En donnant le match aller perdu à leur équipe seulement 12h avant le coup d’envoi du retour à domicile en Copa Libertadores, la Conmebol a provoqué la colère des supporters de Santos. Et entraîné l’interruption de la rencontre en même temps que la qualification d’Independiante pour le tour suivant.
Le football sud-américain va mal. Après une dernière Coupe du monde en Russie, où les sélections du sous-continent étaient absentes d’un dernier carré, monopolisé par l’Europe, le retour aux compétitions domestiques ne risque pas de redonner le sourire à un football plus que jamais malade. Dont la faillite des dirigeants, englués dans les scandales de corruption en tout genre, n’est pas le moindre des maux qui l’accablent.
Illustration une fois encore à travers la compétition phare, équivalent de la Ligue des champions en Europe, que représente la Copa Libertadores, dont la principale affiche des huitièmes de finale a tourné au fiasco avec l’opposition entre les Brésiliens de Santos et les Argentins d’Independiante. Un choc qui avait accouché d’un match nul et vierge à l’aller (0-0). Et ils étaient 45 000 supporters brésiliens à avoir acheté leur billet pour le retour au Pacaembu Stadium de Sao Paulo, avant que la Conmebol, qui organise la compétition, n’annonce seulement douze heures avant le coup d’envoi une incroyable décision en donnant le match aller perdu sur tapis vert (0-3) pour Santos !
Une initiative, certes motivée par la découverte qu’un joueur du club brésilien était sous le coup d’une suspension et n’aurait donc pas dû jouer le match aller (*), mais totalement irresponsable par son timing. Malgré l’appel déposé en urgence par Santos, ce nouveau score du match aller a été maintenu. Et ce qui devait arriver arriva avec un match retour interrompu de manière déifnitive, après que les supporters, écœurés par cette décision et déchaînés, ont bombardé le banc d’Independiante de fusées et tenté d’envahir la pelouse, provoquant des heurts violents avec les forces anti-émeute.
La Conmebol, déjà accusée de défavoriser les clubs brésiliens, ne risque pas d’améliorer son image en infligeant un tel camouflet au prestigieux club de Santos, l’un des clubs emblématiques du pays, situé dans l’état de Sao Paulo, le plus riche et le plus puissant, qui a révélé Pelé et Neymar.
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(*) L’Uruguayen Carlos Sanchez n’aurait pas purgé une suspension vieille de 3 ans, suite à un carton rouge reçu avec River Plate
1 Commentaires
Anonyme
En Août, 2018 (10:57 AM)Participer à la Discussion