Le complexe sportif Ndar Faye, inauguré samedi dans l'enceinte de la SODEFITEX de Tambacounda (est) fera de la capitale orientale une plateforme importante dans les grandes manifestations sportives de la sous-région, a indiqué le secrétaire général de Fédération sénégalaise de karaté, Papa Ismaïla Bâ.
"Avec ce complexe, Tamba sera une plateforme importante dans les grandes manifestations de la sous-région comme la SAFRA, pour des disciplines qui manquaient cruellement d'infrastructures aux normes", a-t-il dit lors de la cérémonie d'inauguration dudit complexe, présidée par l'adjoint au gouverneur Maguette Diouck.
La veuve du parrain Mame Codou Faye et son fils aîné Moustapha, ceinture noire deuxième dan de karaté, avaient pris part à la cérémonie qui avait aussi enregistré la présence de responsables nationaux et régionaux du karaté.
Composé d'un dojo, d'un terrain de basket-ball et de hand-ball, ainsi que d'une salle de fitness, le complexe qui a coûté environ 35 millions de francs CFA, compte non tenu du terrain, porte le nom de Ndar Faye, un ancien directeur des ressources humaines de la Sodefitex, décédé en janvier 2010. Il a été également responsable fédéral et président de la ligue de karaté de Tambacounda.
"Il reste aux différentes ligues d'animer le complexe, par la détection, la vulgarisation et la formation des formateurs", a poursuivi le secrétaire général de la Fédération sénégalaise de karaté, Papa Ismaïla Bâ.
La réalisation de ce complexe sportif, un an après l'acquisition d'un dojo de taekwondo financé par la coopération coréenne, vient enrichir la carte des infrastructures sportives de la région, a dit l'adjoint au gouverneur. Maguette Diouck a exprimé son espoir de voir le dojo, élément phare du complexe Ndar Faye, contribuer au rayonnement du karaté régional.
Le karaté a été "orphelin" de Ndar Faye dont la disparition a mis en léthargie le Coton Sports karaté club, dont les pratiquants s'étaient dispersés, a relevé sensei Abdoulaye Sané, président de la ligue régionale de karaté.
L'inauguration de ce complexe a permis aux karatékas de "recoller les morceaux", en se retrouvant ne serait-ce que pour préparer leur prestation lors de cette cérémonie, a-t-il ajouté.
Jusqu'ici, les pratiquants du combat à mains nues squattaient différents lieux, dont des maisons ou le centre culturel régional d'où ils ont été par la suite délogés, en même temps que les adeptes des autres arts martiaux. A ce jour, le CDEPS restait le seul site public à leur disposition.
"Quelle que soit la compétence d'un professeur, s'il n'y a pas le matériel didactique, ce n'est pas possible" de réaliser des performances, a laissé entendre, au terme de la rencontre, le directeur technique national de la Fédération sénégalaise de karaté, Alioune Diack.
Il n'est pas exclu, a-t-il dit, qu'en perspective des championnats d'Afrique de karaté, prévus du 10 au 16 août, de jeunes compétiteurs viennent pour une semaine de préparation à Tambacounda, pour profiter d'une température leur donnant un meilleur rythme cardiaque.
Ce "dojo moderne", équipé d'un tapis olympique du genre utilisé lors des compétitions internationales et de vestiaires, offre toutes les commodités pour la pratique des arts martiaux, a dit M. Diack, premier maître de karaté du parrain au Dakar Université Club (DUC).
La fédération de karaté compte trouver sur place un maître de karaté au dojo et veillera à ce qu'il soit géré de telle sorte que tous les arts martiaux puissent y accéder, a-t-il noté, se disant "agréablement surpris" de la diversité des sports de combat pratiqués à Tambacounda, malgré son éloignement de la capitale.
Les clubs d'aïkido, de viet-vodao, de Jeet kido, de taekwondo, en plus du karaté, avaient fait des démonstrations lors de la manifestation.
Le directeur des opérations cotonnières Maniang Niang a fait part de son espoir de voir ce "joyau sportif" contribuer à promouvoir "le culte de l'excellence" et devenir un site de culture sportive pour toutes les disciplines. Il a aussi souhaité qu'il puisse "booster la compétitivité" de l’entreprise, en développant "la conscience civique, le sens de l'honneur et le goût du travail bien fait".
"Il faudrait que de ce terrain, sortent des champions d'Afrique et pourquoi pas du monde !", a lancé le directeur général de la SODEFITEX, Bachir Diop, tout en espérant que la salle de fitness permettra aussi aux agents de l'entreprise de "mieux supporter les tournées de terrain".
ADI/BK
4 Commentaires
Rasbou
En Décembre, 2013 (19:08 PM)Bhk
En Décembre, 2013 (21:13 PM)Dom Rewimi
En Décembre, 2013 (11:51 AM)Zico
En Décembre, 2013 (12:46 PM)Participer à la Discussion