«Tout va bien, je suis en pleine forme. C’est à 11H que je vais être opéré. Pense à moi quand même, mais vient me chercher dans huit jours, et n’oublie pas alors, une paire de béquille !»: se sont là les derniers mots de Jean-Pierre Adams footballeur international franco-Sénégalais, prononcés le 17 mars 1982 avant d’entrer en salle d’opération pour soigner une rupture du tendon.
Le compère de Marius Trésor en défense centrale ne se réveillera jamais, victime qu’il est d’une terrible erreur de l’anesthésiste qui le plonge 30 ans durant dans un coma profond.
Ainsi se résume la vie tragique de ce défenseur talentueux né à Dakar, élevé par une grand-mère sénégalaise.
Vice-champion de France de D1 avec Nîmes en 1972, et 1976 avec Nes; il compte 22 sélections en équipe de France.
38 Commentaires
Diawodia...
En Mai, 2012 (14:08 PM)Alerte
En Mai, 2012 (14:11 PM)Sopey Naby
En Mai, 2012 (14:12 PM)Lokho
En Mai, 2012 (14:13 PM)Yalla Rek Mo Meun!
En Mai, 2012 (14:19 PM)K'allah lui préte sa bénédiction et qu'il trouve sa conscience. Billaye yalla meun nako yalla nako def ci barké Seydina Moukhamed PSL!
Lyyyy
En Mai, 2012 (14:31 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (14:45 PM)Allima
En Mai, 2012 (14:35 PM)Bug
En Mai, 2012 (14:40 PM)Bon rétablissement à toi Jean Pierre Adams
Pepe
En Mai, 2012 (14:43 PM)NB: c'est un footballer francais pas senegalais. Peut etre franco-senegalais, mais plus francais que senegalais.
Aw
En Mai, 2012 (14:54 PM)Zouzou
En Mai, 2012 (15:11 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (15:03 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (15:43 PM)N'dieul
En Mai, 2012 (15:48 PM)Mouye
En Mai, 2012 (15:59 PM)Ale
En Mai, 2012 (16:13 PM)Le Coran
En Mai, 2012 (16:29 PM)Mais
En Mai, 2012 (16:47 PM)Deug
En Mai, 2012 (16:56 PM)Un extrait de l´interview de Bernadette.
Le 17 mars 1982, son mari, le footballeur Jean-Pierre Adams, sombrait dans le coma suite à une opération bénigne à un genou. Depuis 30 ans, elle veille sur lui sans relâche.
Comment évolue l’état de santé de Jean-Pierre ?
Il n’y aucune évolution, ni en bien, ni en mal. Alors qu’il n’a pas besoin d’assistance respiratoire, il reste dans un état végétatif. L’an dernier, un neurologue spécialiste des lésions cérébrales à Carémeau est venu vers nous, par l’intermédiaire d’une connaissance. Il lui a fait des tests et des examens, à l’hôpital, qui ont confirmé des lésions très importantes. Il y a beaucoup de dégâts dans le cerveau. Mais il ne vieillit pas, si ce n’est quelques cheveux blancs. Son visage est intact. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté ce 17 mars 1982.
C’était il y a tout juste 30 ans. Comment avez-vous vécu ce cruel anniversaire ?
C’est un peu dur, ça remue, c’est sûr. J’ai reçu beaucoup d’appels, pas mal de sollicitations de journalistes. Dans un sens, ça fait plaisir, ça prouve qu’on pense encore à lui, qu’il a marqué les gens. Ce 17 mars 1982, j’y repense régulièrement. Pas tous les jours, mais presque. C’était un mercredi. Notre fils Laurent était à l’école de foot et j’avais le petit avec moi, au magasin de sport que nous avions à Châlon. Jean-Pierre avait tenu à partir seul à Lyon, par le train...
Comment se déroulent vos journées ?
Ce sont toutes les mêmes. La routine me tue. Je me lève vers sept heures et je déjeune d’abord. Ensuite, je m’occupe de lui. Je prépare son petit-déjeuner, un bol de blédine que je lui donne à la cuillère. À 9 heures, il y a un infirmier qui passe, qui lui fait sa toilette. Pendant ce temps, je sors un peu, je vais faire des courses. Le week-end, il ne vient pas, c’est moi qui m’occupe de tout. À midi, je le fais manger : je mixe des légumes avec du poisson, de la viande ou des œufs, j’essaie de varier. L’après-midi, avec le kiné, on l’assoit dans un fauteuil. Il lui fait faire des exercices, lui fait travailler les bras, les jambes et le “clapping”, qui est très important pour lui dégager les bronches.Le soir, je lui prépare des légumes. Récemment, j’ai croisé Michel Mézy, qui m’a demandé comment je faisais...Je vis. Autrement, mais je vis.
Quelle est la nature des échanges entre vous ?
Je lui parle, tout le temps. Je le booste, je lui dis “bouge-toi”. Il réagit. Quand, par exemple, il entend une voix qu’il n’a pas entendue depuis longtemps, je vois une différence. Il bouge les mâchoires, on a l’impression qu’il perçoit quelque chose. Quand ils viennent, ses trois petits-enfants s’amusent sur son lit, comme le faisaient nos deux fils avant eux. Les enfants, ils n’oublient jamais un anniversaire, une fête des pères, un Noël...
Comment tenez-vous le coup ?
Si moi je ne m’occupe pas de lui, qui va le faire ? Personne. Et puis les enfants ne supporteraient pas de le savoir ailleurs qu’à la maison.Je n’abandonnerai jamais, à moins d’y être obligée un jour.Mais pour le placer dans un centre spécialisé, il faudra vraiment que je sois à l’agonie...C’est vrai, je traverse des moments d’épuisement, de découragement. Ces derniers mois, ça a été difficile car j’ai été opérée en octobre, on m’a mis une prothèse du genou. Je ne peux plus le déplacer ou l’installer dans son fauteuil. Mais j’ai du personnel qui m’aide.
La question de l’euthanasie a-t-elle été évoquée ?
C’est inenvisageable ! Il ne peut pas s’exprimer. Et ce n’est pas à moi de décider à sa place. Je ne vais quand même pas le priver de manger...Les premiers temps, quand il était dans le coma, c’était ma crainte à chaque fois que j’allais à l’hôpital, j’avais peur qu’on me demande si je voulais le débrancher...
Pensez-vous à ce qu’aurait été votre vie sans cet accident ?
Pas vraiment. Mon regret, c’est pour les enfants. Ils n’ont pas eu leur père derrière eux et moi, j’étais trop prise pour les accompagner autant que j’aurai voulu. Ça, ça me torture.
Bio express
Bernadette Adams, 68 ans, est née en Eure-et-Loir. Alors employée dans une maison de confection, elle a rencontré Jean-Pierre dans un bal à Montargis (Loiret) au début de l’année 1968. Mariés depuis avril 1969, ils sont parents de deux fils, Laurent, 42 ans et Frédéric, 35 ans, et ont quatre petits-enfants.Après avoir vécu près de 20 ans à Rodilhan, le couple est installé à Caissargues depuis trois ans.
Les anesthésistes coupables
« Une accumulation de négligences », souligne le procureur, lors du procès au pénal de 1989. Entré à l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot pour une bénigne opération d’un ligament du genou, Jean-Pierre Adams ne s’est jamais réveillé. Une anesthésiste pour huit patients ce matin-là, un étudiant qualifié de « médiocre » pour intuber, pas de table bombée nécessaire à ce type d’opération en position ventrale et des coussins, censés caler le patient, qui glissent : c’est une succession d’erreurs qui a entraîné un bronchospasme, noyant les poumons de Jean-Pierre Adams et privant son cerveau d’oxygène durant de trop longues minutes.
Les deux anesthésistes, reconnus coupables de blessures involontaires, écoperont chacun d’un mois de prison avec sursis et l’équivalent de 800 € d’amende. Au tribunal administratif, Bernadette Adams obtiendra des dommages et intérêts et une rente à vie, que verse l’assurance des hospices civils de Lyon.
Jojo
En Mai, 2012 (17:01 PM)Une Pensée Pour Mouss Diouf Os
En Mai, 2012 (17:18 PM)Carton
En Mai, 2012 (17:41 PM)Setlou
En Mai, 2012 (17:43 PM)@setlou
En Mai, 2012 (18:24 PM)Bk
En Mai, 2012 (18:44 PM)Cire
En Mai, 2012 (20:00 PM)Le 17 mars 1982, son mari, le footballeur Jean-Pierre Adams, sombrait dans le coma suite à une opération bénigne à un genou. Depuis 30 ans, elle veille sur lui sans relâche.
Comment évolue l’état de santé de Jean-Pierre ?
Il n’y aucune évolution, ni en bien, ni en mal. Alors qu’il n’a pas besoin d’assistance respiratoire, il reste dans un état végétatif. L’an dernier, un neurologue spécialiste des lésions cérébrales à Carémeau est venu vers nous, par l’intermédiaire d’une connaissance. Il lui a fait des tests et des examens, à l’hôpital, qui ont confirmé des lésions très importantes. Il y a beaucoup de dégâts dans le cerveau. Mais il ne vieillit pas, si ce n’est quelques cheveux blancs. Son visage est intact. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté ce 17 mars 1982.
C’était il y a tout juste 30 ans. Comment avez-vous vécu ce cruel anniversaire ?
C’est un peu dur, ça remue, c’est sûr. J’ai reçu beaucoup d’appels, pas mal de sollicitations de journalistes. Dans un sens, ça fait plaisir, ça prouve qu’on pense encore à lui, qu’il a marqué les gens. Ce 17 mars 1982, j’y repense régulièrement. Pas tous les jours, mais presque. C’était un mercredi. Notre fils Laurent était à l’école de foot et j’avais le petit avec moi, au magasin de sport que nous avions à Châlon. Jean-Pierre avait tenu à partir seul à Lyon, par le train...
Comment se déroulent vos journées ?
Ce sont toutes les mêmes. La routine me tue. Je me lève vers sept heures et je déjeune d’abord. Ensuite, je m’occupe de lui. Je prépare son petit-déjeuner, un bol de blédine que je lui donne à la cuillère. À 9 heures, il y a un infirmier qui passe, qui lui fait sa toilette. Pendant ce temps, je sors un peu, je vais faire des courses. Le week-end, il ne vient pas, c’est moi qui m’occupe de tout. À midi, je le fais manger : je mixe des légumes avec du poisson, de la viande ou des œufs, j’essaie de varier. L’après-midi, avec le kiné, on l’assoit dans un fauteuil. Il lui fait faire des exercices, lui fait travailler les bras, les jambes et le “clapping”, qui est très important pour lui dégager les bronches.Le soir, je lui prépare des légumes. Récemment, j’ai croisé Michel Mézy, qui m’a demandé comment je faisais...Je vis. Autrement, mais je vis.
Quelle est la nature des échanges entre vous ?
Je lui parle, tout le temps. Je le booste, je lui dis “bouge-toi”. Il réagit. Quand, par exemple, il entend une voix qu’il n’a pas entendue depuis longtemps, je vois une différence. Il bouge les mâchoires, on a l’impression qu’il perçoit quelque chose. Quand ils viennent, ses trois petits-enfants s’amusent sur son lit, comme le faisaient nos deux fils avant eux. Les enfants, ils n’oublient jamais un anniversaire, une fête des pères, un Noël...
Comment tenez-vous le coup ?
Si moi je ne m’occupe pas de lui, qui va le faire ? Personne. Et puis les enfants ne supporteraient pas de le savoir ailleurs qu’à la maison.Je n’abandonnerai jamais, à moins d’y être obligée un jour.Mais pour le placer dans un centre spécialisé, il faudra vraiment que je sois à l’agonie...C’est vrai, je traverse des moments d’épuisement, de découragement. Ces derniers mois, ça a été difficile car j’ai été opérée en octobre, on m’a mis une prothèse du genou. Je ne peux plus le déplacer ou l’installer dans son fauteuil. Mais j’ai du personnel qui m’aide.
La question de l’euthanasie a-t-elle été évoquée ?
C’est inenvisageable ! Il ne peut pas s’exprimer. Et ce n’est pas à moi de décider à sa place. Je ne vais quand même pas le priver de manger...Les premiers temps, quand il était dans le coma, c’était ma crainte à chaque fois que j’allais à l’hôpital, j’avais peur qu’on me demande si je voulais le débrancher...
Pensez-vous à ce qu’aurait été votre vie sans cet accident ?
Pas vraiment. Mon regret, c’est pour les enfants. Ils n’ont pas eu leur père derrière eux et moi, j’étais trop prise pour les accompagner autant que j’aurai voulu. Ça, ça me torture.
BIO EXPRESS
Bernadette Adams, 68 ans, est née en Eure-et-Loir. Alors employée dans une maison de confection, elle a rencontré Jean-Pierre dans un bal à Montargis (Loiret) au début de l’année 1968. Mariés depuis avril 1969, ils sont parents de deux fils, Laurent, 42 ans et Frédéric, 35 ans, et ont quatre petits-enfants.Après avoir vécu près de 20 ans à Rodilhan, le couple est installé à Caissargues depuis trois ans.
LES ANESTHÉSISTES COUPABLES
« Une accumulation de négligences », souligne le procureur, lors du procès au pénal de 1989. Entré à l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot pour une bénigne opération d’un ligament du genou, Jean-Pierre Adams ne s’est jamais réveillé. Une anesthésiste pour huit patients ce matin-là, un étudiant qualifié de « médiocre » pour intuber, pas de table bombée nécessaire à ce type d’opération en position ventrale et des coussins, censés caler le patient, qui glissent : c’est une succession d’erreurs qui a entraîné un bronchospasme, noyant les poumons de Jean-Pierre Adams et privant son cerveau d’oxygène durant de trop longues minutes.
Les deux anesthésistes, reconnus coupables de blessures involontaires, écoperont chacun d’un mois de prison avec sursis et l’équivalent de 800 € d’amende. Au tribunal administratif, Bernadette Adams obtiendra des dommages et intérêts et une rente à vie, que verse l’assurance des hospices civils de Lyon.
Bix
En Mai, 2012 (20:23 PM)Amifathcat
En Mai, 2012 (21:23 PM)Jooo
En Mai, 2012 (21:27 PM)Wa-italy
En Mai, 2012 (21:31 PM)Meuz
En Mai, 2012 (22:00 PM)Inchallah
En Mai, 2012 (22:24 PM)Noogoula
En Mai, 2012 (22:33 PM)sa dame mérite le respect!
Samba Ndiaye
En Mai, 2012 (23:01 PM)The Best
En Mai, 2012 (00:52 AM).
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THE BEST "ONLY GOD CAN JUDG ME"
C'EST PCK U LÈM KÈL È BÈL OU KWA
Muslim
En Mai, 2012 (01:50 AM)Iso
En Mai, 2012 (07:44 AM)C'est encore un journaleux.
N'Y a t- il pas dans le journal quelqu'un chargé de traquer les fautes et les non-sens?
Il faut le laisser mourir et se reposer et reposer sa famille. Il fut croire en Dieu puisque sa mort est irréversible
Reply_author
En Mai, 2023 (23:15 PM)Keur Daour
En Mai, 2023 (23:48 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (02:59 AM)Kankalabé
En Mai, 2012 (08:25 AM)Babs
En Mai, 2012 (09:49 AM)Bissap
En Mai, 2012 (12:51 PM)Participer à la Discussion