Baboye et Balla Gaye 2 se sont livrés, hier, à leur ultime face-à-face avant leur combat du 1er août prochain. À la Place du Souvenir, devant un public venu nombreux assister à cet événement, les deux lutteurs ont fait monter l’adrénaline et donné une pleine mesure au show, en prélude à leur affrontement qu’ils promettent très…musclé.
Il est 18 heures 45mn quand Balla Bèye 2, plus connu sous le nom de Baboye, fait son apparition à la Place du Souvenir, sise sur la Corniche. Arrivé quelques minutes plus tôt que son futur adversaire, il a préféré escalader les grilles qui servaient de barrière au lieu de passer par la voie principale. La stratégie mystique est passée par là. Mais, il a dû se rendre compte de la grande popularité de Balla Gaye 2, car ce sont plutôt des cris d’hostilité à son égard qui l’ont accueilli. Tout le contraire, quand ce fut le tour du lutteur de Guédiawaye de faire son apparition. La foule est en liesse et lui témoigne son adhésion. Installés sur le ring improvisé par les organisateurs, les deux futurs adversaires, aux côtés des deux protagonistes de la finale du Claf version 2010, Garga Mbossé et Super Etoile, n’ont cessé de s’intimider. Souvent hors des micros, mais de façon assez audible et explicite.
Ainsi, à Baboye qui affirmait, à qui voulait l’entendre, qu’il ne se laissera pas faire et qu’il compte prouver qu’il a encore plus d’un tour dans son sac, Balla Gaye 2 répondait tantôt par l’indifférence, tantôt par la provocation, et souvent avec un engagement qui prouve, si besoin en était, que sa détermination est grande. «Je le jure, au nom de Serigne Saliou Mbacké (son marabout, Ndlr) que tu n’as aucune chance devant moi. D’ailleurs, si tu me bats, j’abandonne la lutte ! Mieux, si le combat dure deux minutes, sans que je ne te terrasse, j’arrête de lutter. Tu ne fais pas le poids devant moi.» Ces propos, empreints d’une confiance en soi frisant l’extrême, sont de Balla Gaye 2. Davantage survolté par le soutien populaire dont il bénéficiait, il ne se faisait pas prier pour en jouir devant Baboye. Lequel, tantôt zen, parfois jouant la carte comique avec les supporteurs qui lui étaient hostiles, n’a pas semblé perturbé par le cours des évènements. Il en a vu d’autres. C’est ce qu’il semble dire quand il lance, à l’endroit de son jeune adversaire qui lui conteste le titre de Lion de l’arène : «C’est un jeune que je prends très au sérieux parce que c’est un poids lourd. Je sais qu’il est très fort, mais ce n’est pas ce qui m’impressionne. Le jour J, on saura de quel bois je me chauffe. Il risque de subir le même sort que son mentor (Balla Gaye 1, entraîneur de Balla Gaye 2, que Baboye a une fois terrassé, Ndlr).» Des propos qui ont fait sortir le tombeur de Modou Lô de ses gonds. «Tu parles trop !», lui crie-t-il. «Tu n’es pas un bon lutteur. Depuis que Khadim Ndiaye t’as roué de coups, tu es devenu un poltron. Le jour J, je veux que tu ne recules pas d’un pouce. Tu peux chercher le meilleur judoka au monde, le résultat sera le même.»
Le public, qui souhaitait un choc pimenté, espère certainement que l’affrontement physique du 1er août prochain sera à la mesure de celui verbal, d’hier. Sulfureux !
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