Lyon-Marseille 4-2, Traoré et l'OL laminent l'OM=

Le choc entre les deux Olympiques a été moins disputé que prévu. Sur la lancée de leur succès contre City, les Gones ont survolé les débats (4-2).

De choc, il n'y aura finalement eu que le nom. Pressenti comme le grand bras de fer de ce premier quart de la saison en Ligue 1, la confrontation entre les deux Olympiques n'a pas été aussi équilibrée qu'on le suspectait. Alors qu'il lorgnait sur son premier succès à Gerland depuis 2017, le club phocéen a seulement fait illusion pendant une mi-temps, avant de s'écrouler complètement et subir la loi de son adversaire du jour. L'écart de deux buts au coup de sifflet final apparait presque comme flatteur pour les hommes de Rudi Garcia, vu la souffrance endurée.

L'OM avait un jour de repos en moins par rapport à l'OL mais cette différence au niveau de la récupération ne peut expliquer à elle seule le non-match des Phocéens. L'équipe a peiné pour tenir tête à son rival comme elle avait su le faire lors des dernières rencontres entre les deux équipes. Quand Houssem Aouar a ouvert le score à la 27e en conclusion d'un superbe mouvement qu'il a lui-même initié et que Ndombelé a parfaitement prolongé ce n'était que la sanction des errements du jour affichés par les visiteurs. Ça faisait 1-0, et il y aurait pu y avoir une deuxième punition quelques minutes après si Memphis Depay (37e) n'avait pas dévissé sa tentative en position très avantageuse.

Le seul mérite des Marseillais dans cette rencontre c'est de ne pas avoir sombré trop vite et avoir réagi au premier but lyonnais. A la 39e minute, suite à un ballon récupéré par Dimitri Payet à 20 mètres des buts, Florian Thauvin a décoché un tir croisé qui a fini au fond. A 1-1, il y avait encore l'espoir de ramener quelque chose et l'occasion qui s'en est suivie de Lucas Ocampos, captée par Anthony Lopes (43e), a même donné l'illusion aux visiteurs de pouvoir signer un gros coup. Mais, ils ont été vite rattrapés par la réalité. Et la réalité c'était cette équipe de l'OL plus conquérante, plus solide, mieux organisée et plus en confiance.

Une deuxième mi-temps à sens unique

Les Lyonnais ont repris l'avantage dès le retour des vestiaires grâce à une réalisation de Bertrand Traoré. Le Burkinabé avait des raisons de bouder après avoir été laissé sur le banc à Manchester. Cependant, il a choisi la meilleure des réactions en répondant positivement et efficacement sur le terrain. Un premier but, puis un deuxième, survenu neuf minutes plus tard seulement. Servi à chaque fois sur un plateau par Tanguy Ndombélé, l'ancien de l'Ajax n'a laissé aucune chance à Yohann Pelé avec ses tirs limpides et inarrêtables.

A 3-1, les jeux étaient faits. L'OL n'a pas reculé pour autant et a continué à mettre la pression sur la défense. Pourquoi les Gones s'en seraient-ils privés vu le visage méconnaissable de leurs opposants ? Une volonté d'enfoncer le clou qui a payé à la 73e minute lorsque Clément Turpin, suite à un recours à la VAR, leur a accordé un pénalty. Nabil Fékir s'est chargé de le transformer avec un succès. A 4-1, il n'y avait définitivement plus de suspense dans ce match. L'OM a réussi ensuite à limiter la casse en réduisant le score par Clinton N'Jie (82e), mais cela n'atténuera pas la déception du groupe ni le sentiment qu'il y avait une classe d'écart entre les deux équipes lors de ce duel.