Le chef de file de l'écurie Boul Faale Mohamed Ndao «Tyson» a mis fin aux spéculations sur son avenir dans l'arène, à la suite de sa défaite du 4 avril dernier face à Yakhya Diop «Yékini». Le natif de Kaolack a clamé, hier soir, lors de la conférence de presse d'après-combat, à la Rts, qu'il va demeurer dans l'arène.
«La lutte est mon métier. Etant un jeune lutteur qui est resté pendant trois ans sans descendre dans l'arène, je suis revenu dans la lutte et je compte y rester, dans la mesure où c'est mon sport préféré. Le cercle des lutteurs comme Yékini, Baboye, Bombardier, Gris-Bordeaux et moi est celui des Vip, qu'on le veuille ou pas. Nous nous sommes battus pour arriver à ce stade. Lors de mon premier combat, je me souviens que pour me rendre à Kaolack y recueillir des prières, j'avais pris un car Ndiaga Ndiaye. Je me rappelle même qu'il pleuvait et sur la toiture de la voiture, il y avait des cochons. Donc vous imaginez les difficultés, à l'époque. Ce qui m'a motivé pour réussir. Je suis parti de rien et à force de me battre, je suis arrivé à ce niveau», a expliqué Mohamed Ndao «Tyson».
Sur les propos des anciens lutteurs à son endroit, «Tyson» déclare : «J'ai beaucoup de respect pour ces anciens, que ce soit Mbaye Guèye, Mor Fadam et les autres. Mais il faut remarquer que ce combat a été un des plus tactiques, des plus techniques que j'ai livrés. Car nous avons lutté intelligemment au cours de ce gala. Je n'ai jamais été satisfait, malgré ma défaite, du déroulement du combat. Mais j'estime que nous avons entièrement rempli notre contrat, même si, par la volonté de Dieu, la victoire est allée de l'autre côté».
Répondant à un journaliste qui soutenait qu'il donnait l'air d'avoir peur de prendre des coups, le leader de Boul Faale l'a coupé net. «Si j'avais peur de recevoir des coups de poing, j'aurais changé de métier. On pratique la lutte avec frappe et ça veut déjà tout dire. Donc avancer des tels propos, c'est verser dans des supputations. Mon objectif a toujours été de terrasser Yékini. Mais c'est le sort qui en a décidé autrement», a répliqué «Tyson».
«Tyson» confie, par ailleurs, avoir «fait comprendre à Yékini que la chute a été facile», avant d'ajouter que durant les cinq jours ayant précédé sa défaite, il a beaucoup pensé à ses fans. En outre, il est d'avis que demander aujourd'hui à un lutteur s'il vient dans l'arène pour de l'argent, c'est de l'utopie. «Aujourd'hui, la lutte ne peut plus me donner ce qu'elle ne m'a pas déjà apporté. Mais il est vrai que je fais du sport-business. Mais dire que je suis revenu parce que j'ai des problèmes d'argent, ça ne rime à rien. De toute façon, au Sénégal tout le monde a des problèmes, à commencer par le président de la République. Moi, la lutte est mon métier et elle me permet de vivre sainement. Ce débat est donc inutile», assène-t-il. Se prononçant sur la question des impôts, «Tyson» suggère à la Direction des impôts de revoir sa démarche. «Moi qui suis resté trois ans sans descendre dans l'arène, suis-je en mesure de payer le montant que me demande les impôts ? Avec quoi je vais payer ? » s'est interrogé Mohamed Ndao «Tyson».
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