Plus le match Sénégal-Algérie approche, plus les questions fusent concernant le nom du technicien qui sera sur le banc le 31 mai prochain. La mise en place imminente du Comité de normalisation du football devrait permettre d’y voir un peu plus clair. Mais, il n’est pas exclu que Lamine Ndiaye soit laissé sur le flanc. Les dégâts collatéraux de l’échec de la Can ghanéenne ayant fait déborder le vase des déceptions. Du coup l’Etat pencherait plutôt pour un retour aux affaires de Amara Traoré. Une manière de coupler le meilleur entraîneur de l’année 2007, avec le meilleur dirigeant, Diagna Ndiaye, nouveau patron du football sénégalais.
C’est le calme plat au niveau du staff technique de l’Equipe nationale A. Depuis le retour de la Can ghanéenne, c’est le flou concernant le nom du technicien qui va suppléer sur le banc des Lions l’ancien sélectionneur national, Henryk Kasperczak, démissionnaire. Pour le moment, c’est l’adjoint du franco-polonais, Lamine Ndiaye, qui occupe le poste d’entraîneur intérimaire, en attendant la mise en place officielle du Comité de normalisation du football.
Mais, selon certaines indiscrétions, l’ex-coach du club camerounais du Coton Sports, aurait peu de chance de rester sur le banc des Lions. Les dégâts collatéraux de la débâcle de la Can ghanéenne ayant fait déborder le vase des déceptions. «Nous pensons que tout le monde est responsable dans l’échec des Lions à la Can. Dans ce cas, à l’image de Kasperczak qui a démissionné en plein tournoi, et des membres de la Fédération qui ont presque tous rendu le tablier, Lamine Ndiaye, pour une question de principe, ne doit pas être épargné», soutient une source autorisée, qui révèle que «les autorités ont toujours à travers la gorge la mauvaise gestion du groupe au Ghana, où l’indiscipline s’est érigée en règle». «Nous pensons que le staff technique national a manqué de rigueur et d’autorité. On n’a pas compris certains cas d’indiscipline, venant surtout des cadres de l’équipe et encore pire du capitaine El Hadji Diouf. C’est inacceptable à ce stade la compétition.»
«COUPLER LE MEILLEUR DIRIGEANT AVEC LE MEILLEUR ENTRAINEUR»
Du coup, et avec le départ fort probable de Lamine Ndiaye, le nom de Amara Traoré est de plus en plus agité. Selon notre interlocuteur, «Amara est le candidat de l’Etat pour plusieurs raisons : d’abord il connaît bien la Tanière pour y avoir évolué en tant que joueur et entraîneur. Il a fait ses preuves avec Ablaye Sarr, en hissant le Sénégal en demi-finale de la Can 2006 en Egypte, là où un entraîneur étranger, comme Kasperczak, payé à coup de millions, n’a même pas franchi le premier tour. Son retour va en même temps nous permettre de tourner le dos à l’expertise étrangère qui nous coûte trop cher», déplore notre source, qui pense que le come back de l’actuel coach des Samba Linguère va régler aussi le problème récurrent de l’indiscipline : «Ce qui est important c’est que Amara est respecté par les joueurs qui le connaissent bien. On en veut pour preuve lors de la Can en Egypte, où aucun cas de fait divers n’a été signalé. Il est aussi impératif qu’il ait plus d’autorité sur le banc. On n’a plus envie de voir des scènes sur le banc, comme celle ayant opposé Kasperczak à Henri Camara. Et aussi, il ne faut pas oublier qu’il a été élu meilleur entraîneur de l’année 2007 au vu de ses résultats exceptionnels avec la Linguère de Saint-Louis (Promue en D1 et vainqueur de la Coupe du Sénégal). Lorsque dans ce cas, on a d’un côté le meilleur entraîneur, et de l’autre le meilleur dirigeant de l’année, en l’occurrence Diagna Ndiaye, l’idée c’est de les coupler, car on veut viser l’Excellence.»
La mise en place prochaine du Comité de normalisation, dirigé par le président du Cnoss, devrait donner une idée précise des probables chamboulements attendus au niveau du staff technique national.
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