Le Dynamo de Kiev, l’As Saint-Etienne ou encore Lille voulaient tous l’enrôler, il a finalement choisi le Fc Nantes contre les grés de son ex-président de Sochaux, Jean-Claude Plessis. À 24 ans. Nguirane Ndaw a signé un contrat de quatre ans avec le Fc Nantes qui vient de remonter en L1 après une saison de purgatoire. Pour ce nouveau départ en ligue 1, Nguirane Ndaw symbolise ce nouvel élan des Canaris. Son engagement est même devenu au fil des ans sa marque de fabrique. Tout comme à Sochaux où il s’est taillé une réputation de bosseur, à la Jonelière il n’est pas moins présenté comme un exemple dans le comportement..
Sochaux, où il a passé huit ans, Guirane Ndaw, le milieu de terrain nantais, n’a pas laissé que des souvenirs ou des amis. Il y a aussi laissé une réputation de bosseur forcené. Jean Luc Ruty directeur du centre de formation des Lionceaux, se souvient du grand échalas de dix-sept ans ramené d’une opération détection au Sénégal : « Quand il était au centre, il se levait avant tout le monde pour aller courir sans que les coaches ne le sachent. Francis Gillot qui`s’occupait de son équipe avait été obligé de le lui interdire. Guirane, il fait presque le freiner, il serait capable de s’entraîner huit heures par jour. » À l’heure du « travailler plus pour gagner plus », le milieu de terrain nantais applique la consigne à la lettre. « il y a des joueurs doués qui peuvent faire autrement, mais moi, pour réussir, je dois bosser », avoue-t-il. Homme de peu de mots, Ndaw préfère kes actes, la sueur. « Je prends du plaisir à bosser, à courir, à tacler Si tu ne sème pas, tu ne peux pas récolter les fruits. »
À Nantes pour progresser.
Son jeu est fidèle à cette image. « Quand tu es milieu défensif, il faut toujours être là, au charbon. » Sans hésitation, sans répit. « Guirane est un exemple dans son comportement, souligne le directeur technique nantais, Christian Larièpe. Il a une volonté énorme de réussir qui lui a permis de surmonter un petit retard à l’allumage et permettra de continuer à avancer. » Car le natif de la ville Rufisque est un ambitieux, qui est venu à Nantes pour progresser, même si quitter le cocon sochalien n’a pas été aussi simple.
« Ce n’est pas facile de quitter un club dans lequel tu te sens bien. J’ai passé des années extraordinaires à Sochaux. Là-bas, ils ont fait beaucoup pour moi. Mais aujourd’hui, il n y a plus que Nantes qui compte. »
L’homme a bien ses objectifs en tête et, selon Christian Larièpe, un plan de carrière très précis. Mais ses ambitions ne le poussent pas à négliger son entourage, le jeune Lamine Ndiaye peut en témoigner. Arrivé au FCN cet été en provenance de Dakar, le milieu offensif de seize ans a trouvé en Ndaw un véritable grand frère. « Guirane m’aide, il m’invite souvent chez lui le week-end, on va à la mosquée ensemble…
C’est un mec bien. » Un mec bien qui a traversé une terrible épreuve le mois dernier, perdant un fils âge seulement de quelques semaines. Ce jour-là, le grand guerrier a vacillé et la peine, forcément, ne l’a pas quitté. « On est tous des humains, j’y repense parfois. Mais il faut faire avec. Je crois en Dieu, je suis musulman. Ca m’a aidé. J’essaie de gérer ça comme je peux. » La sueur comme les larmes aident à oublier.
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