Le pénalty sifflé à la 80e minute suivi de l’expulsion de Jacques Faty est jugé litigieux par le camp sénégalais, mais le match Côte d’Ivoire-Sénégal ne saurait se résumer à cette seule action.

Cette action a fait basculer le match de samedi contre les Eléphants (2-4), mais il faut aller au-delà de ce fait de jeu, le Sénégal ayant eu largement la possibilité de revenir avec un résultat positif.

L’arbitre marocain a pu être abusé, mais les défenses des Eléphants étaient largement à la portée des crocs des Lions du Sénégal qui leur ont mené la vie dure pendant la durée de la partie.

A l’image du match contre l’Ouganda où le Sénégal a failli perdre (1-1), les Lions avaient eu l’occasion de rendre facile cette rencontre notamment sur les deux premiers buts ivoiriens, évitables.

Sur l’égalisation à la 43-ème minute, c’est Cheikh Mbengue, qui au lieu de débarrasser et permettre à ses autres partenaires de se replacer, a tergiversé jusqu’à perdre le ballon.

Sur la même action, Papa Guèye, au lieu d’accompagner Gervinho jusque dans sa surface de réparation, avait eu la latitude de le contrer. Deux erreurs d’appréciation qui ont conduit à cette égalisation à la plus mauvaise période.

Ferdinand Coly, ancien défenseur émérite le résume si bien : ‘’A la limite, c’est une faute professionnelle de se faire rejoindre sur un terrain adverse à deux minutes de la mi-temps’’.

Sur la seconde égalisation, c’est Idrissa Gana Guèye qui perd le ballon et là aussi, il n’y a pas eu cette solidarité nécessaire sur le flanc gauche pour empêcher le centre ayant mené au but.

Mais tout ne pas peut-être mis sur le dos des joueurs. Le coaching à un certain moment n’a pas été inspiré parce qu’il n’est pas besoin d’être un devin pour voir que Sadio Mané, était carbonisé au moment de son remplacement par Ibrahima Touré, l’attaquant de l’AS Monaco.

A ce moment, les deux équipes étaient à égalité 2-2 et il est peut-être plus opportun de renforcer le milieu de terrain où Mohamed Diamé, Idrissa Gana Guèye et même Ricardo Faty n’avaient pas la lucidité nécessaire pour couper les liants.

Et c’est après avoir perdu cette bataille du milieu que la Côte d’Ivoire est redevenue dangereuse et l’addition aurait pu être plus salée au vu des dernières occasions ratées par Gervinho et compagnie sans Ousmane Mané.

En attendant les autres sorties, il est toujours temps de parler de l’arbitrage mais il ne faut pas non plus oublier d’analyser froidement les propres manquements qui plombent la progression de cette équipe nationale depuis les éliminatoires de la CAN 2012.

Aussi à Yaoundé contre le Cameroun (en éliminatoire de la CAN 2012), à Dakar contre le Liberia et à Kampala contre l’Ouganda en éliminatoires de la coupe du monde, il y a eu des erreurs d’arbitrage, mais les hommes en noir ont beau dos.

L’enfer, ce n’est pas seulement les autres.