L’arène à la merci des «mômes» : La messe est dite pour les «papys»

Si dans un passé récent ils étaient considérés comme des mythes dans le milieu de la lutte avec frappe, ce n’est plus le cas actuellement. Pour cause, l’avènement dans l’arène de jeunes loups aux dents longues a sonné le glas de la bande à Moustapha Guèye qui vient d’essuyer un revers mémorable devant l’irrévérencieux Lac de Guiers 2 à la veille de sa retraite. Désormais exit les «boucher du dimanche», «Tigre de Fass» et autres mythes qui contrôlaient l’arène, plus que jamais à la merci de ses nouveaux «dieux».

La révolution a sonné dans le monde de la lutte avec frappe. Que les «papys» de l’arène se le tiennent pour dits. L’avertissement est sans frais depuis que ces jeunes loups ont investi le milieu. A peine Khadim Ndiaye a-t-il fais les frais de la fougue juvénile de Moussa Dioum que Moustapha Guèye courbe l’échine devant l’irrévérencieux Lac de Guiers 2. «L’Ouragan» provoqué par l’avènement de ces jeunes veut tout emporter sur son passage, même s’il existe encore des légendes vivantes en activité et qui ont pour nom «le Tigre de Fass», «le Boucher du dimanche» etc... Moussa Dioum, Modou Lô, Lac de Guiers 2, Balla Gaye 2, Eumeu Sène, Issa Pouye, Forza le sort de l’arène est désormais dévolu à ces « nouveaux seigneurs». Le ton est donné. Car, ces jeunes athlètes bodybuildés, abreuvés à la source de la témérité et du courage veulent plus que jamais jouer les grands rôles jusque-là occupés par leurs aînés. Le jeu en vaut la chandelle, d’autant que les enjeux sont juteux trop pour ces «mômes» partis de rien : reconnaissance, réussite sociale, prestige, aura… Dès lors, le seul mot d’ordre qui vaille pour ces jeunes avides de gloire est le suivant «consacrer l’alternance générationnelle» dans le monde de la lutte avec frappe pour aller à l’assaut d’une arène à leur merci. Au grand malheur de leurs aînés qui ne peuvent rien faire pour freiner les ambitions démesurées. Que ce soit Moustapha Guèye, Khadim Ndiaye, Rock Mbalakh, Lac de Guiers, les dés sont déjà pipés, la messe est déjà dite. Les rares parmi eux qui peuvent traiter d’égal à égal avec la jeune pousse se comptent sur les doigts de la main. L’exemple le plus éloquent est sans doute celui de Baboye qui a su corriger avec la manière l’indécrottable prince de l’écurie Fass Gris Bordeaux. Sinon, seul Yékini constitue aux yeux de cette meute de «gourmands» l’équation à multiples inconnues. Ceci est d’autant plus vrai que la jeune pousse incarnée par le redoutable Lac de Guiers 2 veut se donner un temps de réflexion sous l’oeil vigilant de leurs staffs respectifs avant d’aller à l’assaut de «l’intouchable» roi des arènes. Mais cela ne saurait tarder, d’autant que la bande à Modou Lô a déjà cette sale manie de démythifier les «dieux». Que reste t-il des vingtaines de victoires de Moustapha Guèye après sa défaite avant-hier devant Lac de Guiers 2 ? Que fait il de son honneur et de la «sortie par la grande porte» qu’il voulait laisser pour la postérité aux générations futures, d’autant qu’un autre défi suicidaire l’attend très prochainement face à Balla Gaye 2 ? Une chose est sûre, lâcher pendant qu’il est encore temps, c’est la meilleure solution pour échapper aux foudres de ces fougueux gosses qui n’ont pas encore dit leur dernier mot. A bon entendeur…