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Daouda FAYE à Paris : ‘Henry Kasperczak aura un contrat à objectifs’

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Daouda FAYE à Paris : ‘Henry Kasperczak aura un contrat à objectifs’

S’il ne l’a pas fait hier, Henri Kasperzack signera ce samedi un contrat à objectifs avec la Fédération sénégalaise de football et le ministère des Sports. C’est l’annonce faite par le ministre des Sports, El Hadj Daouda Faye, lors d’une conférence de presse organisée avant hier dans les locaux de l’ambassade du Sénégal à Paris. Ce contrat stipule que l’entraîneur national sera remercié sans indemnités ni préavis, s’il ne qualifie pas l’équipe du Sénégal à la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Après la qualification, la finale et la coupe lui sont réclamées. Sinon ce sera la même sentence. El Hadj Daouda Faye est, en outre, revenu sur l’échec de la candidature sénégalaise à l’organisation de la coupe d’Afrique et les raisons de sa visite de travail en France.

(Correspondant permanent à Paris) - Lors d’une conférence de presse tenue avant hier dans les locaux de l’ambassade du Sénégal à Paris, le ministre des Sports, El Hadj Daouda Faye, a annoncé que le nouvel entraîneur national du Sénégal, Henri Kasperczak, devrait être hier ou aujourd’hui à Dakar pour la signature de son pré-contrat. ‘Il devrait être au Sénégal aujourd’hui (hier, Ndlr) ou demain (aujourd’hui, Ndlr) pour signer son pré-contrat. Mais a priori, cela ne devrait plus tarder’, a assuré le ministre des Sports qui venait de rencontrer son homologue français, Jean François Lamour. Daouda Faye en a profité pour préciser que ‘c’est une prérogative de la Fédération sénégalaise de football’. Mais ‘puisque, naturellement, nous devrons aussi signer, nous devons dire quelque chose’.

Selon Vava, comme on l’appelle familièrement, le contrat d’Henri Kasperczak est ‘un contrat à objectifs : Qualification à la Coupe d’Afrique, au cas contraire, rupture de contrat sans indemnités ni préavis. Après la qualification, il faut qu’il atteigne la finale de la coupe d’Afrique. Sinon rupture de contrat sans indemnités ni préavis’, explique-t-il. Si le contrat de Kasperczak n’a pas inclus la Coupe du monde, c’est que le ministre tient à ce que le Sénégal gagne le trophée continental. ‘Parmi les dix premières nations de football en Afrique, seul le Sénégal n’a jamais gagné la Coupe d’Afrique. Et nous sommes quatrième ou cinquième depuis des années. A chaque fois, nous ratons le train par notre faute : organisation, sentiments, etc. Il faut qu’on gagne cette coupe’, a-t-il martelé.

Pour Lamine Ndiaye dont le contrat a été signé, Daouda Faye annonce que c’est le 1er juillet que l’entraîneur national adjoint ‘doit commencer’. ‘Le contrat de Lamine Ndiaye a été bien fait. Comme celui qu’on va proposer à Kasperszak’, apprécie-t-il. Avant d’ajouter qu’en cas d’absence de l’entraîneur national, c’est Lamine Ndiaye qui va assurer ‘l’intérim avec 20 % de plus sur son salaire’. En cas de départ définitif de Kasperszak, ‘il gagnerait 30 % de plus sur son salaire pour assurer la fonction de sélectionneur national’, ajoute le ministre des Sports, sans avancer le salaire précis des deux entraîneurs. D'après Vava, ‘le contrat est fait de sorte qu’il n’y ait pas de rupture du tout dans le fonctionnement de l’équipe nationale’.

Invité à donner ses sentiments quant à l’élimination du Sénégal à la Coupe du monde, vu les prestations des équipes africaines en Allemagne, le ministre dira : ‘J’ai des regrets comme tous les Sénégalais pour la non qualification de l’équipe nationale en Coupe du monde’. Mais il ajoute que ce n’était pas une surprise d’autant qu’on en était arrivé à une situation où ‘c’est le Congo qui devrait nous qualifier en battant le Togo. Quand on n'est plus maître de son destin, on doit dire qu’on n’est plus concerné’, martèle-t-il. Avant de conjuguer tout cela au passé. ‘En fait, c’est le passé, nous avons découvert de jeunes talents. Nous avons plus de 40 jeunes professionnels en Europe’, se console-t-il. Avant de faire remarquer que ‘depuis une dizaine d’années, le Sénégal n’a pas de problèmes de joueurs. Nous avons un problème d’organisation de notre sport’.

Revenant sur l’échec de la candidature du Sénégal à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, le ministre des Sports explique : ‘Objectivement, tout le monde savait qu’on ne pouvait pas organiser cette coupe d’Afrique. Il faut au moins deux villes, six stades d’entraînement et quatre stades de compétition. Nous n’en avons pas’. Il croit que l’échec est dû au fait que le Sénégal a ‘présenté des projets, alors que les autres candidats ont présenté des réalités, des réalisations’. Mais pour Daouda Faye, tout ne s’explique pas que par le manque d’infrastructures sportives dignes de ce nom. Car ‘il y a autre chose que je n’ai pas le droit de dire’, confie-t-il. Cette autre chose, c’est que ‘dès qu’on parle d’une compétition au niveau des ces structures (Caf, Ndlr), le choix est déjà fait, avant même le dépôt des candidatures’. Et la preuve : ‘Quand on organisait Sénégal 1992, nous avons été choisis sans déposer un dossier. C’est par la suite qu’on nous a demandé de régulariser. Ce sera toujours comme cela. Même au niveau mondial’.

Pour le ministre des Sports, le Sénégal doit se ‘battre pour gagner la bataille des infrastructures’. Et cette bataille est déjà engagée par ‘le président de la République avec la construction de onze stades par la Chine. Je pense que d’ici 2008, nous pouvons même prétendre à organiser la Coupe du monde puisqu’on aura autant de stades de qualité’, avance le ministre tout optimiste.

Quant aux problèmes qui existeraient entre la Fédération sénégalaise de Football et son ministère de tutelle, Daouda Faye dira qu’il n’est pas au courant. ‘J’ai envie de poser la question aux journalistes parce que je ne sais pas s’il y a des problèmes. Il n’y en a pas’. Cependant, il reconnaît l’existence de divergences de points de vue sur telle ou telle autre décision. ‘Il arrive qu’on prenne une décision à laquelle je ne suis pas d’accord. Puisque je dois signer, je donne mon avis qui est la position de l’Etat. Si la majorité décide, je me range. D’ailleurs, je me souviendrai toujours de ma phrase : je ne change pas d’avis, mais j’accepte de rejoindre la majorité’, explique le ministre. Et cela s’arrête là. Mais il n’y a pas de problèmes. Puisque toutes les fédérations sont ‘délégataires de pouvoir de l’Etat’ qui a ‘la responsabilité de la gestion de tous les sports’. ‘Nous avons quarante quatre fédérations et on ne parle que d’une fédération. C’est peut-être la fédération qui a beaucoup plus de succès. La tyrannie du football, c’est dans tous les pays du monde. Mais il n’y a pas de problèmes, mais des divergences sur deux points. Et là je n’ai fait qu’exprimer la position de l’Etat et la page est tournée’, soutient le ministre des Sports.

Avec l'appui de la France : Cinq mille stadiers seront formés en deux mois

Revenant sur le but de sa visite en France, le ministre des Sports, El Hadji Daouda Faye qui faisait avant hier face à la presse dans les locaux de la représentation diplomatique du Sénégal à Paris, dira qu’il a sollicité auprès de son homologue français ‘l’appui en matériels sportifs, l’appui aux projets du ministère des Sports, surtout dans le domaine d’infrastructures’. Jean François Lamour a été également sollicité pour ‘identifier les besoins réels du département’ afin que ‘les onze stades que la Chine compte construire au Sénégal soient réellement multi fonctionnels’.

Le domaine de la formation n’est pas non plus en reste. Les cadres sportifs français sont appelés à la rescousse pour la formation continue de leurs homologues sénégalais. Dans ce domaine, c’est la formation des stadiers qui sera mise en avant. Dans un mois, ce sont 5 000 stadiers qui seront formés et mis à la disposition du mouvement navétane pour assurer la sécurité dans les différents stades. Ils vont ‘remplacer les policiers’, prévoit le ministre des Sports. ‘Ces stadiers seront des facilitateurs payés dans le cadre du Fonds de solidarité du sport qui sera alimenté par des recettes au guichet, par la publicité et certainement une taxe sur le tabac, les droits de télévision, des prélèvements sur les jeux de hasard (…)’, projette-t-il.

Pour le ministre Daouda Faye, ces stadiers sont des ‘médiateurs et non des gens qui viennent pour se battre contre le public’. Mais ‘les policiers seront toujours présents comme encadreurs, mais en tenue de sport. Ils seront en deuxième ligne, invisibles, au cas où les stadiers seraient débordés’, insiste-t-il. Avant de soutenir : ‘En deux mois nous allons créer 5 000 emplois et, dans deux ans, nous en créerons 20 000 dans les métiers du sport’. Une manière de lutter contre l’émigration clandestine. En réponse aux vœux du chef de l’Etat de mobiliser toutes les structures de l’Etat pour faire face à ce fléau qui s’est subitement emparé de la jeunesse sénégalaise.

 



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