Sélectionneur du Togo depuis février dernier, l’Allemand Otto Pfister a décidé de claquer la porte à trois jours du premier match des Eperviers contre la Corée du Sud.
Par Valentin Deudon
Démission surprise
Une sélection sans sélectionneur, c’est la situation pour le moins cocasse dans laquelle se retrouvaient Emmanuel Adebayor et ses partenaires à trois jours de leur entrée dans la compétition, mardi prochain à Francfort contre la Corée du Sud. Les Eperviers sont en effet orphelins de leur entraîneur depuis vendredi après-midi, moment peu opportun choisi par Otto Pfister (68 ans) pour annoncer sa démission à la délégation togolaise. Pourtant expérimenté et coutumier des sélections africaines et de leur mode de fonctionnement bien particulier, l’Allemand n’a pas résisté au chaos qui régnait depuis plusieurs jours au sein de son groupe. Depuis le début des années 70, Pfister sillonne l’Afrique en véritable sorcier du ballon rond. Rwanda, Haute-Volta (ancien nom du Burkina Faso), Sénégal, Côte d’Ivoire, Zaïre ou encore Ghana sont en effet passés sous ses ordres.
Les primes posent problèmes
Si le natif de Cologne était resté au moins deux ans à la tête de ces sélections, l’aventure togolaise n’aura duré que quatre petits mois. Le 18 février dernier, Otto Pfister avait en effet succédé au Nigérian Stephen Keshi, l’homme qui avait qualifié le Togo pour l’Allemagne. Victime toute trouvée d’une CAN désastreuse (3 défaites en 3 matches de poule), l’ancien défenseur de Strasbourg avait été à l’époque soutenu par des cadres de l’équipe, le gardien de but Kossi Agassa (FC Metz) en tête. En vain. Néanmoins, les rancœurs oubliées et l’objectif Coupe du Monde en ligne de mire, l’union sacrée avait semble-t-il été décrétée entre joueurs et nouveau staff technique depuis l'arrivée dans le camp de base de Wangen. Mais très vite, les soucis de santé du sélectionneur et le problème récurrent des primes ont eu raison de l’avenir d’Otto Pfister.
Mawuena prend le poste
La situation étrange dans laquelle se trouvait la sélection togolaise n’a pas tardé à être partiellement résolue par la Fédération. Les Eperviers ne seront restés qu’une journée sans patron puisque c’est l’adjoint de Pfister, Kodjovi Mawuena, qui dirigera l’équipe durant ce Mondial. Des rebondissements qui ne sentent pas bon la sérénité avant le début de la compétition. Les chances togolaises n’étant déjà pas des plus élevées avant cette affaire, on peut désormais craindre le pire pour des Eperviers qui partiront dans l’inconnu à partir de mardi prochain. Des matches amicaux peu convaincants contre des équipes amateurs, un groupe limité où seul Adebayor sort vraiment du lot, une ambiance pourrie et un sélectionneur démissionnaire en plein Mondial, le Togo ne pouvait pas faire pire avant d’entamer la première Coupe du Monde de son histoire.
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