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PSG-Barcelone : le match économique

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PSG-Barcelone : le match économique
Nouveau riche du football européen, le PSG n’a pas encore remporté la Ligue des champions. Mais il s’est rapproché à grands pas des plus grands clubs continentaux sur le plan financier. Comparatif avec le Barça avant leur match de C1 ce mardi (20h45).

Sur le plan sportif, il faudra encore attendre. Un parcours inoubliable en Ligue des champions, à coup sûr, et même plusieurs pour une continuité dans les résultats au plus haut niveau. Mais pas sur le plan économique. Depuis l’arrivée des Qataris en 2011, Paris possède son rond de serviette financier à la table des plus grands clubs de la planète football. Question d’investissement et de chéquiers ouverts en grand. Mais quid de la comparaison avec ces grands clubs historiques ? La réception de Barcelone ce mardi (20h45), en phase de poules de la C1, donne l’occasion d’étudier ces parallèles. Côté budgets, la différence se révèle ténue : 490 millions d’euros pour le PSG, 509 pour le Barça. L’écart s’agrandit rayon chiffres d’affaires (collectés à l’issue de la saison 2012-2013) avec les 399,5 millions d’euros parisiens contre les 480 millions catalans. Une différence aux origines multiples.

La billetterie, d’abord, avec un Barça propriétaire de son stade à l’inverse du PSG (et avec une capacité de 98000 contre 47000) et qui touche… trois fois plus sur ce plan (126 millions contre 39,9). Les droits TV, ensuite, avec un gap de plus de 70 millions : 162 pour le Barça, 90,9 pour le PSG. L’apport des socios, enfin, qui rajoutent 20 millions dans les caisses catalanes. Seuls les sponsors commerciaux rapportent plus au club de la capitale française : 268,7 millions contre 172. Mais c’était avant la décote du contrat avec l’autorité du tourisme QTA, qui va priver les Parisiens de 100 millions… Cet avantage de gains permet au Barça de proposer une masse salariale plus imposante et mieux répartie : 219,5 millions et 55% du CA pour la formation de Zlatan Ibrahimovic, 245 et 51% pour celle de Lionel Messi.

« C’est au tour du sportif de prendre le relais »

Incontestable, la victoire économique catalane s’explique en partie par le poids de l’histoire. « La situation économique des deux clubs est liée à leur passé sportif, avance Pascal Perri, consultant économique pour RMC Sport. Il y a un club qui a déjà une vraie histoire, une marque connue et assise, et un autre, Paris, qui est une marque en cours de construction à qui il reste encore beaucoup à faire. Barcelone est un grand succès économique parce que ça a été un grand succès sportif. Sa fortune s’est bâtie sur ses résultats. Avec le PSG, on a une stratégie inverse. Les investisseurs mettent beaucoup pour construire plus rapidement, pour acheter du temps. Le premier étage de la fusée est partie avec l’arrivée des Qataris. Le deuxième est en cours avec des investissements massifs, du marketing, des tournées en Asie pour s’associer à de nouveaux publics. Et puis il y aura le troisième étage : de grands succès sportifs qui vont permettre de consolider le succès économique. »

Si Paris veut encore grandir et rattraper le Barça sur le terrain des réseaux sociaux (14,9 millions de fans contre 88), il n’aura pas le choix. Il va falloir soulever des trophées, encore et encore. « La performance sportive a un impact direct sur la valeur marketing et, donc, sur ce qu’un sponsor ou un équipementier peuvent mettre, explique Vincent Chaudel, économiste expert en sport au cabinet Kurt Salmon. Le PSG ne va pas pouvoir avoir de levier à court terme puisqu’il vient de faire ces renégociations. En revanche, il peut agir sur le marché des transferts ou l’internationalisation du club. Mais le levier le plus efficace reste de remporter la Ligue des champions. Vous allez avoir plus de droits télé, plus de redistribution de l’UEFA, et vous rentrez pleinement dans un cercle vertueux. » Et Pascal Perri d’appuyer : « L’argent des Qataris a fait gagner beaucoup de temps. Mais il y a un effet de plafonnement. L’investissement est une condition nécessaire pour faire un grand club sur la durée. Maintenant, c’est au tour du sportif de prendre le relais. Il faut que le PSG figure bien en Europe, l’idéal étant qu’il gagne et pas seulement une fois, et là on va voir le marché se dilater. Paris pourra se trouver de nouveaux partenaires financiers, peut-être de nouveaux investisseurs et surtout un nouveau public qui va consolider son succès économique. » La poursuite de la croissance parisienne sera à ce prix.

Écrit par A.H. avec Loïc Briley


1 Commentaires

  1. Auteur

    Atypico

    En Septembre, 2014 (13:17 PM)
    Le PSG risque de prendre une manita, si Ibra n'ets pas au mieux de sa forme et si les starlettes parisiennes contnuent de balbutier leur footbal.

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