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Le Dakar à l’assaut des pistes controversées d’Arabie Saoudite

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Le Dakar à l’assaut des pistes controversées d’Arabie Saoudite
L’épreuve s’élance dimanche pour la première fois de son histoire depuis l’Arabie Saoudite. Une destination qui a soulevé la polémique en raison des manquements du pays sur la question des droits de l'Homme.

Après avoir sillonné l'Afrique entre 1979 et 2007 puis l'Amérique du Sud de 2009 jusqu’à l’an passé, le Dakar s'est délocalisé au Moyen-Orient, où il compte rester pour au moins cinq ans. Un nouveau point de chute qui n’a pas manqué de faire parler. Le choix du pays a en effet attisé les critiques, le royaume étant régulièrement pointé du doigt pour des atteintes aux droits humains malgré les récentes réformes initiées par le prince Mohammed ben Salmane et une diplomatie sportive très dynamique.


Des ONG redoutent que l'organisation du Dakar n'offre à l'Arabie saoudite une vitrine publicitaire au moment où le royaume ultra-conservateur, toujours associé à l'affaire Khashoggi, cherche à changer son image pour attirer les touristes internationaux. L'association Human Rights Watch (HRW) s'est par exemple élevée contre une «opération de communication et de diversion visant à faire oublier les crimes du régime».

Vendredi l'association, associée à plusieurs organisations de défense des droits humains dont la Fédération internationale des ligues des droits humains (FIDH), ont une nouvelle fois interpellé ASO, France Télévisions, et plus largement l'ensemble des pilotes et spectateurs du Dakar, leur demandant de ne pas «se laisser aveugler par le spectacle sportif».

Les autorités saoudiennes comptent en tout cas sur l'événement pour faire évoluer l'image de l'Arabie saoudite sur la scène internationale. «Si vous voulez que les gens voient qui vous êtes vraiment, vous les invitez chez vous», a déclaré le Prince Khalid bin Sultan Al-Faisal, président de la Fédération saoudienne de sports automobiles.

«Le groupe ASO s’est évidemment posé la question de savoir s’il fallait y aller ou pas.»

«Le groupe ASO s’est évidemment posé la question de savoir s’il fallait y aller ou pas. On ne va pas en Arabie Saoudite comme on va partout ailleurs par rapport à tout ce qui se dit. Mais ce qui a facilité la décision c’est la réelle volonté d’ouverture du pays depuis quelques temps maintenant», a récemment expliqué au Figaro David Castera, le nouveau patron de l’épreuve. «Est-ce qu’il ne fallait pas y aller ? Laisser-faire et ne pas s’intéresser à ce pays ? On peut se poser la question effectivement. Il faut leur laisser du temps et se dire que peut-être que certaines choses pourront changer», espère l’ancien concurrent. Le sentiment est le même pour le pilote Stéphane Peterhansel, vainqueur du Dakar à 13 reprises. «Forcément il y aura des critiques», a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse. «Mais d'un autre côté, c'est une façon de s'ouvrir sur le monde.»

Malgré ces polémiques prévisibles, la course a attiré toujours autant de concurrents. Beaucoup de participants sud-américains ont été remplacés par des Européens. Ils seront 351 équipages au départ de la course dimanche à Jeddah Des rives de la mer rouge, en passant par les grandioses rochers d'Al-Ula et les dunes immaculées du «quart vide, la plus grande mer de sable au monde, les plus chanceux rallieront l'arrivée à Al-Qiddiah après 7.800 km et 12 spéciales.

Fernando Alonso au départ
Parmi eux, le double champion du monde de F1 Fernando Alonso fera ses débuts dans la catégorie auto chez Toyota aux côtés de son co-pilote Marc Coma, quintuple vainqueur de l'épreuve en moto.  L'Espagnol, qui essaie de marquer de son empreinte les plus grandes courses du sport automobile, a toutefois prévenu qu'il ne venait pas pour gagner mais plutôt pour profiter de l'expérience Dakar, «la course la plus extrême des sports mécaniques», selon le champion espagnol double champion du monde.


«Même Sébastien Loeb n'a pas gagné le Dakar, donc imaginez moi, qui viens de l'asphalte»

«Même Sébastien Loeb n'a pas gagné le Dakar, donc imaginez moi, qui viens de l'asphalte», a déclaré Alonso à la chaîne espagnole RTVE. Le Français, qui n'est pas au départ cette année, a remporté 13 étapes en quatre participations mais n'a pas réussi à faire mieux que deuxième en 2017 et troisième l'an dernier. 

Côté favori, il faudra plutôt regarder du côté du Qatarien Nasser Al-Attiyah (Toyota), triple vainqueur de l'épreuve et champion en titre, l'Espagnol Carlos Sainz (Mini) ou le Français Peterhansel (Mini).  «Monsieur Dakar» devait s'engager avec sa femme Andréa mais celle-ci a dû déclarer forfait à la dernière minute en raison de problèmes de santé et sera finalement associé au Portugais Paulo Fiuza.  


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