La der de Balla Bèye/Lac de Guiers 2 et Ama Baldé/Bébé Saloum s’est « jouée » sur les fauteuils moelleux du studio de la RTS1 autour d’un point de presse vendredi dernier. Outre ces quatre « guerriers », le promoteur Luc Nicolaï s’est prêté aux questions des journalistes. L’ « ouragan » de Pikine a mis à profit cette tribune, pour évoquer son futur dans l’arène.
Même après leur face-à-face qui s’est terminée en queue de poisson (c’est son intime conviction, ce qui explique par ailleurs le recours qu’il a introduit au niveau du CNG), Balla Bèye ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Lac de Guiers 2. Mais, lorsqu’il s’agit du verdict donné par l’arbitre au soir du 9 août et qui est favorable à son adversaire, il dit ne pas partager l’avis du maître du terrain. Et de déclarer sur un ton ferme : Si Lac de Guiers 2 m’avait terrassé, je l’aurais félicité. Je ne triche pas. Je suis sincère. Je ne salis pas la victoire de mon adversaire. La parole doit être en conformité avec la vérité ». Moralité : « Ce choc aura encore lieu. Sinon, je quitte l’arène », a-t-il martelé. Le « mbarodi » (lion en Pulaar) fort de son aura, de son expérience et de son parcours dans l’arène, reconnaît n’avoir plus le droit d’afficher un certain comportement, même s’il se sent lésé. Cela a été le cas le 9 août dernier. Pour éviter de voir ses partisans, supporters et fans jetés en pâture suite à d’éventuels dérapages, « je me suis conformé à la réglementation en déposant un recours au niveau du CNG pour exprimer mon désaccord vis-à-vis du verdict rendu par l’arbitre », a déclaré le Pikinois.
Pour la stratégie adoptée lors de son combat, Balla Bèye 2 n’a pas trahi ses convictions : « C’est dans le rôle d’attaquant que je me sens le mieux. Cela m’a valu des victoires dans le passé et des défaites. Cela ne veut pas dire que je vendange mes combats. Il se trouve que c’est l’arme que je maîtrise le mieux ». Pour ses futures sorties, l’ « ouragan » de Pikine dit être à l’aise face à n’importe quel adversaire quelle que soit sa génération. S’il y a cependant un point du règlement qui hante le sommeil du Pikinois, c’est bien celui relatif aux « 4 appuis ». « Je suis pour sa suppression. Une chute doit être claire et sans équivoque », a-t-il tranché.
C’est également l’avis de Lac de Guiers 2 (son tombeur ?) qui est d’avis que « ce point du règlement doit être revu. Cela crée plus de tort que de bien. Il faut nécessairement que le CNG pose le débat », a-t-il reconnu. Toutefois, il demeure convaincu avoir terrassé Bala Bèye 2, car, « le front de Baboye a touché le sol. Je l’ai vu de mes propres yeux. Raison pour laquelle, je me suis arrêté au coup de sifflet de l’arbitre. Oui, je le confirme : son front a bel et bien touché le sol », a-t-il déclaré avec conviction. C’est cette même conviction qui lui a fait défaut, lorsqu’il a été interpellé sur un éventuel face-à-face avec Yékini ou Gris Bordeaux. Comme tous ses « collègues » lutteurs, il s’est « réfugié » derrière son staff, dont il n’attend que le feu vert pour affronter n’importe quel lutteur. Il ajoute : « je ne cible aucun lutteur. La balle est dans le camp de mon staff ». Il ne se met pas dans la peau d’un chef de file de l’écurie Walo. Lac de Guiers 2 se considère comme un simple apprenant. « A l’écurie Walo, il y a mon homonyme Lac de Guiers 1, qui est notre doyen, Abdou Diouf, Aliou Sèye 2 et tant d’autres lutteurs de talent. Ce sont là, autant de champions à l’ombre desquelles, je continue d’apprendre », a-t-il reconnu. Et il continuera à le faire, même si le CNG casse le verdict de son combat contre Balla Bèye2.
Si tel est le cas, il n’aura vraiment pas de souci à se faire, le promoteur de la petite côte, Luc Nicolaï, étant déjà dans les dispositions de reprogrammer ce choc, qui sera sans doute, celui de la clarification, la saison prochaine.
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