La prochaine Assemblée générale ?
«Nous allons vers une élection d’une importance capitale pour le football sénégalais qui a connu des moments difficile. Une humiliation sans précédente. Nous venons d’expérimenter le Comité de normalisation du football (Cnf), qui nous a envoyés en 2e division en Afrique. Le Sénégal, même s’il est éliminé à Tamalé à Tunis, au Caire, a toujours été présent dans les phases finales des Coupes d’Afrique. Avec le Cnf, le Sénégal est éliminé par la Gambie. Avec le Cnf, le Sénégal n’est pas capable d’organiser un championnat digne de ce nom. Dans un championnat, il faut que toutes les équipes se rencontrent. On n’a jamais vu en France, en Espagne ou ailleurs un championnat avec deux poules. Ici, au Sénégal, une équipe peut être championne sans rencontrer les équipes de l’autre poule. Le Cnf a été incapable pendant 12 mois de normaliser jusqu’à bénéficier d’une prolongation de trois mois. Le Cnf avait des textes inacceptables. Ces textes permettent au Cnf d’avoir des postes et d’occuper des bureaux de la Fédération. Le président de la Ligue devient le premier vice-président de la Fédération. Le président de l’Oncav, Amadou Kane devient d’office vice-président. Ils ont tout organisé pour revenir en force. Il n’est pas décent qu’une structure provisoire de transition veuille prolonger sa présence par des voies détournées. C’est ce que j’appelle le comité de transition militaire en Afrique qui va se présenter pour diriger après, parce que c’est lui qui organise, il a des chances de gagner.»
Les candidats
«Par rapport aux deux candidats sérieux, Me Augustin Senghor et Malick Gakou, le premier, c’est le candidat du Cnf, de l’Etat et du ministère. C’est le Premier ministre lui-même, lors d’une rencontre avec le Cnf, qui a dit au ministre des Sports «qu’il ne faut plus accepter les organisations parallèles. C’est le Cnf qui est là, il faut que tout le monde soit derrière». Le Premier ministre et son ministre des Sports veulent que le Cnf continue, mais sous une autre manière, sous une autre forme et sous un autre nom. Même Amadou Kane s’est trahi en disant : «Nous ne voulons pas de conflit comme avant, il faut des gens pour apaiser qui aiment travailler avec l’Etat.» Mais c’est grave. Donc, Augustin Senghor est le Candidat du Cnf, du ministre des Sports et du Premier ministre.
De l’autre côté, il y a le candidat des clubs. La Fédération est l’émanation des clubs. Malick Gakou est le candidat de la Cncs. Plus de 300 clubs sont derrière Gakou. J’avais moi-même combattu l’ancienne Fédération et Gakou y était membre. J’étais avec Me Senghor, on avait créé le G3 (Jaraaf, Gorée, Ja). Donc, il ne s’agit pas d’une guerre entre la Fédération et le Cnf, c’est une question d’objectivité. Gakou n’était même pas le premier vice-président. Il n’est pas comptable de la gestion de la défunte Fédération. C’est le meilleur candidat actuellement.»
Votre candidature annoncée
«Quand j’ai vu le programme de Malick Gakou, j’ai retiré ma candidature. Je sais qu’il faut un candidat de consensus. Il m’a rencontré et il était même prêt à se retirer. J’ai dit non. C’est le seul qui a un programme. Je n’ai rien contre Augustin Senghor, c’est mon ami, on a prêté serment le même jour, on appartient à la même promotion. Les relations que j’ai avec Senghor, je ne les ai pas avec Gakou. Mais, je suis un homme objectif. Aujourd’hui, le gouvernement veut mettre son homme Augustin Senghor à la tête de la Fédé.»
«Le problème, c’est que Gakou est membre de l’Afp. Ce que personne n’ose dire. Il est membre de l’Afp tout comme El Hadji Malick Sy Souris l’était quand le Sénégal est allé en ¼ de finale de la Coupe du monde. Quand Augustin Senghor dit qu’il a été forcé. Il a dit qu’il y a eu des pressions pour qu’il se présente. Le danger, c’est d’élire quelqu’un qui a été forcé de déposer sa candidature, comme Me Senghor. Dans l’intérêt du football, que les gens ne se mettent pas à genoux devant le gouvernement pour écraser le meilleur candidat. Que les gens n’acceptent pas d’être achetés pour voter.»
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