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DOSSIER / FOOTBALL : (DE LA CAN CAIRE 86 A LA CAN CAIRE 2006) :" Éternel " favori, jamais gagnant, Le Sénégal est-il enfin prêt pour Ghana 2008 ?

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DOSSIER / FOOTBALL : (DE LA CAN CAIRE 86 A LA CAN CAIRE 2006) :" Éternel " favori, jamais gagnant, Le Sénégal est-il enfin prêt pour Ghana 2008 ?

Du 20 janvier au 10 février 2008 se jouera au Ghana la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football. La plus prestigieuse des compétitions pour le continent africain. Mais que le Sénégal n’est jamais parvenu à remporter en 10 participations (la 11ème aura lieu au Ghana) sur les 25 Can déjà jouées.. Souvent dans la peau d’un favori ce Sénégal là, «trouve» toujours l’excuse pour remettre à plus tard ce sacre attendu par toute une nation depuis 1986, date consacrant le vrai retour des Lions sur la scène continentale. Est-il toujours permis de rêver du triomphe au soir de la 26ème édition, histoire de calmer plus de 50 ans de disette (si l'on se réfère à la première Can organisée au Soudan en 1957) ?

«Pour quelqu’un qui ne connaît pas trop l’histoire du football sénégalais, il penserait tout de suite que notre pays a déjà fini de remporter au moins une fois la Coupe d'Afrique des Nations (Can) dans sa longue histoire de football. Tellement son nom est attaché à cette haute compétition et tellement il fait ombrage aux vrais champions dans cette compétition". Dixit le doyen Abdoulaye Diaw dans l’une de ses émissions du week-end. En réalité donc le Sénégal pour ce qui est de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) attend depuis très longtemps d'être sacré.
Chaque année de compétitions rime avec la même ambition : celle de triompher sur le continent. Mais bizarrement cette volonté est toujours plombée par un désespoir né d’une élimination qui ne dit pas son nom. Dix-huit (18) ans après sa dernière participation à une Can (celle de 1968 en Éthiopie), le Sénégal retrouve Caire 86 en fanfare avec une victoire historique (1 à 0) devant le pays organisateur suivie d'une confirmation sur le Mozambique (2 à 0), les Lions de Bocandé, Cheikh Seck et Thierno Youm sont éliminés de la compétition par la Côte d’Ivoire bien coatchée par Youssouf Fofana. Ce qui avait soulevé un tollé général au Sénégal avec des accusations de part et d’autre sur les joueurs dont Bocandé qui aurait «découché» la veille de cette rencontre cruci-ale. Finalement, les années se succèdent et se ressemblent. Le Sénégal participe pour participer. Il est soit éliminé au premier tour, soit il entretient de «faux –espoirs».
Après 86, le Sénégal retombe dans les travers. En 1988 il est absent de la Can organisée par le Maroc. En 1990 il retrouve l'Algérie pour terminer troisième après avoir été défait par le pays organisateur (encore !). La Can 92 (alors que la Caf venait de retenir 12 équipes contre 8 jusque-là) lui étant confiée, il pèche et rate l'occasion de remporter le trophée. Bocandé, Victor Diagne et les siens sont éliminés en quarts de finale par le Cameroun (1 à 0). La Côte d'Ivoire de Yeo Martial s'adjuge Dame coupe. En 1994, à Tunis, il est à nouveau absent. De même qu'en 1996 alors que l'Afrique du Sud post -apartheid organisait et gagnait pour la première fois. Il en sera de même en 1998 au Burkina. C'en était trop. Pourtant la Can 2000 sonne comme un réveil dans la tête de tous ceux qui «méprisaient» ce football.
Profitant de la co-organisation de la Can de la même année par le Ghana et le Nigéria, un nouveau groupe sous la houlette de Peter Schnittger naît. De nouveaux visages dont un certain Fadiga, un certain Omar Daf et Henri Camara, un Tony Sylva imposant meublent l’équipe. Éliminés de justesse (en quart de finale après que le terrain soit envahi) par le Nigéria. Ce "Sénégal" venait de marquer la compétition continentale.

La prouesse : 4 Can d'affilée, 8 ans de cheminement

Ce groupe devait être maintenu. Du moins ce qu’il y avait de mieux parmi les joueurs. Et à juste raison car depuis 2000 le Sénégal n'a plus raté une seule des quatre Can qui se sont jouées. De là à saluer le travail abattu par le coopérant Schnittger qui, diplomate, est obligé de quitter pour rentrer en Allemagne. Il cède la place à un technicien français inconnu du nom de Bruno Metsu, "chassé de la Guinée". Ce dernier, après bien des péripéties, parvient à prendre pourtant le bon bout.
En 2002 pour la première fois avec son groupe bien conduit par la vague des hommes de 2000 (Tony Sylva, Henri Camara, Pape Thiaw, Souleymane Camara, Diatta, Pape Malick Diop...) en plus des nouveaux dont Diouf, Alassane Ndour, Pape Thiaw…il réussit la palme : accéder en finale de la Can. Avec des matchs pleins dans les jambes, il font renaître ce nouvel espoir du football sénégalais. Les Lions après une rencontre qu’ils avaient en main, seront finalement battus après la série des tirs aux buts par le Cameroun.
Une défaite qui avait été pourtant fêtée comme une victoire. Tellement les Sénégalais ne s’y attendaient pas. Le football sénégalais avec cette nouvelle génération (tous des expatriés) venait de réussir un grand pas. Passant des quarts de finale, il saute les étapes et accède en finale en 2002. Mais ce n’était pas tout. Chemin faisant, durant cette même année, ces mêmes Lions réussissent la prouesse de se qualifier et de qualifier pour la première fois de son histoire le Sénégal à un mondial de football. Fait inattendu. Le Sénégal détrône à ce jeu de passe-passe pour la qualification au mondial (sans inquiétudes) les pays maghrébins comme le Maroc, l'Égypte, l’Algérie et accompagne quelques rares nations africaines dont le Cameroun et le Nigéria. Pour la première fois, le nom de notre pays allait être greffé au gotha du football mondial.
Dans la liste des 32 meilleures nations de football. Le Sénégal, non content de figurer sur cette liste, réussit encore une fois la prouesse de dominer le champion du monde sortant (la France par 1 à 0) pour son premier match. Ce que certains observateurs (même parmi les plus avertis) de la scène footballistique mondiale avaient pris pour un fait relevant du hasard ou d’une simple chance, sera confirmé par d’autres sorties triomphales face respectivement au Danemark, à l’Uruguay et en huitièmes de finale face à la Suède.

La débâcle de 2004 ré- accentue la douleur

Le petit poucet à qui l’enfer était promis dans le dit mondial parvient en quart de finale. Il sera cette année là la seule nation africaine à y parvenir. Sous le feu du triomphe, les Lions certainement sur un nuage d’où ils ne voulaient descendre, chutent malencontreusement face à la Turquie (1 à 0). Une équipe qui était très abordable, du reste. Comme après la finale malheureuse de la Can six mois plus tôt, les Lions sont accueillis comme des champions qui ont fini de remporter la finale du mondial. Mieux même que le Brésil qui cette année là était champion du monde. Encore une fois les Sénégalais avaient oublié que «leurs Lions n’ont rien remporté». Ils sont choyés et entretenus à coup de millions de Fcfa. On estime à plus de 50 millions de Fcfa les primes qui leur sont reversées.
C'est la bamboula. Et pourtant, ils n'ont rien gagné. Mais puisqu'en football tout va très vite, ils seront désagréablement surpris par une élimination dès les quarts de finale de la Can 2004 par la Tunisie. Dans un petit match qu’ils ont livré sous le brouillard de Radès, ils seront battus par 1 à 0 (but marqué à la 63ème minute de jeu). Et c’est reparti au Sénégal pour d’autres commentaires et «accusations» à l’encontre des joueurs dont Diouf, du staff dirigé en ce temps là par Guy Stéphan…et compagnie. Ce dernier, poussé à bout, refuse de démissionner. Et le désamour obligé de se poursuivre. L'entourage de la Tanière est miné. Entre menaces de «quitter à jamais la sélection nationale telle que brandi par certains cadres», les éliminatoires combinées de la Can et du mondial 2006 arrivent. Le Sénégal là aussi parti favori devant le Togo, le Mali entre autres…se laisse devancer et dépasser par les Éperviers.
Ces derniers en imposant le nul 2 à 2 à Dakar en ce mémorable 18 juin 2005 (dans une rencontre qu’il fallait coûte que coûte remporter) créent une crise politique sans précédent avec comme conséquence le limogeage de Youssou Ndiaye qui était à cette époque ministre des Sports mais aussi de Guy Stéphan qui (réclame et obtient de l'État du Sénégal 99 millions de Fcfa d’indemnités). La crise mine le football sénégalais qui ayant raté le mondial 2006 ne se contentera que d’une place à la Can égyptienne. Mais pendant six mois (du 18 juin 2005 à la veille de la Can qui a débuté le 20 janvier 2006 en Égypte), le débat autour de la gestion de la sélection avec le maintien ou non du duo Laye Sarr–Amara Traoré, monopolise les stades. Vava et Mbaye Ndoye font le spectacle. Avec en fond sonore le conflit «Fédé» contre «Tutelle» qui se poursuivra jusqu'en 2007.



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