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EQUIPE NATIONALE - L’effet Kasperczak dans la «tanière» : «Ça commence à sentir bon»

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EQUIPE NATIONALE - L’effet Kasperczak dans la «tanière» : «Ça commence à sentir bon»

Depuis sa nomination à la tête de l’Equipe nationale, Henryk Kasperczack multiplie les changements. Tant du côté administratif et que sportif. La méthode Kasperczak commence déjà à prendre chez les Lions, qui clament leur allégeance à son projet.

Henryk Kasperczak serait-il un homme de ruptures ? Si l’on s’en fie au Sénégal-Mozambique (2-0) de samedi qui n’a point donné dans le lyrisme, le magistère du Franco-Polonais ne semble pas d’entrée avoir pris le parti des soirées poétiques qui manquent tant à «Senghor». Dans une ferveur simple, dépouillée des rancœurs et des aigreurs d’hier, le «Sénégal du foot» s’attendait cependant à ce qu’il s’y exprime quelque chose d’une idée directrice, d’un nouvel esprit d’équipe. Mais la soirée ne lui a pas offert assez de matière à excitation pour noyer l’après-prestation des Lions dans l’escalade des bravos.

Pourtant la critique, comme étreinte par l’état de grâce dans lequel baigne encore le nouveau sélectionneur, n’a pas débouché son bocal de vitriol, se contentant de souligner une victoire construite au marteau, de surligner les insuffisances dans l’animation du 4-4-2 de famille. Car si la première sortie officielle de Kasperczak ne s’est pas déconnectée de l’exigence du résultat qui s’attache aux nations majeures, elle n’a pas porté en elle les germes d’une grande aventure qui commence. Le Burkina-Sénégal du 6 octobre prochain devrait sans doute offrir quelques enseignements plus fiables aux impatiences des suiveurs de la «tanière».

Jusque-là, la «touche Kasperczak» est plutôt palpable hors du pré. Car, depuis son accession à la tête de la «tanière», il est en train de multiplier les décisions. Du «relookage» de son staff technique avec l’arrivée de Mandiaty Fall au poste d’entraîneur des gardiens et de Jules François Bocandé nommé coordinateur de la sélection, au déménagement de la «maison de regroupement» des Lions à l’hôtel Méridien Président, l’ancien sélectionneur du Mali n’a pas été du tout repos sur le côté administratif et logistique.

Si les soubresauts de l’«affaire Diawara» ont donné une drôle d’image à ses premiers jours de vie commune avec les Lions à Tours (Sénégal-Côte d’Ivoire ; 1-0, 16août dernier), Kasperczak s’évertue de toute son énergie à imprimer sa marque, à tracer sa voie du succès dans la «tanière». Lors des différentes séances d’entraînement qui ont précédé le match de samedi, Kasperczak, comme réfractaire à une délégation de pouvoir à son adjoint Lamine Ndiaye, s’est, du haut de ses 60 ans, multiplié sur les quatre coins du terrain. Plaçant les piquets par-là, des plots par-ci, dirigeant ses exercices par là-bas, le coach des Lions s’est montré d’un dynamisme frappant. Haranguant sa troupe, multipliant sans relâche les consignes avec sa voix caverneuse qui déchire le ciel. Comme une invite publique à une adhésion sans faille à son projet qui, dans ses plus beaux rêves, doit accoucher d’un historique sacre du Sénégal en terre ghanéenne, en 2008.

Et chez les Lions, l’effet Kasperczak commence à poindre. Dès son premier galop d’entraînement sous les ordres du Franco-polonais, El hadji Diouf, longtemps resté dans la nostalgie de l’époque Metsu, déclarait toute son admiration et son respect pour le nouveau patron. Sous le charme, le «Vagabond» de Bolton «encensait» celui qui, à la surprise générale, fera de lui son capitaine : «Tout se passe très bien. C’est un grand et expérimenté entraîneur. Avec le coach, il y a quelque chose qui se dessine. En tout cas, ça commence à sentir bon. Maintenant, c’est aux joueurs d’être une équipe très difficile à battre.»

La «tanière», réputée très difficile à régenter, avait besoin d’un homme à la compétence assise et à l’intransigeance impassible. Comme Kasperczak. Henri Camara, qui a fréquenté Peter Schnittger, Bruno Metsu, Guy Stephan et aussi le duo Abdoulaye Sarr-Amara Traoré, ne cessait de réclamer un entraîneur qui présentait ce profil et qui ne nourrissait aucun complexe vis-à-vis des joueurs. Et il a fallu un quart de… Tours pour que le «Lapin-flingueur», absent remarqué samedi, démarre en trombe pour venir déverser son enthousiasme dans les colonnes du Quotidien : « Il m’a fait un bel effet parce que c’est un homme de caractère ! J’ai été ravi de découvrir cette qualité dans la personnalité du nouveau sélectionneur, car il en faut, du caractère, pour gérer au mieux une sélection comme celle du Sénégal. » Comme l’attaquant de Wigan, Nguirane Ndaw, qui a été aussi sous les ordres des trois derniers entraîneurs de la «tanière», a fini d’apprécier sa méthode de travail et de gestion de l’équipe. «Il a responsabilisé tous les joueurs. Il discute avec tout le monde, demande des avis. J’ai fréquenté deux entraîneurs avant lui (Ndlr : Guy Stephan, Abdoulaye Sarr), mais dès le départ, il a étalé ses ambitions, son projet avec l’Equipe nationale. Même, s’il ne s’agit pas de rupture, il est venu avec sa propre touche qu’il est en train d’imprimer aux joueurs», note le deuxième buteur du Sénégal-Mozambique. Pape Malickou Diakhaté surligne cependant : «Sur la manière de gérer le groupe, nous avons beaucoup de choses à lui apporter. On doit apporter notre pierre à l’édifice parce que nous avons un bon staff technique. C’est à nous de l’aider. C’est ça aussi le comportement d’un joueur professionnel.»

La lumière d’aurore de l’ère Kasperczak semble éclairer un fort sentiment d’espoir au sein d’une sélection prête à subir ses influences positives. Henri, qui adhère aux principes du Franco-polonais, croit avoir déjà aperçu les signes du renouveau. «Si tout le monde adhère à ses principes de fonctionnement, je pense qu’on ira loin avec lui. Déjà, face aux Ivoiriens, on a senti que l’équipe a retrouvé son âme. On a vite trouvé nos repères, on a su rester solides et solidaires. Si on reste dans ces bonnes prédispositions, dans cette même dynamique, on peut rapidement retrouver le grand Sénégal», promeut l’attaquant de Wigan. Nguirane Ndaw semble sorti de Sénégal-Mozambique avec les mêmes certitudes : «Kasperczak est venu avec de nouveaux joueurs, de nouvelles initiatives. Il faut l’appuyer davantage. C’est à nous de prendre nos responsabilités. Nous avons montré durant ce match que le Sénégal est en train de retrouver son jeu.» Le «Sochalien» était-il encore sous l’effet euphorisant de son premier but en Lion ? Même Kasperczak n’a pas vu «son» Sénégal aussi beau samedi…

 



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