Promoteurs et gros bras à couteaux tirés: Le plafonnement des cachets, la pomme de discorde

L’idée du plafonnement des cachets est décidément la question qui fâche dans le milieu de l’arène. Une fois de plus, promoteurs et ténors sont à couteaux tirés, à cause de la détermination des premiers nommés à vouloir limiter les cachets à 50 millions FCfa. Résultat de ce nouveau bras de fer qui n’augure rien de bon, aucune affiche d’envergure n’a été ficelée, près de trois mois après l’ouverture officielle de la nouvelle saison.
Une fin d’année sans grande affiche !
C’est ce que devront vivre les amateurs de lutte, en ce mois de décembre qui vit ses derniers jours. Comme ce fut d’ailleurs le cas lors de la précédente saison. La faute certainement aux promoteurs et aux ténors de l’arène qui ne parviennent toujours pas à s’accorder sur la question des cachets. En effet, si certains « match-makers » souhaitent un plafonnement des cachets, les « gros bras » eux, ne veulent pas en entendre parler. Un dialogue de sourds qui a fini par hypothéquer définitivement les démarches entamées par Gaston Mbengue et Aziz Ndiaye pour enrôler Modou Lô et autre Eumeu Sène, dans un tournoi dit des quatre, équivalent du « big four ». Car, pour les lutteurs concernés, il n’est pas question d’accepter une limitation de leurs émoluments à 50 millions FCfa ; tel que proposé par le promoteur Aziz Ndiaye.
« La lutte est notre métier, je ne suis pas d'accord qu'on veuille plafonner les cachets. S'ils sont incapables de nous payer les sommes que nous exigeons, qu'ils laissent tomber. On n'est pas là pour accepter certains cachets. Personne ne peut nous imposer ces sommes insignifiantes. Si c'est avec ce cachet qu'ils veulent matérialiser ce tournoi, je déclare d'emblée que je ne serai pas partant », s’indigne Modou Lô, le chef de file de l’écurie « Rock énergie ». Le leader de « Tay Tshinger » émet sur la même longueur d’ondes que son concurrent des Parcelles assainies. Selon lui, il n’est pas possible de limiter les cachets ou de fixer un barème. « On a le droit effectivement de dire qu’on veut limiter les cachets à 50 millions FCfa.
Le Cng n’a jamais pourtant limité les promoteurs. Il n’a jamais limité non plus les sponsors qui soutiennent les promoteurs », explique l’ancien lieutenant de Mohamed Ndao dit Tyson.
De l’avis de Serigne Ousmane Dia dit Bombardier, la question du plafonnement des cachets n’est qu’un faux débat. « Lutter pour 150 millions FCfa ou moins, ça dépend seulement des discussions entre le promoteur et le lutteur. J’ai duré dans l’arène, je sais comment ça se passe. Chaque combat a son coût », a fait savoir le roi des arènes.