MATCH AMICAL -SENEGAL-NORVEGE, A 18 H AU STADE LSS - Laye Sarr “bouche les trous“ avec les locaux

Laye Sarr et Amara Traoré avaient indiqué que le match Sénégal-Norvége va se jouer dans un contexte particulier. Non pas parce qu’il intervient une journée après l’expiration de leur mandat à la tête de la sélection nationale hier, mardi 28 février 2006, mais plutôt le jour inhabituel où il va se jouer. Lions et Vikings vont s’affronter ce mercredi 1er mars qui est un jour ouvrable au Sénégal. Sans occulter le problème de libération des joueurs pour une rencontre qui se joue 20 jours seulement après la Coupe d’Afrique qui s’est déroulée du 20 janvier au 10 février en Egypte. Le pressentiment s'est avéré. Le staff technique est obligé de composer sans sept de ses joueurs-clés parmi lesquels Tony Mario Sylva (Lille). Pour pallier cette saignée, Abdoulaye Sarr et Amara Traoré ont recouru à la thérapie de “bouche-trou“ avec les locaux.

Abdoulaye Sarr va composer avec une équipe amputée de sept joueurs professionnels pour le match qui va opposer les “Lions“ du Sénégal aux “Vikings“ de la Norvège, cet après-midi (18 h Gmt) au stade Léopold Sédar Senghor. Une rencontre organisée par l’organisation non-gouvernementale, Plan international, dont les bénéfices vont contribuer à l’inscription des enfants d’Afrique à l’état civil. Les joueurs en question, il s’agit de Tony Sylva (Lille), Omar Daf (Sochaux), Habib Bèye (Marseille), Amdy Faye (Newcastle), Batéfimbi Gomis (Saint Etienne), Henri Camara (Wigan) et Pape Bouba Diop (Fulham). Quant à Mamadou Niang, (Marseille) annoncé pourtant forfait avant-hier, il a finalement rejoint la tanière mais en traînant une blessure qui l’a privé d’entraînement lors du galop d’hier. Abdoulaye Diagne-Faye aussi a rejoint les rangs sans toutefois s’entraîner avec le groupe.

Excepté Omar Daf dont le site du club indique qu’il a consulté hier, mardi 28 février, “un spécialiste pour son tibia“, aucune autre raison n’a été avancée par les membres du staff sur l’absence des joueurs susmentionnés pour ce match qui, pourtant, est “calé“ dans une date Fifa où toutes les sélections peuvent disposer selon les règles de l’instance internationale de leurs internationaux. D’après certains échos, Batéfimbi Gomis aurait lui, suivi les consignes de son coach, Elie Baup, qui l’aurait persuadé de rester au Chaudron car “il compte sur lui“. Idem pour Tony Sylva dont le club serait réticent à le libérer pour une rencontre qui intervient 20 jours seulement après la Coupe d’Afrique (20 janvier– 10 février).

Pour pallier ces défections justifiées ou non, Abdoulaye Sarr et Amara Troaré ont dû recourir aux joueurs du championnat national D 1 afin de “boucher les trous“. C’est ainsi que Bayal Sall (Us Gorée) – présent depuis lundi - Gora Tall (Ndiambour), Pape Massaer Camara (Hlm), Bakary Kamara (Douane), Mandiaye Dieng (Diaraf) et Abdoulaye Diakhaté (Port) ont été appelés à la rescousse.

Toutes ces défections alimentent le débat sur l’opportunité de cette rencontre caritative. Le problème de la libération des joueurs qui semblait appartenir à une autre époque refait ainsi surface.

Les joueurs, principaux intéressés, se retrouvent devant un dilemme qui les oblige à choisir entre la patrie et la défense des intérêts du club-employeur. Les risques de blessures, les longs voyages et les changements brusques de climat qui pourraient avoir des conséquences sur le rendement de certains.

Ce sont-là autant de raisons qui peuvent susciter des interrogations sur le choix de Plan international. Ce match n’aurait-il pas été plus bénéfique et moins coûteux pour l’Ong si elle l’avait organisé en Europe où elle est au moins sûr de disposer de toutes les vedettes des deux (2) équipes ? À priori, oui. Il resterait alors dans ce cas de figure de savoir comment y intégrer le volet culturel avec la présence de toutes les stars de la musique mondiale annoncée en grande pompe au stade Léopold Sédar Senghor.