Kasperczak ne pourra pas miser sur des critères de compétitivité pour bâtir l’équipe qui devra affronter les Eléphants en amical mercredi à Tours. Face aux forfaits et aux incertitudes qui planent sur la participation de certains Lions en manque de compétition, le sélectionneur national va devoir s’appuyer surtout sur des joueurs «disponibles».
Sur les 24 joueurs en regroupement depuis hier après-midi à l’hôtel Univers de Tours, ils sont moins d’une dizaine à avoir régulièrement débuté la compétition avec leurs clubs respectifs : le gardien Tony Sylva (Lille), les Marseillais Habib Bèye et Mamadou Niang, les Sochaliens Souleymane Diawara et Guirane Ndaw, Ibrahima Faye (Troyes), Pape Malickou Diakhaté (Nancy), David Mbodj (Lorient) et Frédéric Mendy (Bastia). A côté de ce groupe, il y a ceux qui viennent à peine de débuter la compétition ce samedi avec leurs clubs : Boukhary Dramé (Psg) et Lamine Diatta, transféré récemment de Lyon à Saint-Etienne. Hormis ce lot de joueurs, tout le reste attend de reprendre officiellement du service. Ce qui constitue une banque de données assez pauvre pour Kasperczak qui aura à coup sûr quelques difficultés pour se fixer des repères comme critères de sélection en vue de monter un groupe de qualité capable de défier les Ivoiriens, mondialistes et vice-champions d’Afrique.
QUATRE FORFAITS
Déjà, au chapitre des forfaits, le Franco-polonais devra faire sans Issa Bâ (Auxerre) Ibrahima Sonko (Reading), Rahmane Barry (Lorient) et Abdoulaye Diagne Faye (Bolton). A côté de ces défections, de grosses incertitudes planent sur la participation de certains joueurs en manque de compétition, comme, entre autres, Amdy Moustapha Faye (Charton) qui vient de changer de club, et Moussa Ndiaye (Istres), qui n’ont toujours pas repris la compétition et qui étaient toujours attendus hier soir au lieu de regroupement. A cette liste d’incertitudes, il faut y ajouter les cas concernant les autres «anglais», à savoir Henri Camara, El Hadji Diouf et Pape Bouba Diop, qui vont devoir, trois jours avant le début de la Premier League (calé pour le 19 août), couper leur préparation pour répondre à l’appel de Kasperczak.
Face à cette situation, la marge de manœuvre de Kasperczak reste très étroite par rapport aux critères devant le guider à monter une équipe vraiment compétitive. D’où la question : quelle formation face aux Eléphants ? A défaut de miser sur des joueurs bien en jambes, le coach des Lions va devoir s’appuyer surtout sur des joueurs disponibles, le vécu de certains «cadres» et les enseignements tirés du dernier Corée du Sud-Sénégal.
Si pour le secteur défensif, Kasperczak peut pour le moment se frotter les mains avec certains piliers comme Habib Bèye, Souleymane Diawara et Pape Malickou Diakhaté, qui sont déjà dans le bain. Par contre la grosse interrogation se situe au niveau du milieu de terrain et en attaque où les niveaux physique et de forme du moment apparaissent trop disparates. Et si on sait que le coach des Lions ne pourra pas compter sur Babacar Guèye de Metz, l’un des joueurs les plus en forme du moment, et qui a été curieusement oublié de la liste des 28 présélectionnés, on mesure du coup l’équation qui va se poser au nouveau patron de la «tanière» au moment de monter son onze de base. 
Henryk Kasperczak va bricoler le début de son histoire. De son magistère dans la «tanière» qui sera lancé, mercredi à 18h (Gmt) à Tours (France), par le match de préparation Sénégal-Côte d’Ivoire. Une première sortie pour le nouveau sélectionneur national qui intervient dans un contexte assez particulier de début de saison où seuls les «Français» de la «tanière» ont débuté leur championnat. Du coup, le Franco-Polonais, confronté au déficit de compétitions de beaucoup de ses appelés, devra beaucoup composer pour agencer une équipe homogène face aux redoutables Eléphants.
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