Les champions de lutte avec frappe ont été les grands absents de la cérémonie officielle d’ouverture du tournoi de lutte de la Cedeao. A défaut des nouvelles stars de l’arène (Yékini, Baboye, Modou Lô…), les férus de lutte se sont contentés des prestations de Double Less, Boy Bambara, Manga 2 et des artistes comme Doudou Ndiaye Rose, Babou Ngom, Khar Mbaye.
Les ténors de l’arène manquent-ils de considération pour la lutte traditionnelle ? On serait tenté de répondre par l’affirmative. En effet, comme s’ils s’étaient passés le mot, les « grands » comme les « petits » champions de lutte avec frappe ont brillé par leur absence à la cérémonie d’ouverture du tournoi de lutte de la Cedeao. A défaut d’avoir des champions de la trempe de Yékini, Tapha Guèye, Baboye, Balla Gaye2 ou Modou Lô, les amateurs de lutte se sont contentés des prestations de Double Less, Boy Bambara et Manga 2. Ces derniers, comme au bon vieux temps, ont gratifié le public de véritables pas de « bakks ». Cela, dans un stade vibrant d’applaudissements, en hommage aux trois anciens ténors de l’arène. Avant eux, c’est le lutteur converti en danseur et formateur, Bounama « Rasta » qui a chauffé le public, avec un répertoire de « bakks » puisé dans la pure tradition Sérère. A côté des lutteurs, les artistes ont joué pleinement leur partition. Le tambour-major Babou Ngom, la cantatrice Mayé Ndeb, Simon Sène, ont fait vibrer le stade au rythme de la culture sérère, dans laquelle, la lutte occupe une place fondamentale. Ils seront suivis par les troupes Diola et Pulaar, avant que les cantatrices Wolofs dirigées par Khar Mbaye « Madiaga » n’entrent en lice. Et pour clore la cérémonie, il y avait le grand maître Doudou Ndiaye Rose. A la tête d’une impressionnante batterie, dansant et sautant comme un jeune homme, le vieux et inaltérable tambour-major a mis le public en extase.
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