La saison 2013-2014 restera l’une des meilleures pour l’international sénégalais du Chievo Verone, Boukary Dramé. Sixième, dans le classement des 10 meilleurs dribbleurs du championnat italien, le seul défenseur de la liste se réjouit des beaux moments qu’il vit en ce moment dans la Serie A. Cerise sur le gâteau, la visite «surprise» du sélectionneur des Lions, Alain Giresse, à son lieu d’entraînement. Lui qui n’a plus été appelé en sélection depuis belle lurette.
Comment ça se passe en club ?
On
n’arrive pas à gagner en ce moment. Ça ne va pas trop fort.
Personnellement, j’essaie de tirer mon épingle du jeu. D’ailleurs, je
viens d’être désigné parmi les dix meilleurs dribleurs de la Serie A.
Quand j’ai regardé la liste, j’ai vu que j’étais classé sixième et qu’il
n’y avait que des milieux offensifs et des attaquants qui ont été
sélectionnés. Etre le seul défenseur du groupe, ça fait plaisir. Ça
donne également envie de continuer à travailler.
Pensez-vous que c’est votre meilleure saison en Italie ?
C’est
une des saisons où j’arrive à enchaîner plus de deux matchs. Ce qui est
toujours important. J’avais toujours eu des problèmes physiques. Quand
on a la confiance, on peut aller loin et réaliser de bonnes choses. Là,
j’enchaîne les matchs saison après saison. Je n’ai plus un problème
d’adaptation etc. J’avais les qualités en moi. C’est juste une histoire
d’adaptation, de continuité et surtout la confiance de l’entraîneur qui
compte beaucoup.
En regardant dans le rétroviseur, est-ce que vous vous dites : heureusement que je suis venu en Italie ?
Je
ne sais pas. Franchement, je me suis bien adapté. Je me suis bien
accroché parce qu’au début, ce n’était pas gagné. C’était vraiment dur.
Mais, je savais que je pouvais m’imposer. Il reste encore du boulot.
C’est loin d’être gagné. C’est pour cela que je dois encore continuer à
bosser dur, comme je le fais en ce moment.
Votre passage en Espagne, qui n’a pas été concluant, vous a-t-il servi pour rebondir ?
L’aventure
espagnole m’a beaucoup servi. Quand j’ai décidé de venir en Italie, je
savais à quoi m’attendre. Contrairement à beaucoup de gens. J’avais déjà
goûté à l’étranger. L’intensité des entraînements, l’environnement,
l’adaptation, etc. Je ne pouvais plus avoir peur de tout cela.
Qu’est-ce que cela vous a fait d’avoir marqué contre la Juve ?
Enormément
de joie ! Parce que la Juve n’est pas n’importe quelle équipe. Surtout
qu’il s’agit du premier but inscrit dans leur nouveau stade. Ça aussi
restera gravé dans l’histoire. Autant de bonnes choses qui te poussent à
te dire que si tu travailles dur, tu seras forcément récompensé.
Ce but vous a-t-il donné des ailes ?
Oui ! Beaucoup de confiance parce que tu as envie de continuer, d’essayer de faire la même chose. Et pourquoi pas plus.
Aujourd’hui, ces performances suffisent-elles pour vous rendre «sélectionnable» ?
Ce
n’est pas moi qui décide. J’essaie simplement d’être performant chaque
week-end. J’ai toujours espéré jouer et rester dans la sélection. Le
coach a fait son choix et c’est comme, ça parce que ça fait partie du
foot. Je n’ai jamais tourné le dos à la sélection, bien au contraire.
J’ai toujours pris des nouvelles et je regardais les matchs de la
sélection. Et j’ai toujours eu l’espoir qu’on m’appelle.
Et finalement vous avez pu rencontrer le nouveau coach, Alain Giresse…
C’était
une bonne surprise. A la veille d’un match contre Napoli, je l’ai vu
avec un agent sénégalais qui vit à Milan. Depuis qu’il a pris les rênes
de la sélection, je ne l’ai pas vu. Il ne m’a jamais appelé. C’était la
première fois.
Et comment ça s’est passé après ?
Il
ne m’a rien dit de spécial. On a parlé un peu sur comment ça se passe
en Italie. Il m’a dit qu’il était venu voir certains jeunes qui sont
susceptibles d’être appelés en sélection. Il y a le jeune Diao Baldé
dont on parle beaucoup en ce moment. Il joue à la Lazio. On a joué ce
week-end contre eux. Il a marqué et fait un très grand match. Il y a
d’autres jeunes comme Malick Mbaye qui sont là et qui peuvent intéresser
le Sénégal.
Etes-vous prêt à jouer le prochain match amical des Lions contre le Mali, en mars ?
Comme
j’ai dit, je suis toujours prêt à répondre à la sélection. Pour
l’instant, le coach ne m’a rien dit. Donc, je ne peux pas vous parler de
retour en sélection. Mais c’est déjà une bonne chose de l’avoir
rencontré. L’espoir de rejouer pour la sélection est toujours là.
Comment avez-vous apprécié l’élimination du Sénégal à la Coupe du monde ?
C’est
dommage ! C’est vrai qu’on est tombé contre une grosse équipe de Côte
d’Ivoire. On aurait pu passer. Malheureusement, le résultat à l’aller
(3-1) a beaucoup pesé sur le match retour (1-1). Il faut tirer des
leçons de ce genre d’échecs. Dans ce genre de matchs, il faut assurer au
match aller. C’est souvent là que la différence se fait.
On parle de plusieurs clubs anglais et italiens qui seraient intéressés par votre profil. Comment ça se passe ?
J’entends
juste des rumeurs dans la presse. Pour l’instant, je suis au Chievo
Verone. Mon contrat se termine à la fin de l’année. Si je dois partir,
je partirai comme je le veux. Mais pour l’instant, il n’y pas de
contact. Je reste concentré sur la fin de saison avec mon club.
Y a-t-il une possibilité pour prolonger ?
J’en
ai parlé avec les dirigeants du club. Pour l’instant, rien n’est signé.
On verra avant la fin de la saison. Ma priorité, c’est l’Italie.
Récemment, il y a des clubs en France qui se sont manifestés.
Et comment voyez-vous le projet du Paris Saint Germain, votre club formateur ?
Ça
a pris une grande envergure. Ce n’est plus la même chose. Et c’est
devenu un très grand club. Financièrement, ils sont riches et ils
commencent à gagner des titres. Et j’en suis fier. Mais le club perd un
peu son côté attachement qu’on lui connaît depuis qu’il existe. Mais
bon, on ne peut pas tout avoir en même temps.
Est-ce que vous rêvez rejouer au Psg ?
Aujourd’hui, tout le monde rêve jouer dans des clubs comme le Psg.
2 Commentaires
Mass Italia
En Février, 2014 (09:10 AM)Youbi
En Février, 2014 (13:30 PM)Participer à la Discussion