Le Sénégal, déjà qualifié pour la Coupe du monde 2018, a fêté cet exploit mardi 14 novembre à Dakar lors du dernier match des éliminatoires face à l'Afrique du Sud (2-1). Le pays attendait cela depuis 16 ans et les raisons d'une si longue attente sont à chercher principalement dans l'incapacité des dirigeants à assurer la relève de la "génération 2002". La lumière est venue de l'ancien capitaine des Lions, Aliou Cissé.
2002-2018. Au lendemain de la Coupe du monde 2002, qui a vu le Sénégal atteindre les quarts de finale (éliminé par la Turquie, 1-0), peu d'observateurs auraient parié sur un retour des Lions au Mondial seulement 16 ans plus tard. A l'époque, le talent, le vivier et l'impression laissés par la bande à El Hadji Diouf présageaient plutôt un règne en Afrique, sinon une présence plus régulière sur la grande scène internationale. Il n'en fut rien. Le Sénégal va rater trois campagnes de qualifications et trois Coupes du monde (2006, 2010, et 2014), victime en premier lieu du non renouvellement de sa génération 2002 et des mauvais castings de sa Fédération dans le choix des sélectionneurs.
Neuf sélectionneurs en treize ans
Après le Mondial nippo-coréen, les fédéraux sénégalais n'ont pas su mettre la main sur un sélectionneur de la trempe de Bruno Metsu qui avait qualifié le pays pour sa première Coupe du monde. Entre le départ du Français en juin 2002 et l'arrivée d'Aliou Cissé en mars 2015, neuf sélectionneurs se sont succédé sur le banc des Lions. Chacun de ces derniers a eu en moyenne 16 mois pour construire un groupe performant. Ni les sorciers blancs (Guy Stephan, Henri Kasperczack, Alain Giresse), ni les experts locaux (Amara Traoré, Lamine Ndiaye, Joseph Koto) n'ont su trouver la bonne formule pour renvoyer les Lions au Mondial.
Pour Khalilou Fadiga, membre de la génération 2002, le problème de la longue absence du Sénégal tient au fait qu'il n'y "a jamais eu depuis 2002, un bon sélectionneur en même temps qu'une bonne équipe". Car l'autre souci a été de trouver la bonne relève pour prendre le relais des Ferdinand Coly, Papa Bouba Diop et autres Salif Diao. Après le "vieillissement" ou la retraite de ces derniers, peu de talents ont eu les épaules ou le vécu international pour assumer l'héritage. Par exemple : Mamadou Niang et Souleymane Diawara, tauliers à l'Olympique de Marseille pendant quelques saisons, n'ont jamais pu porter l'équipe nationale.
Aujourd'hui, les choses ont évolué. Sadio Mané (Liverpool), Keïta Baldé (Monaco), Kalidou Koulibaly (Naples), ou encore Kara Mbodji (Anderlecht) disputent la Ligue des champions européenne. D'autres comme Idrissa Gueye (Everton) ou Pape Alioune Ndiaye (Galatasaray) se frottent également au haut niveau, tandis que les espoirs comme Ismaïla Sarr (Rennes) et Youssouf Sabaly sont déjà prêts.
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Aliou Cissé (au milieu) et ses adjoints, Omar Daf (à gauche), et Tony Sylva (à droite), tous membres de la «génération 2002.»SEYLLOU/AFP
Cissé, l'homme de la situation
La qualification du Sénégal pour la Coupe du monde reste fortement associée au nom de son sélectionneur Aliou Cissé, autant pour le travail que pour le symbole qu'il représente, puisqu'il était le capitaine de l'équipe de 2002. "Dès que son nom a été évoqué, il y a quelques années, j'ai dit aux fédéraux et aux journalistes, que c'était la personne idéale, confie Omar Daf, aujourd'hui un des adjoints de Cissé. C'est un passionné, qui connaît le pays, le foot sénégalais".
Aliou Cissé, le quasi néophyte (seulement adjoint de l'équipe espoir du Sénégal avant d'être nommé sélectionneur) a fait mieux que ses prédécesseurs et présente un bilan presque parfait en matches officiels (19 rencontres, 14 victoires et 5 matches nuls). Son secret ? "Nous n'avons jamais douté de la qualité des joueurs et du staff, explique Omar Daf. Ce staff qui est là pour son amour du pays et par pour gagner de l'argent".
Pour Khalilou Fadiga, l'expérience de Cissé, autant que son caractère, a permis aux Lions de décrocher qualification. "Aliou Cissé est un Lion. Quelqu'un qui ne lâche pas le morceau. Et en 2018, il ne viendra pas au Mondial juste pour participer. Son équipe donnera tout." Comme la génération 2002 ? "Chaque génération doit écrire son histoire", estime Daf. Le rendez-vous est pris pour juin 2018.
6 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (19:02 PM)Khobé
En Novembre, 2017 (19:56 PM)-ce pays qui ne dispose que d'un stade qui reponde au normes internationnales
- ce pays qui n'a jamais remporté de coupe d'afrique (equipe nationale et clubs)
- ce pays dont les clubs n'arrivent pas à passer un tour en coupe d'afrique des clubs depuis des années.
- des matches de la ligue professionnelle qui se jouent sur des terrains sablonneux.
- une federation remplie d'amateur; le chargé du marketing (poste central dans la gestion du sport moderne) est quasi-analphabete
cherchez les erreurs, dans ce pays on fait toujours les choses à l'envers, on veut aller en demi-finale de coupe du monde, sans faire les effort qu'il faut en terme d'infrastructures et de management
au passage, vous remarquerez que les pays de la zone franc, sont les moins bien pourvus en infrastructures sportive, dans tous ces pays il y'a un seul grand stade et e tout petits stades dans les autres villes; alors qu'au maghreb et les autres pays anglophones, il y a beaucoup plus d'infrastructures des grandes capacité.
au diable le franc cfa qui nous maintien dans l'esclavage economique et la pauvreté
Anonyme
En Novembre, 2017 (19:57 PM)1- Mais il va falloir d'abord trouver UN BON LATÉRAL GAUCHE pour pouvoir permettre à SABALY d'avoir la plénitude de se donner à 100% ....
Car là,il est pas du tout à sa PLACE.
2- il faut à cette équipe,un "ARTISTE" au MILIEU DE TERRAIN (un PASSEUR... un joueur Technique,)
C'est malheureusement les " 2 Problèmes" à résoudre AVANT cette compétition.
Anonyme
En Novembre, 2017 (21:28 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (21:38 PM)Njay
En Novembre, 2017 (12:23 PM)Dans le monde un meneur de jeu comme Fadiga ou Zidane ou Iniesta Ozil ne coure pas les rues
Actuellement Mancity et Barça et un peu le Real sont presque les seuls équipes dont le jeu est basé sur des milieu offensifs.
N'ayant pas Fadiga, nos milieux doivent être mobiles latéralement pour permettre aux défenseurs de rapidement sortir la balle. Ces milieux doivent avoir la clairvoyance de donner la balle sur les flancs ou entre la défense et le gardien adverse etc...Les possibilités ne finissent pas.
1/4 de finale de coupe du monde ne se décrète pas, Il nous reste du chemin à faire, il faut travailler
Vive Vive
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