Real Madrid, Zidane : "Je vais finir par être viré, c'est certain"

Le Real Madrid traverse une passe délicate actuellement avec une série de nuls frustrants. L'équipe a même presque oublié le gout de la victoire puisque son ultime succès remonte au 18 septembre dernier. Il n'en fallait pas plus pour réveiller ses détracteurs et s'attirer les premières critiques extérieures. En tant qu'entraineur, Zinedine Zidane est logiquement montré du doigt. Mais, le Français n'est nullement découragé. Au contraire, il garde la confiance et jure qu'il remettra les siens sur les bons rails.

"Notre mauvaise série n'est pas due à un problème physique"  

L'ancien meneur des Bleus a été invité d'une émission sur RMC. Face à son grandi ami de Christophe Dugarry, il s'est confié sur la situation actuelle. A aucun moment, il n'a laissé transparaitre des doutes. Au contraire, il a affiché une volonté réelle de renverser la vapeur. "Je sais où je suis. L'important c'est de trouver les solutions et je vais trouver la solution", a-t-il clamé. ZZ a assuré ensuite avoir déjà quelques idées sur ce qui ne fonctionne pas au sein de sa formation : "Il n'y a rien de catastrophique, mais ce n'est pas anodin. Je ne pense pas que ça soit un problème physique. Nous, ce sont les débuts de match qui nous font défaut. Les contenus de ces rencontres en Liga ont été très mauvais, surtout à Villarreal. C'est psychologique. On est en train de chercher le problème".

"Aucun regret par rapport au mercato"

En Espagne, quelques observateurs mettent les difficultés actuelles du Real sur le compte de la passivité qu'ont eu ses dirigeants durant le mercato. Zidane et ses supérieurs ont fait le choix de n'enrôler personne, si ce n'est de quelques anciens revenus au bercail (Morata, Coentrao, Asensio). Un choix qu'ils ont cependant assumé et qu'ils continuent de faire. "J'ai trouvé qu'avec les trois joueurs qui revenaient, qu'on avait les postes doublés, a expliqué l'ancien Ballon d'Or. Le seul qu'on n'a pas doublé c'est celui de Casemiro. Les trois joueurs je les considère comme des recrues, et de bonnes recrues. Je ne voulais pas prendre des joueurs juste pour en prendre. C'était absurde". Même pas un regret par rapport au fait de ne pas avoir anticipé l'interdiction de recrutement ? Sa réponse : "Ça aurait pu être utile, mais pour cela il aurait fallu qu'un joueur parte. Mais, j'étais content de mon effectif. L'année dernière, ce n'était pas le cas". 

"Ronaldo ? Un joueur ne peut pas être performant en jouant 65 matches dans une saison"

L'autre sujet qui a secoué un peu le Casa Blanca en cette période de début de saison c'est la sortie de Cristiano Ronaldo à 20 minutes de la fin de la rencontre et l'attitude que le Portugais a montrée lors de son remplacement. Zidane avait immédiatement éteint la polémique. Et, aujourd'hui, il continue de penser qu'il n'y avait rien de choquant à ce que son meilleur joueur râle en quittant le terrain avant les autres : "C'est bien qu'il soit énervé quand il sort. Ça se voit un peu plus que les autres. Ca montre que le mec est concerné et veut apporter quelque chose à l'équipe. Mais, ce n'est pas grave. Moi, je lui explique et après c'est fini". 

"La rotation est nécessaire" 

Alors qu'on lui reproche de faire trop confiance à la BBC, Zidane a aussi précisé qu'il n'hésitera pas à mettre sur le banc ses éléments majeurs. Non pas pour les sanctionner, mais pour les faire souffler : "On fait 60 matches aujourd'hui, voire un peu plus pour certains. A notre époque, on les faisait en 2 ans. Pour moi, un joueur, ne peut pas faire une saison à 65 matches au même. Je parle à mes joueurs d'abord, je leur explique. Je veux avoir leur avis. Après, dans le travail, j'impose ce que je veux et on y va".  Des propos intéressants et qui doivent aussi rassurer les habituels remplaçants. "Un joueur s'il ne joue pas, il ne peut pas être en forme, estime-t-il. Un mec qui ne je joue jamais, ne fera jamais comme titulaire. Moi, ma philosophie c'est qu'il faut qu'il y ait du temps de jeu pour les remplaçants. Car si je veux quelqu'un de compétitif, il faut que le mec joue et soit concentré". 

"Je n'ai pas peur d'être viré"

Zidane s'est enfin exprimé sur son cas personnel. Il admet d'être sur un siège éjectable, mais il ne s'en inquiète absolument pas. "Je n'ai pas peur d'être viré. De toute façon, ça va arriver. Je profite à fond de ce que je fais. Je contemple même les arbres qui sont là, car je me dis que j'ai une chance inouïe", a-t-il confié. Très heureux quand son équipe répond à ses attentes, le champion du monde 98 n'est pas abattu quand les résultats sont moins bons. Il explique pourquoi : "je suis heureux de ce que je fais. Je prends plaisir dans ma fonction, qui n'est pourtant pas toujours évident. Mais, j'ai envie d'apprendre et de progresser. Au contact de ces grands joueurs, j'apprends tous les jours. Je me consacre sur ce que je dois faire sur le terrain. Je me régale même à travailler le jeu au pied du 3e gardien. Ce qui est intéressant pour moi c'est la semaine, plus que les matches. J'ai un groupe exceptionnel, qu'on gagne ou qu'on perd. Ce sont des gens bien".