Le match amical Sénégal-Angola se dessine toujours en pointillés à quelques semaines de la date retenue du 7 février. «Vava» refuse toujours en effet sa tenue à Dakar à cause de la campagne électorale. Une tentative de délocalisation qui a fini d’agacer Kasperczak qui tient à disputer ce match de préparation à Dakar. Pour les mêmes causes, le patron de la rue Carnot a de nouveau demandé aux fédéraux de reporter les matches des Lionceaux comptant pour les éliminatoires des Jo de 2008 de Pékin.
Les nuages noirs, qui obscurcissaient l’organisation du match Sénégal-Angola continuent de s’amonceler de plus en plus dans le ciel du «Sénégal du foot». Tout ça par la seule volonté du tout puissant «Va-va». Le ministre des Sports qui s’obstine coûte que coûte à délocaliser ce match hyper important de préparation vient de montrer qu’il en avait davantage sous la semelle. En effet, cette rencontre de préparation, sujette à polémique est aujourd’hui fortement hypothéquée.
Les Palancas Negras fouleront-ils la pelouse du Stade Léopold Sédar Senghor le 7 février pour livrer le match amical ? Les Lions, avides de compétition depuis le coup de sabot orchestré par «Saboteur» dans la touffeur de Ouagadougou lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe (1-0) d’Afrique des nations, vont-ils se rassurer à Dakar ? Rien n’est encore sûr à quelques semaines de la rencontre. Car, l’intrépide ministre des Sports ne mollit pas devant son intention de délocaliser la rencontre vers un autre pays.
Dans une lettre-réponse en date du 19 janvier 2007 et qui est tombée sur le bureau des Fédéraux hier, «Vava» réitère, de nouveau, sa ferme volonté de délocaliser ce match pour des «raisons de sécurité.» «La délocalisation de ce match me semble être la voie salutaire à emprunter pour prévenir toute dérive», tranche El Hadji Daouda Faye.
Le ministre qui invoque «l’impérieuse nécessité de l’Etat d’éviter tout rassemblement susceptible, pendant cette campagne électorale, de porter atteinte à l’ordre public» a certainement «oublié» les assurances du Premier ministre qui avait donné son aval pour organiser cette rencontre nonobstant sa proximité avec l’élection présidentielle. Certaines questions vont, incontestablement brûler les lèvres des Sénégalais. Est-ce les raisons de sécurité liées à la campagne électorale sont suffisamment valables pour décider de sa délocalisation ? Aujourd’hui, les fédéraux ne sont-ils pas en train de payer leur velléité d’indépendance en défiant l’autorité pré-établie du grand manitou du sport sénégalais ? Pour l’instant, le «Sénégal du foot», qui attend les assurances du ministre de l’Intérieur qui n’a pas toujours donné sa réponse, se trouve dans l’expectative.
Car, pour mieux affûter ses armes en vue du rendez-vous avec les Tanzaniens, Henryk Kaspecrzak n’acceptera pour rien au monde de cracher sur la tenue de cette rencontre à Dakar «de préférence» après le coup manqué face aux Super Eagles du Nigéria. Le Franco-polonais qui a la lourde tâche de cornaquer les Lions sur le toit de l’Afrique en 2008, refuse toujours de rendre les armes malgré les injonctions fermes de «Vava» de délocaliser cette rencontre qui lui permettrait de relooker son groupe et d’incorporer de nouveaux Lions dans une «tanière» qui a besoin du «sang neuf». «Je continue mon travail sans penser à toutes ces choses. Pour moi, le match se tiendra à Dakar parce qu’il est indispensable de le jouer ici. Je ne veux pas polémiquer, mais je tiens à ce que la rencontre se tienne chez nous devant notre public», tranche le patron de la «tanière», pressé de remettre sa main dans le cambouis à quelques mois de la rencontre décisive face au leader du groupe, la Tanzanie pour la troisième journée des éliminatoires. Des Taïfas Stars, qui vont s’envoler au Brésil début février pour peaufiner leur préparation avant de venir défier le Sénégal sur ses terres minées par des querelles hors-terrain. «Ce match est vraiment important pour préparer notre rencontre du mois de mars. On attend de voir l’évolution de la situation avant de dire quoi que ce soit», coupe net le chef d’orchestre de la sélection nationale.
Pour l’instant, devant les tergiversations du patron de la rue Carnot, c’est le «Sénégal du foot» qui risque de payer de nouveau ses incompétences et ses inconséquences. Car, les Lionceaux, qui devraient jouer le même jour face à la Rdc pour les éliminatoires de Pékin 2008, font aussi l’objet d’une annulation voulue par «Vava» : «Pour les mêmes raisons évoquées pour le match Sénégal-Angola notamment l’indisponibilité des forces de l’ordre, je vous demande de solliciter d’urgence le report de ce match dans la mesure du possible», tire Daouda Faye. Si toutes ces nouvelles envolées de «Vava» réussissaient, c’est le football sénégalais qui risquerait d’avoir la balle trouée au sol. A moins qu’on assiste de nouveau à un autre duel entre les deux parties qui continuent de se vouer une certaine haine malgré le semblant d’accalmie observé ces derniers temps.
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