L’équipe nationale du Sénégal a entamé sa préparation en direction de la 25e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2006) en Egypte (20 janvier-10 février). Une préparation débutée par un stage de régénération à la station balnéaire de Saly (70km de Dakar) pour le les 25 joueurs retenus par Abdoulaye Sarr et son adjoint Amara Traoré. Dans le groupe on ne retrouve pas certains ténors de la sélection qui sont en fait victimes de la montée en puissance de la jeune vague. Les raisons ne coulent pas de source.
Si Salif Diao et Aliou Cissé, deux parmi les cadres de la tanière ont fait les frais de leur trop faible temps de jeu, eux qui sont aux abonnés absents dans leurs clubs depuis plusieurs mois pour cause de blessures ou victimes des choix de leurs entraîneurs, un autre gros morceau, Khalilou Fadiga, est dans un cas différent. En effet, si Fadiga n’a pas été retenu pour la Can par Laye Sarr, c’est moins dû à la montée en puissance de la nouvelle génération que par la recherche de l’équilibre de groupe. En fait, pense savoir une source proche du staff, Fadiga a certes été la victime de la montée en puissance de la jeune vague constituée entre autre de Issa Ba, Rahmane Barry, Diomansy Kamara etc, mais il a surtout été sacrifié du fait de la guerre déclarée aux clans par les entraîneurs. Abdoulaye Sarr ayant opté pour un groupe soudé où tout le monde se respecte sans passe droit aucun, il y avait un risque à intégrer Fadiga dans le lot. Parce qu’il aurait alors pu y avoir une jonction avec son ami et coéquipier de Bolton El Hadji Diouf qui s’est récemment élevé contre la non sélection de son ami pour Sénégal-Mali (8 octobre 2005). La crainte, c’était de voir "Kali" éclaboussé les nouveaux venus par son aura. Le joueur bien que trop court physiquement, parce que ne jouant pas assez en club, aurait eu du mal à digérer une relégation sur le banc des remplaçants. Et pour éviter que l’ambiance du groupe ne soit pourrie pas une telle situation avec la probabilité de reconstitution du clan d’antant Diouf-Fadiga, le staff a préféré faire l’impasse sur le "Vagabond". Fadiga aurait, renseigne notre interlocuteur membre du staff, était « un boulet au pied d’Abdoulaye Sarr qui serait obligé de le ménager une fois sa sélection ». "Pour un groupe appelé à vivre ensemble pendant 45 jours, cela aurait été tout simplement ingérable. Car il est fort possible qu’une présence de Fadiga remette en cause la manière dont la tanière a fonctionné depuis l’avènement de Laye Sarr. Ce dernier allait devoir faire un choix difficile. Et quelque soit le sens où il allait trancher, cela allait avoir des conséquences sur la vie du groupe". Laye Sarr qui a choisi de faire l’impasse sur Fadiga, comme Aimé Jacquet avant lui avait fait l’impasse sur Eric Cantona en équipe de France avant la Coupe du monde 98, mise selon notre interlocuteur sur l’efficacité. En espérant connaître la même baraka que la France qui avait gagné, malgré certains choix difficiles, la Coupe du monde 98 puis l’Euro 2000.
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