Le Laboratoire de l’Imaginaire de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a fait face à la presse hier à la maison de la culture Douta Seck pour parler d’un sujet inhabituel dans le football, « le maraboutage ».
C’est la fin d’un cycle de tabou ! Longtemps passé sous silence, la pratique du maraboutage dans le football au Sénégal, vient d’être désacralisé. L’auteur du sacrilège n’est autre que le Laboratoire de l’Imaginaire de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les organisateurs ont tenu une conférence de presse hier à la maison de la culture Douta Seck, en prélude à la table ronde sur le sujet, prévu le jeudi 11 mars prochain à 9 heures dans les mêmes locaux. Une activité motivée par « l’omniprésence de la pratique dans les sports, mais qui est restée un tabou. » Selon Ibrahima Sow, philosophe et chercheur à l’Ifan, « notre objectif est de susciter le débat sur les thématiques qui ne sont pas pris en compte par les scientifiques. » Cette rencontre à laquelle prendront part plusieurs acteurs, « aboutira à la publication d’un livre sur la question », d’après M. Sow. La rencontre se déroulera toute la journée et « sera ponctuée par des séries de communications et des témoignages », indique t-il.Loin d’être l’apanage du Sénégal, « le phénomène est général en Afrique », souligne pour sa part l’expert des Sports, Garang Coulibaly, qui trouve un intérêt particulier à la question. En effet, « depuis les années 40 que je suis le football sénégalais et africain, je n’ai jamais entendu une assise, ou table ronde sur ce problème. Alors que c’est une réalité. » C’est pourquoi, il s’est réjoui de « la fin du silence sur cette épineuse question ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion