Jacques Anouma, le président de la fédération ivoirienne de football, n’a pas confirmé hier le départ du sélectionneur Henri Michel, préférant attendre la fin de la rencontre face à la Serbie-Monténégro pour officialiser son choix.
« Je vais le rencontrer le 23 juin pour lui dire soit merci pour tout ce que tu as fait pour la Côte d’Ivoire, soit tu continues » a-t-il déclaré, en écho aux propos d’Henri Michel dimanche qui estimait déjà ne pas être reconduit. Jacques Anouma a néanmoins laissé transparaître tout ou partie de sa décision en ajoutant : « Henri Michel avait un contrat en deux phases. La première était de nous qualifier. Ensuite, c’était que la Côte d’Ivoire ait un comportement honorable. Les deux matches étaient de haut niveau. Mais le résultat n’est pas là. Et quand le résultat n’est pas là, c’est l’entraîneur qui paie ».
TOGO : La confiance règne avant d’affronter la France
Paris - Les joueurs de l’équipe nationale du Togo, les "Eperviers", sont déterminés à battre la France, demain, au cours du dernier match de poule de la Coupe du monde. Après leur deuxième défaite, lundi (0-2) à Dortmund, face à la Suisse, (1-2 devant la Corée le 13 juillet dernier à Francfort), les "Eperviers" voudraient sortir de la compétition la tête haute en remportant la dernière rencontre.
Pour Assimiou Touré, défenseur, "nous voulons absolument prendre des points contre la France et surprendre leurs grandes vedettes. Nous voulons montrer ce que nous avons dans le ventre".
"Nous voulons évidemment prendre des points lors du dernier match, c’est une question de fierté. Je pense et j’espère que les conflits avec la fédération seront bientôt terminés et que tout le monde trouvera un terrain d’entente", a renchéri le milieu de terrain, Chérif Touré Maman.
Selon Alaixys Romao, milieu de terrain, le match contre la France est "un rêve qui se réalise. Nous voulons créer la surprise". Pour sa part l’attaquant, Yao Junior Senaya, estime que son équipe ne jouera pas la dernière rencontre en "dilettante".
"Nous allons tout faire pour gagner et quitter le tournoi la tête haute. Nous voulons livrer une belle bataille contre la France. Nous nous donnerons à fond une dernière fois", a-t-il souligné.
Le Ghana, espoir de toute l’Afrique, selon Appiah
Nuremberg - Le Ghana porte l’espoir de toute l’Afrique au Mondial-2006 de football, a raconté son milieu et capitaine Stephen Appiah, à la veille de disputer une place en 8e de finale contre les Etats-unis, aujourd’hui à Nuremberg. "Tous les Africains comptent sur nous et espèrent que nous irons loin dans le Mondial", a assuré Appiah, 25 ans, qui joue à Fenerbahçe en Turquie. "C’est pour ça que nous sommes ici, pour l’orgueil de notre pays et de l’Afrique".
"Nous formons une bonne équipe et nous voulons montrer au monde qui nous sommes, poursuit Appiah. Peut-être qu’avant (le Mondial), 20.000 personnes connaissaient le Ghana, et maintenant les drapeaux de notre pays fleurissent partout".
"Tous les joueurs de cette équipe sont prêts à mourir pour leur pays", a-t-il ajouté, martial. S’il bat les Américains, le « Black Star » est assuré de disputer les 8e de finale dès sa première participation à la Coupe du monde. En cas de match nul, il peut encore se qualifier si l’Italie bat simultanément la République tchèque dans l’autre match du Groupe E.
"Nous ne sentons pas trop de pression, a affirmé Appiah. Nous sommes prêts (pour le deuxième tour), quel que soit l’adversaire". Qualifié, le Ghana rencontrerait une équipe du Groupe F, peut-être le Brésil.
Le capitaine ghanéen ne veut pas se laisser griser par le match très réussi contre les Tchèques (2-0 et une nette domination) et ne pense qu’au "prochain obstacle", les Etats-unis. "Nous n’avons pas l’expérience suffisante, mais la qualité, si", a-t-il conclu.
ANGOLA : Flavio,le buteur qu’on n’attendait pas
Leipzig - Flavio Amado, premier buteur de l’histoire de l’Angola en Coupe du monde de football, a marqué les esprits contre l’Iran (1-1) hier à Leipzig en faisant oublier l’attaquant vedette des "Palancas negras", Akwa, à qui aurait dû normalement revenir cet exploit. Mais Akwa, après avoir tenté sans succès d’ouvrir le score, est sorti à la 51e minute, blessé aux adducteurs.
Neuf minutes plus tard, son remplaçant, était à la conclusion d’une action venue du milieu. Un long service en profondeur du meneur de jeu Figueiredo pour Ze Kalanga à droite, qui centrait au second poteau. Flavio, qui jouait son premier match du Mondial, marquait d’une tête croisée dans la lucarne, avant de s’agenouiller vers le poteau de corner.
"Bien sûr, c’est le but le plus important de ma carrière, j’ai mis la tête parce que c’est mon point fort", assure l’attaquant du club égyptien d’Al-Ahly (depuis 2005), l’un des rares joueurs des Antilopes noires à évoluer dans un championnat relevé.
Malgré ses 14 buts en 47 sélections, ce petit attaquant de 26 ans (1,73 m pour 73 kg) est pourtant plus connu pour amener le danger et laisser les lauriers à Akwa, le plus expérimenté des joueurs de la sélection. Il a pourtant inscrit trois des quatre buts de l’Angola lors de la Coupe d’Afrique des nations 2006.
Le résultat de l’Angola, éliminé avec les honneurs en terminant troisième du groupe D, "est très bon pour nous, parce qu’il montre que l’Afrique a un bon football et beaucoup de potentiel", explique le natif de Luanda, la capitale angolaise.
Flavio avoue avoir "vécu des moments difficiles" pendant la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 2002. "Mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’ont vécu la majorité des Angolais", relativise-t-il, sans vouloir en dire plus.
Le joueur, à qui il reste trois ans de contrat au club cairote, espère toutefois que ce but historique lui ouvrira les portes "de meilleurs championnats". Ce fan de Ronaldo et du Brésil est bien sûr attiré par l’Europe, où il irait "dans n’importe quel club".
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