elle a accueilli la compétition a eu une entrée tonitruante (3 buts à 0) face à la Libye qui opérait un retour au sommet après 24 ans d’absence au plus haut niveau. La Côte d’Ivoire présentée comme l’une des meilleures formations actuelles d’Afrique a aussi réussi son retour sur le devant de la scène continentale après son absence de la précédente CAN en Tunisie en dictant sa loi (1 - 0) à un Maroc qui n’a guère démérité. Le Cameroun avide de revanche après sa non qualification au Mondial allemand en juin - juillet prochain, a administré une belle leçon de foot à l’Angola balayé 3 buts à 1. Et hier, la Tunisie, championne en titre s’est nettement imposée 4 à 1 grâce notamment à un triplé de Dos Santos, son avant-centre d’origine brésilienne, meilleur buteur de la précédente édition chez lui.

Aujourd’hui qu’entre en lice le Groupe D domicilié à Port-Saïd, on attend et l’on espère que la tendance va se poursuivre. Avec notamment le Sénégal face au Zimbabwe (à 18 heures). Mais qui du Ghana ou du Nigeria aux dépens de l’autre (en lever de rideau à 15 h 15) ? Telle est la grande question entre le futur Mondialiste ghanéen et le trois fois mondialiste nigérian par le passé et grand absent de la prochaine édition.

Le programme du jour (en heures GMT) : Port-Saïd . Groupe D Port Saïd Stadium

15h15 : Nigeria - Ghana ; 18h00 Zimbabwe - Sénégal

Affiche : Deux jours avant le Nigeria - Ghana d’aujourd’hui, le tableau d’affichage du stade de Port-Saïd était déjà à l’heure de ce match. Même le chrono du tableau magnétique y est allé de son décompte, samedi dernier.

Supporters : Venu d’Espagne où il vit depuis quelques temps, Makhtar Ndiaye, grand supporters des « Lions » n’a pas hésité à payer de sa poche pour faire le déplacement sur Port-Saïd pour vivre de près la CAN. Ce fou de l’équipe nationale qui a été de plusieurs rendez-vous internationaux (il avait même été au Mondial asiatique) est particulièrement heureux de venir grossir les rangs des inconditionnels des « Lions ». Il était également porteur d’un message d’encouragement de l’ambassadeur du Sénégal en Espagne, SE Abass Ndiour.

Froid : A Port-Saïd, il fait un froid à ne pas laisser un Sahélien dehors. Mais, puisqu’il faut aller dehors, c’est tout emmitouflés comme des choux et protégés de pied en cap que les confrères sénégalais affrontent le climat glacial.



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