Jeudi 28 Mars, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Sport

Pape Abdou Fall, promoteur de lutte : «Nous n’avons jamais réclamé le départ du Cng…»

Single Post
Pape Abdou Fall, promoteur de lutte : «Nous n’avons jamais réclamé le départ du Cng…»

Trouvé dans ses locaux sur la Vdn, le promoteur de lutte sénégalaise le plus américain, Pape Abdou Fall n’a pas mâché ses mots sur la situation actuelle de la discipline au Sénégal. Habillé d’un sous-vêtement de couleur blanche avec des écritures rouges, une casquette blanche vissée sur la tête, Pape Abdou Fall très relaxe s’est prêté à nos questions. Il a, tour à tour, réfuté le départ du Cng réclamé par Gaston Mbengue et menacé de quitter le collectif si des défaillances sont notées. De même, il a parlé de sa saison de lutte, de la possibilité d’organiser des combats d’envergure si les sponsors suivent… Entretien.

 

Vous étiez un footballeur, qu’est ce qui vous a poussé à entrer dans l’arène ?

Je suis un sportif. Depuis quelques temps, je suis dans les affaires à mon retour au Sénégal, le secteur de la lutte méritait d’être soutenu. Compte tenu du nombre de jeunes qui sont dans l’arène et du nombre de promoteurs limités, j’ai jugé nécessaire en tant que sportif et acteur de développement de m’investir dans l’arène.

Le métier de promoteur est-il rentable ?

Pas à mon niveau parce qu’aujourd’hui, je peux dire que je finance mes combats à partir de ce que je gagne dans mes autres affaires. Je reste optimiste et espère que d’un moment à l’autre, j’aurai un sponsor qui me soutiendra.

A combien estimez-vous vos pertes par an?

Je ne sais pas si je peux les appeler pertes. On peut perdre financièrement et gagner en notoriété et en relationnel. Je dis que ce que j’ai investi dans l’arène je l’ai fait pour mon pays en espérant avoir des collaborateurs qui soutiendront la vision de Pape Abdou Fall.

Si vous aviez à faire le bilan de la saison écoulée, que diriez-vous ?

Cette saison comme les précédentes, je ne peux que rendre grâce à Dieu de m’avoir accordé une santé de fer. On a fait quatre journées soutenues. Ce qui nous a permis de faire lutter plus d’une vingtaine d’athlètes et je pense que ce sont des millions que nous avons dépensés.

Aviez-vous des combats en vue qui n’ont finalement pas été réalisés ?

La saison dernière, on était coincé par la Coupe d’Afrique des Nations et l’élection présidentielle. Au vu de l’augmentation du nombre de promoteurs venus rejoindre ceux qui étaient déjà là, le calendrier des événements était serré. Je me rappelle, il y a une journée que j’ai organisé un vendredi en semi-nocturne. Ce n’était pas du tout facile. Mais aujourd’hui, je ne me plains pas. Je remercie le bon Dieu. La saison précédente, j’avais fait cinq journées, cette saison j’en ai fait quatre compte tenu de ces événements majeurs. Je me prépare pour la saison 2012-2013.

 

Peut-on s’attendre à des combats de grande envergure pour la prochaine saison ?

Je dis que cela dépend des niveaux de combat. Même si on organise des combats de grande envergure, les moyens financiers ne suivent pas. Il faut savoir créer un événement, être un stratège, un spécialiste en organisation afin de faire des journées de feu. Aujourd’hui, on est open. Si les moyens suivent, on pourra se lancer sur des combats événementiels. Mais à défaut, on va se contenter de ce que nous aurons.

Vous avez l’habitude d’organiser à chaque fin de saison une soirée, cette année les amateurs attendent toujours…

Oui jusqu’à présent les gens attendent parce que c’est à cause de la manière dont à pris fin la saison. C’était une fin de saison triste, qui n’était pas du tout encourageante. Il y a eu tellement d’incidents que cela ne nous a pas agréé pour nous retrouver autour d’une table et festoyer. On ne l’a pas fait en fin de saison. Mais, nous espérons pour le début de saison, ouvrir cette «nuit de l’arène» pour présenter les athlètes que comptent faire lutter Pape Abdou Fall. Je ne promets rien, mais espérons commencer par cette nuit de l’arène.

Où en êtes-vous avec le projet du Nguimb d’or ?

Vous savez ce projet avait suscité pas mal de tollés. Beaucoup de journaux avaient écrit sur ce Nguimb d’or. Mais qui connait Pape Abdou Fall sait que je ne suis pas du tout pour les tiraillements. Je l’ai changé pour créer la «nuit de l’arène».

Pour revenir sur le problème entre les promoteurs et le CNG, le collectif maintient-il toujours sa position de faire démissionner la structure ?

Ecoutez, il faut que j’apporte une précision sur cette affaire. Le collectif n’a pas demandé le départ du Cng. Lors de notre dernière rencontre, nous avons abordé quatre points. C’était de rencontrer le ministre des sports afin de lui soumettre les préoccupations qui étaient dans notre mémorandum. Les préoccupations étaient le niveau des cachets des lutteurs, notre relation avec le Cng pour que l’argent des sanctions des lutteurs reviennent en partie au promoteur, la diminution du prix de la location du stade et notre relation avec les télévisions. Ce sont les questions dont on devait discuter avec la tutelle. Jusqu’à présent, le ministre n’a pas encore le temps de nous rencontrer et compte tenu de l’ouverture de la saison qui est imminente, on avait jugé nécessaire de nous prononcer et d’interpeler le ministre sur l’urgence de nous rencontrer. Quant au départ du Cng, ni Pape Abdou Fall, ni quelqu’un d’autre, n’est habilité à le demander. Cela peut être la position personnelle d’un tiers. Mais pour le collectif dont j’étais le porte-parole, à part ces quatre points que je viens de citer, il n’y en n’a pas un autre.

Qu’est-ce que le collectif envisage de faire pour le cas Boy Niang ?

On a jugé nécessaire d’attendre après la rencontre avec la tutelle pour se prononcer. Si j’en parle maintenant, les gens diront que je n’ai pas respecté le mot d’ordre du collectif.

Ne pensez-vous pas que l’arène va vers une crise si vous maintenez votre position de plafonnage des cachets à 75 millions et que certains lutteurs disent qu’ils n’iront pas en deçà ?  

Une crise, je ne pense pas. Comme tout un ensemble ou une activité, il y a toujours des règles qui les régissent mais les acteurs ont leurs préoccupations. C’est notre cas, on a des préoccupations que nous comptons défendre au niveau de l’autorité. La question des cachets de 75 millions, ne m’intéresse pas parce que je n’ai pas les moyens pour payer une telle somme aux lutteurs. C’est une question qui concerne deux acteurs : Luc Nicolaï et Gaston Mbengue. Si ces gens acceptent de les payer, il n’y a pas de problème.  Mais, ils ont dit publiquement qu’ils n’ont plus les moyens d’aller au-delà. Il y a lieu de revenir à de meilleurs sentiments et de comprendre l’exigence de cette conjoncture. Aujourd’hui, les sociétés qui les soutenaient en donnant des sommes faramineuses ne peuvent plus le faire. Concernant la vente des billets, c’est morose. La logique voudrait à temps réel qu’on corrige avant que les dégâts ne soient plus élevés. Je lance un appel à plus de conscience professionnelle à ce que les montages financiers soient établis à 75 millions pour que le lutteur retrouve son gain et que le promoteur puisse y gagner quelque chose. Ce n’est pas intéressant d’organiser un événement à perte.

Vous ne jugez pas nécessaire qu’il doit y avoir une concertation avec les lutteurs ?

On ne demande que cela. Mais lorsque l’idée à jailli, j’ai entendu quelques lutteurs prendre des positions qui ne sont pas du tout pertinentes. Celles-ci peuvent être  sources de blocages. S’il y a crise, elle sera partielle parce qu’une seule partie des lutteurs est concernée. Les lutteurs raisonnables pourront être enrôlés par les promoteurs. Mais, une concertation s’impose et est nécessaire.

Ne pensez-vous pas que le collectif est utilisé à des fins personnelles ?

Même si c’est utilisé à des fins personnelles, je pense que chaque promoteur dans le collectif est un acteur de développement. Cela veut dire que c’est un homme conscient, ayant une capacité d’analyse. Nous continuons à nous rencontrer. Si en cours de route, on constate que ce n’est pas ce qu’on attendait, chacun est libre de se retirer pour suivre sa voie.   

Déjà, il y a des sons discordants qui sont émis par Serigne Modou Niang et Luc Nicolai…

Je ne pourrai pas dire grand-chose sur cette question. J’ai lu dans un journal de la place, la position de Serigne Modou. Aujourd’hui, Pape Abdou Fall est un acteur de développement,  mais on parle de collectif. S’il y a des promoteurs qui se retirent, je ne vais pas perdre mon temps sur des choses qui n’auront pas de suites. Je ne permettrai à personne de m’utiliser. Nous défendons l’intérêt de tous les promoteurs. S’il y en a qui font des sorties pour dire que nos rencontres ne les engagent pas, personnellement je préfère me retirer car j’ai d’autres chats à fouetter. Ce dont nous discutons est dans l’intérêt de tous, c’est-à-dire pour la bonne marche de l’arène. Si je n’y vois plus l’intérêt de la lutte, je sors du collectif. On est ensemble ou on casse tout.

Le dernier mot…

Le dernier mot, c’est remercier tous les acteurs de la lutte tout en lançant un appel pour une concertation de valeur, que toutes les questions discutées soient prises sérieusement en compte et qu’il y ait une suite. Le développement de la lutte est un développement national. Il faut que le Cng et le ministère des sports nous accordent plus de considération et prônent la concertation pour des solutions durables qui mènent au développement de la lutte.    

Entretien réalisé par  Thierno Assane BA  



7 Commentaires

  1. Auteur

    Mane

    En Août, 2012 (18:02 PM)
    Mane ki rek la nope barke sheikh
    Top Banner
  2. Auteur

    Gills

    En Août, 2012 (21:58 PM)
    ha ah ha ah gaston tu es seul maintenant ce que tu as dit n'est pas pertinant et ne soit plus agressif si tu avais le flambeau il faut le rendre dire que le PR ALUNE SARR DOIT PARTIR N'EST PERTINANT C'EST TOI QUI NOUS BOUCHE LES OREILLE
    {comment_ads}
    Auteur

    Lif Usa

    En Août, 2012 (22:13 PM)
    grand tu es le meilleur tr modeste et veridic motax ngua nekh gayi te souniou la guisonne ci terrain football kham dia djeuf grand on es derriere toi
    {comment_ads}
    Auteur

    Tivaouane

    En Août, 2012 (22:52 PM)
    grand cambel nakhnnal, boul diakarlo ak jules souleymane diop mouk si télébi, polémiste bou grawe la, té khame sport . dey were adouna ndakh lolou. bima degge sene deba ba legui dama fébar
    {comment_ads}
    Auteur

    Taf

    En Août, 2012 (23:04 PM)
    Sama grand Abdou Fall dit Papiss kool grand, modeste je me rappelle bien lors des matches mardi et jeudi soir qu on jouait au centre aere Bceao Yoff. Malgre son poids un tres grand footballeur on est derriere toi mais nakk, fait gaffe avec Sa Ndiambour....
    Top Banner
    Auteur

    Falisko

    En Août, 2012 (23:10 PM)
    il éviter de débattre avec jules souleymane diop, sa ndiambour était préssenti, et il à refuser de même que aziz ndiaye. ils savent que ce journaliste est pire que son homonyme
    {comment_ads}
    Auteur

    Tiv

    En Août, 2012 (09:26 AM)
    nittt kou bakh mo ngui ni...rafett khol. Inchallah il finira tres bien lou bakh rek lay ammm.
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email