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[ PHOTOS ] MOHAMED NDAO « TYSON» CHEF DE FILE ÉCURIE BOUL FAALE : « Je n'ai pas besoin de couronne ou de titre, je fais du sport business»

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[ PHOTOS ] MOHAMED NDAO « TYSON» CHEF DE FILE ÉCURIE BOUL FAALE : « Je n'ai pas besoin de couronne ou de titre, je fais du sport business»

Absent de l'arène depuis plus trois ans, Mohamed Ndao «Tyson», qui prépare son combat du 4 avril prochain contre Yakhya Diop «Yékini», s'est prêté aux questions des journalistes, hier, à la salle de musculation de la Rdv. Très disponible et la mine joviale, le chef de file de l'écurie Boul Faale a dit vouloir frapper un grand coup pour son come-back qui est, selon lui, un événement qu'il entend signer par une belle victoire. Entretien...

À un peu plus de trois semaines du combat du 4 avril face «Yékini», quel est l'état de forme de Mohamed Ndao «Tyson» ?

Avant tout, je rends grâce à Dieu et son à prophète Mouhamed, remercie mes deux parents et mon marabout, Cheikh Al Ibrahima Niasse. Vous m'avez trouvé en pleine séance d'entraînement et il vous revient de pouvoir transmettre à toute l'opinion mon état de forme. 

Mais ce combat revanche contre «Yékini», que représente-t-il pour vous, surtout pour un retour ?

Je crois que le plus important pour moi est lié à mon retour, après trois ans d'absence. Et Dieu a fait que j'ai des fans, des amis qui n'ont cessé de demander mon retour. C'est fait et je me concentre sur ce fait pour préparer mon retour et le marquer afin qu'il se passe dans de très bonnes conditions. Afin surtout que les amateurs puissent sentir ce retour. 

Avant de partir aux Etats-Unis, vous disiez que ce combat est un challenge pour vous. C'est quoi ce challenge ?

C'est un challenge personnel pour moi, car je suis resté trois ans hors de l'arène avant de revenir. Tout cela nécessite l'engagement, la motivation et surtout la détermination. Car il n'est pas facile de revenir à un haut niveau. Personnellement, je m'étais fixé un tel challenge qui était de rester pendant trois ans avant de revenir. Et je veux que ce retour soit un retour événementiel, mais aussi un retour gagnant. Et ça, on mettra tous les atouts de notre côté pour sortir vainqueur de ce duel. 

«Yékini» a déclaré publiquement que le jour du combat, si tu n'attaques pas, il n'hésitera pas à le faire. Que répond «Tyson» à cela ?

Je n'ai pas l'habitude de parler beaucoup. Chaque lutteur a sa propre stratégie. Le reste est entre les mains du bon Dieu.

 

Vous êtes resté trois ans hors de l'arène et en revenant, vous tombez sur un champion coriace, alors que vous auriez dû passer par des lutteurs de moindre envergure. Qu'est-ce qui explique ce choix ?

Je suis issu de la banlieue. J'y suis né et j'y ai grandi et je n'aime pas la facilité. Car cela ne fait pas partie de notre vocabulaire. Nous sommes partis de rien pour arriver à un tel niveau. Nous avons toujours accepté les défis. En plus, si j'étais hors de l'arène, ce n'est pas moi qui l'ai voulu. Mais on m'avait mis dehors. Et en revenant, je viens prendre ma place. 

Mais quelle place...

Je ne revendique rien, mais la cour des grands, ce cercle vicieux des Vip, j'y ai ma place. Moi, je suis venu dans la lutte pour travailler. Je n'ai pas besoin de couronne ou de titre, je fais du sport business. J'ai signé un contrat avec un promoteur qui s'appelle Gaston Mbengue et je respecterai ce contrat. Et lui aussi en fera de même. Ce qui va arriver nous concerne mon adversaire et moi. «Yékini» est un grand professionnel comme moi, mais aucun lutteur ne doit penser pouvoir passer sur son adversaire. Chacun travaille dans son coin pour avoir la victoire qui est entre les mains de Dieu. 

Que vaut un tel combat pour celui qui se réclame le lutteur du peuple ?

Tout ce que les autres combats m'ont toujours valu. Je ne connais pas de demi-mesure, car je suis un professionnel et je veux que cet événement soit une réussite totale pour le sport sénégalais. Aujourd'hui, mon objectif est de voir la lutte dépasser nos frontières. Nous avons trouvé la lutte sur les rails grâce à des champions comme Mbaye Guèye, Robert, Double Less, Pape Diop, Papa Kane, Manga, Tapha Guèye, Ibou Ndaffa et autres, bien avant l'arrivée de «Tyson». Donc la révolution ne peut que continuer dans le bon sens. Le véritable combat, c'est d'apporter un plus dans la lutte.  













On peut dire que, pendant toute votre hibernation, vous prépariez votre retour dans l'arène ?

Mais tous les grands champions ont connu un break à un certain moment de leur carrière sportive. Je fais allusion à Jordan, Mike Tyson, Mohamed Ali et autres. Rien que le fait qu'on dise que «Tyson» revient, c'est du marketing. En plus, je suis jeune et je dois travailler. Et si je dois revenir pour retrouver ma forme idéale, je dois beaucoup travailler. C'est ce que je suis en train de faire. Après la guerre, place à la paix des braves et on revient pour travailler. 

Vous dites que vous faites du sport business, est ce que le fait de perdre un combat ne va pas remettre en cause votre carrière ?

En fait, quand on parle de business, on est coriace et il n'y a pas de sentiment. Je suis là pour gagner de l'argent à la sueur de mon front. Quand je parle de sport business, c'est surtout le côté professionnel. Parce qu'en gagnant, on augmente sa valeur marchande et sa cote de popularité. Je donne un exemple, un lutteur qui a un cachet de vingt millions, en cas de défaite, il est obligé de revoir à la baisse ses prétentions financières. Donc, je suis obligé de travailler en ayant l'ambition de faire plus pour aller de l'avant. 

Peut-on avoir une idée de ce que «Tyson» était allé faire aux Etats-Unis ?

Chercher un plus. Car cela entre dans l'ordre normal des choses, surtout pour les entraînements. En plus, cela vous permet de prendre du recul, car il est un peu difficile de se concentrer au Sénégal. Souvent, l'environnement ne s'y prête pas. De plus, aux Etats-Unis, il y a plus de commodités. 

Quelle est la leçon que vous retenez de votre défaite face à Yakhya Diop «Yékini» ?

Ce que j'y ai appris, c'est de respecter son adversaire et rien d'autre. 

On a remarqué qu'après votre combat avec «Yékini», vous avez subitement pris une bouteille d'eau minérale pour le boire. Est-ce que vous étiez atteint mystiquement ou vous étiez à court de condition physique ?

Tout dépend de l'interprétation que vous pourrez juger de ce geste ou de ce fait. Comme je dis, il faut savoir respecter son adversaire. 

Et le pied gauche de «Yékini», vous oserez aller le chercher ?

Eh pardon waay … (Rires) 

Vous sentez une pression à quelques jours du combat ?

Non ! Franchement, «Tyson» ne connaît pas la pression, honnêtement, je vous dis. 

Ce sera un combat-revanche pour «Tyson» ?

I don't know ! (Je ne sais pas) C'est un combat comme tout autre. On ne va pas avoir un esprit revanchard. Ce n'est pas de mes intentions. 

En débutant dans l'arène, vous prôniez le «Way of life» de Boul Faale si bien que la lutte a eu un impact social au sein de la banlieue. Quelle appréciation faites-vous d'une telle réussite de la lutte dans cette localité ?

Je ressens un sentiment de satisfaction d'abord. Maintenant, tout cela demande une organisation et c'est à nous de nous retrouver pour en discuter et voir comment l'améliorer. La lutte a pris de court tout le monde pendant ces dix dernières années. Nous devons nous pencher sur le phénomène et réfléchir afin de faire progresser les choses par rapport à une orientation, avec toutes les composantes de la lutte. 

Votre écurie présente un bilan très mitigé avec quatre sorties sanctionnées par deux défaites de Gambien et Aliou Mané et deux nuls avec Jordan et Eumeu Sène. Un bilan pas reluisant alors que vous allez vers un grand choc face à un adversaire qui vous a déjà battu. Est-ce une source de motivation pour vous ?

Cela n'a aucune incidence sur ma préparation. Cela montre que notre écurie marche. En plus, en si peu de temps, nous avons eu des combats et chacun à sa motivation personnelle. Il n'y a aucune inquiétude, même si on aurait aimé vraiment gagner tous nos combats. 

Comment voyez-vous l'arrivée de la nouvelle génération de lutteurs ?

On implore le bon Dieu, car mon rêve a toujours été de voir la lutte se développer. En 2000, lorsque je disais que les combats sont des montages financiers, certains me prenaient pour un prétentieux. Là, je fais allusion aux petits promoteurs comme Gaston (rires). Mais je crois que l'histoire m'a donné raison. Et c'est une bonne chose pour les lutteurs. Le plus important est de savoir que sur plus de 4000 licenciés, si ce n'est qu'entre «Bombardier», «Tyson», «Gris-Bordeaux» ou «Yékini» que ça je joue, je me dis que nous avons échoué. Nous allons en discuter avec le promoteur et je crois qu'il est normal qu'on discute de la lutte nous les lutteurs. Parce que j'estime que le plus petit cachet d'un lutteur doit excéder au moins 500 000 francs pour que ces gens puissent vivre de leur sport. 

Dans cette nouvelle génération de lutteurs Balla Gaye, Eumeu Sène, Modou Lô, Lac de Guiers et autres, quel est, selon vous, celui qui peut être le nouveau Roi des arènes ?

Mais vous savez, on ne doit pas se focaliser sur ces affaires de titre ou le mot Roi. Au niveau de Boul Faale, ces titres ou couronnes n'ont aucune importance. Car ils ne peuvent pas vous payer une facture d'eau ou d'électricité, encore moins vous offrir certaines choses. Le titre de Roi est un faux débat pour moi. 

Mais un Roi, il perçoit plus que son adversaire.

Je dis non ! Notre combat doit permettre à la nouvelle génération d'inculquer une certaine discipline pour devenir de vrais professionnels et ne pas engager une certaine concurrence déloyale sur ces titres qui ne nous donnent absolument rien. Regardez, aujourd'hui, certains jeunes lutteurs viennent dans l'arène avec beaucoup de «gris-gris», sans compter les nombreuses bouteilles d'eau bénite, ce que ne font même pas les grands lutteurs. C'est parce que quelque part, c'est lié à un fait. Je vous demande aussi de les sensibiliser de ce côté pour éviter certaines choses.



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