Lors du point de presse qu’il a tenu hier au Ministère des Sports, El Hadj Daouda Faye a dévoilé un ambitieux projet de construction de 11 stades dans les 11 régions du Sénégal. Si tel est le cas, le Sénégal se mettrait enfin aux normes internationales lesquelles encouragent la multiplication des infrastructures sportives pour une pratique du plus grand nombre. En ligne de mire, l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations en 2010 dont notre pays s’est porté candidat.
Une nécessité impérative
Le prétexte de la coupe d’Afrique des nations prévue en 2010 trouve parfaitement sa justification pour mettre le Sénégal sur le chemin de l’excellence en matière de sports. Les infrastructures qui existaient au moment des Indépendances ne suffisent plus pour une population jeune qui aspire désormais à marcher sur les traces d’El Hadj Diouf, Henri Camara, Boniface Ndong, Steve Sargos, Kéne Ndoye, Ami Mbacké Thiam… Cela suppose donc que ces futurs champions en herbe soient mis dans des conditions de performances de sorte à les pousser au dépassement. Histoire de mettre fin à l’oisiveté, cette décision fruit de la coopération sino sénégalaise devra s’accompagner d’une politique de formation conséquente. D’accord pour des infrastructures en nombre mais faudrait il que d’ici là la formation des cadres et des techniciens soit boostée, redonner goût à ces derniers par des incitations notoires. Se pose également la question de l’entretien. Eriger un stade de 30000 places à Kaolack sans penser à la maintenance et sa rentabilité serait franchement hasardeux. Ce serait une formidable avancée pour nos clubs qui mettraient pourquoi pas leurs maigres moyens financiers et leurs ressources humaines pour arriver à la fusion. Nous pensons à certains clubs dépourvus de base populaire qui du coup accepteraient de se faire phagocyter. Le championnat n’en serait que plus attractif et le spectacle de meilleure qualité. A charge aussi pour nos clubs traditionnels de se moderniser, de changer leurs statuts, de rendre leur comptabilité moins opaque et surtout de se lancer dans le professionnalisme. L’idée avait été brandie pour l’exercice 2005-2006 mais faute de lisibilité, le projet prendra corps dès le prochain championnat.
Pour l’heure, la construction d’un nouveau temple du football permettra au Sénégal de postuler pour organiser la coupe du monde des juniors, des moins de 17 ans, des moins de 15 entre autres. Si on y ajoute le nouveau centre technique, sorte de Milannelo bis ou Clairefontaine voire Melwood, le Sénégal marquerait un grand coup dans la planète football et tiendrait enfin un rang digne de la qualité des sportifs nés sur son sol. En construisant ces stades flambant neufs, le dossier de notre pays n’en sera que fortifié surtout qu’il faudra faire face à la meute de pays ayant fait acte de candidature pour les joutes de 2010 : Mozambique, Maroc, Libye, Nigéria, Zimbabwé. Autant dire qu’il faudra batailler ferme pour organiser l’épreuve et non attendre l’attribution pour donner les premiers coups de pioche.
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