Lutte : Redistribution des cartes dans l'arène : ‘ Gris Bordeaux ’, un pion central

Toutes les compositions sont possibles avec le leader de Fass, qui peut lutter avec les ténors ou têtes de listes des 150 écuries déclarées du Sénégal. Et pour cause, l'homme jouit aujourd’hui d'un environnement enviable, d'un parcours exemplaire et d'une grande aura dans l'arène.

L'arène a connu ces derniers temps des retours de situations burlesques et remises en cause, qui l'installent dans une nouvelle situation de renouveau. Avec de jeunes talents qui bousculent à la porte des ténors désignés, et une nouvelle redistribution des cartes avec un ‘pion’ central en la personne de ‘Gris Bordeaux’ de l'écurie de Fass. Ce dernier symbolise présentement la carte maîtresse des promoteurs et des amateurs, pour l'animation de l'arène. Le garçon a toujours déclaré être seul par rapport aux adversaires déclarés dans l'enceinte. Une réalité que les spécialistes ont vite fait de confirmer, en re-visitant la cartographie de l'arène. Et ceci est non seulement bénéfique pour le 3e ‘Tigre de Fass’, s'il sait en tirer profit financièrement parlant, mais cela devrait lui permettre aussi de jouer à fond son statut de tête de file incontournable pour un nouvel avènement dans l'arène.

‘Gris Bordeaux’ a l'avantage d'être l'adversaire de tous les autres lutteurs issus des autres écuries de la place, qui sont sans exception de potentiels adversaires pour lui. Et personne parmi ces lutteurs n'a le droit de lui refuser une affiche ou de l'ignorer. Aucun d'eux n'est meilleur que lui, aussi bien sur le plan de la lutte pure, de la technique, de la frappe, du mental que de la représentation. L'homme bénéficie d'un environnement enviable, d'un parcours exemplaire et d'une grande aura dans l'arène qui lui donnent une position privilégiée par rapport aux autres lutteurs.

Toutes les compositions sont possibles avec le leader de Fass, qui peut lutter avec les ténors ou têtes de listes des 150 écuries déclarées du Sénégal. Tel n'est pas le cas pour certains, dont des restrictions empêchent, pour des raisons familiales, d'amitiés, de parenté ou de voisinage de s'affronter. Ce qui est d'ailleurs anti-sportif. Rien ne les empêche de livrer entre eux un combat, si tant est qu'ils prônent la sportivité, dans son véritable contexte. Des exemples foisonnent et sont réalisables à tout moment, comme les attelages entre ‘Gris Bordeaux’ - Modou Lô ; Mohamed Ndao ‘Tyson’ - ‘Gris Bordeaux’ ; Balla Gaye N°2- ‘Gris Bordeaux’ ; ‘Lac de Guiers’ N°2 – ‘Gris Bordeaux’. Ou encore des revanches entre le 3e ‘Tigre’ et ‘Yékini’ ; avec les Balla Béye N°2 et ‘Bombardier’ de Mbour.

On ne devrait pas également oublier que ‘Gris Bordeaux’ peut se frotter aux jeunes espoirs, à qui il faudrait impérativement donner leur chance. Une réalité dans l'arène qui obéit aujourd’hui à la logique sportive et financière. Aucun lutteur ne peut et ne doit se soustraire à cette donne incontournable dans l'arène.

Du droit de regard de l’Etat sur l’argent de la lutte

La lutte est devenue un véritable business en amont comme en aval entre les promoteurs, managers et lutteurs soutenus par leurs familles originelles. Ce qui donne le tournis à certains observateurs qui doutent parfois de la pureté de l'argent qui y circule. Des doutes qui créent un climat de suspicion. Et qu'il urge d’assainir. Et l'autre interface qui indispose les composantes de l'arène et observateurs, c'est le manque de citoyenneté de certains lutteurs, promoteurs et managers qui ne payent pas leurs impôts, avec notamment le pactole d'argent qui transite entre leurs mains. Il est fait état de plus de deux milliards de nos francs versés chaque saison sportive (qui dure dix mois, d’octobre à juillet) par le sponsoring et autres mécènes.L'Etat devrait y avoir un droit de regard, de contrôle et de prélèvement dans toute la charpente.