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YÉKINI 14eme LION D’OR : LA LUTTE SUR LE PODIUM

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YÉKINI 14eme LION D’OR : LA LUTTE SUR LE PODIUM

Ce discours du chef de l’Etat a été prononcé hier par le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré. Si j’éprouve un réel plaisir à présider le Gala du Lion d’Or, c’est qu’il constitue, désormais, un temps fort de la vie nationale mais encore un excellent baromètre pour prendre la température de la Jeunesse sénégalaise et apprécier, avec ses capacités de dépassement, sa vitalité, sa créativité et son efficacité dans l’action.

Dans le processus de formation et d’éducation que nous avons mis en place, le Sport occupe, véritablement, une fonction centrale dès lors qu’il constitue une école de formation, un moyen d’éducation et de promotion sociale, un facteur d’intégration nationale et sous-régionale et, partant, un vecteur de développement.

Voila pourquoi je continuerai, par une politique sportive toujours plus hardie, mieux en phase avec les données et les réalités du Sport moderne, de mieux prendre en compte vos préoccupations, vos aspirations et vos ambitions dans un domaine où la concurrence sera de plus en plus rude. Qui n’avance pas, recule !

Notre pays, le Sénégal, vieille terre de Sport et de Sportifs valeureux, a plus que jamais une belle carte à jouer dans le contexte du Sport africain et international.

En effet, j’observe, pour m’en féliciter, qu’au terme des Jeux Africains qui viennent de se dérouler à Alger, nos vaillants représentants ont tant et si bien défendu nos couleurs que le Sénégal se classe, au tableau des médailles, au 7e rang continental et s’affirme, par ailleurs, comme le leader des pays francophones d’Afrique.

Il est important de souligner que 52 pays avaient répondu à l’invitation de l’Algérie et que 28 disciplines sportives figuraient au programme des compétitions.

Avec un total de 46 médailles à notre actif (9 médailles d’or, 11 médailles d’argent, 26 médailles de bronze) notre délégation a valablement défendu nos couleurs, confirmant ainsi la justesse de l’option pluridisciplinaire qui est la notre et qui, par ailleurs, consacre l’égale dignité de toutes les disciplines.

C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai un réel plaisir à présider le Gala de ce matin qui est tout à l’honneur des Sports dits “ traditionnels ” et, en particulier, de la Lutte sénégalaise qui, en remplissant les stades, en mobilisant les sponsors, en faisant courir les jeunes et les moins jeunes, et surtout les femmes, est devenue, aujourd’hui, le Sport le plus populaire au Sénégal.

Mais, avant de célébrer la lutte et de magnifier le formidable essor qu’elle a pris, en avançant dans la voie de la modernisation, permettez-moi de saluer le Parrain du 14e Gala, feu le Président Félix-Houphouët BOIGNY, un grand homme, un grand Africain, un monument de sagesse, de générosité et de bonté.

Madame l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire, croyez bien que le choix du Parrain n’est pas fortuit car Félix Houphouët BOIGNY constitue une référence incontestable. La Jeunesse africaine peut, assurément, beaucoup apprendre de lui et tirer un immense profit de sa vie, de son riche passé politique et de sa sagesse légendaire teintée d’humanisme et d’africanité.

Veuillez, Madame l’Ambassadeur, être mon interprète auprès des autorités ivoiriennes et de la famille de celui qui fut un modèle de dignité pour leur dire que le souvenir de Houphouët est toujours présent dans nos cœurs et nos esprits et que le renforcement de l’axe Dakar-Abidjan demeure pour nous une nécessité, une priorité absolue.

Ainsi, avancerons-nous dans la voie d’une intégration plus poussée, condition “ sine qua non ” de la survie de nos pays et de nos peuples dans un monde Globalisé.

L’hommage posthume que nous rendons à Houphouët se prolonge naturellement vers les grands sportifs qui nous ont quitté et qui pour noms : Kéba MBAYE, Falang NDIAYE, Ibou DIAGNE, Amadou Sam WAGNE mais également la jeune et talentueuse championne de Karaté, Fanta KEITA, trop tôt arrachée à notre affection et à notre admiration.

Décédée au Maroc, au cours d’une séance d’entraînement, Fanta KEITA, partie à la fleur de l’âge, laisse un grand vide. Mais n’oublions jamais qu’elle est partie la tête haute avec la satisfaction du devoir accompli au service de son pays.

Son exemple continuera d’inspirer la Jeunesse sénégalaise qui, en saluant sa mémoire, perpétue son souvenir. Que sa famille trouve ici l’expression sincère de notre vive compassion. La Nation entière prie pour qu’elle repose en paix au Paradis.

Ceux qui ont élu Fanta Lion d’Or 2006 ont eu raison. Ils ont également raison d’avoir élu Yakhya DIOP Yékini Lion d’Or 2005.

En effet, Yakhya DIOP est non seulement un grand champion, mais tout le monde reconnaît en lui un sportif exemplaire, c’est-à-dire sérieux, discipliné et régulier dans la performance. Techniquement au point, mentalement très fort, physiquement d’attaque, Yékini a véritablement l’étoffe d’un champion d’exception. L’arène n’a pas fini de lui faire un triomphe.

Au total, Yékini est bien le symbole de la vitalité et de la popularité de la Lutte Sénégalaise qui a rattrapé voire dépassé les Sports dits modernes. C’est un signe des temps qui mérite toute notre attention et toute détermination à doter la Lutte d’arènes fonctionnelles, nationales et régionales, pour encourager l’extraordinaire progression de cette discipline bien de chez nous.

Nul doute que la lutte va continuer de monter, de grandir et de s’agrandir.

Sachons, cependant, prendre les mesures qu’il faut pour accompagner le mouvement en prévenant tout risque de dérapage. Ici comme ailleurs, il faut accepter qu’en sport victoire et défaite aillent ensemble. Il n’y a rien de déshonorant à perdre un combat. Donc sachons raison garder.

Yakhya, continuez de progresser et d’entraîner la Lutte vers les sommets de la gloire mais aussi de la sportivité car la finalité du Sport reste l’accomplissement moral et social du pratiquant d’où l’importance du fair-play qu’il faut savoir cultiver en amont et en aval.

Avec Yékini, je salue, aussi, les progrès réalisés au niveau des Courses Hippiques ce qui justifie l’élection du Pr Sakhir THIAM comme “ Dirigeant Sportif de l’année 2005 ”. Il est vrai qu’il a gagné 13 fois le Grand Prix du Chef de l’Etat. Qui peut en dire autant ?

A travers le choix des différents Lauréats et les mérites reconnus à chacun, par le Jury du Lion d’Or, on aboutit fatalement à la conclusion que le Sport sénégalais a un bel avenir devant lui, surtout si les dirigeants, et d’abord ceux du Football, font l’effort de taire leurs querelles et d’avancer, raisonnablement et résolument, dans la voie des Réformes. Il doit être entendu qu’il n’y a pas de réforme sans ruptures, ni de ruptures sans reconversion des mentalités. A chacun de faire sa propre introspection.

Fédérations et Clubs ont donc tout intérêt, comme du reste les jeunes Lauréats que j’encourage fortement, à prendre exemple sur les anciens dirigeants et les anciennes gloires que je remercie pour services rendus à la nation et ce dans le plus grand désintéressement.

Chers anciens, continuez par votre sagesse mais aussi, votre expérience et votre expertise, à parler à nos jeunes sportifs le langage de la vérité, car en Sport, le progrès passe et passera toujours par le travail.

Sachons cultiver, comme nos Militaires, le sens de l’honneur. C’est dire à quel point je suis heureux du choix porté sur l’Armée pour ce qui est du Trophée de l’Intégration Africaine. Cette Armée est dépositaire et gardienne vigilante de nos traditions de courage, d’honneur, de loyauté et d’attachement aux valeurs républicaines.

Au total, ce Gala repose sur un certain nombre de valeurs et de symboles qui me réconfortent et me rassurent. Le Mouvement Sportif National, riche de sa diversité et porté par une remarquable dynamique de progrès, montre aux autres segments de notre société la voie royale à suivre.

En conséquence, j’invite le Club Lion d’Or, ses décideurs et ses animateurs, à poursuivre sur le chemin de l’excellence pour que le Sénégal maintienne le cap et se taille une place de choix dans le concert des nations qui comptent et gagnent en prenant en main leur propre destin.

Je déclare ouvert le 14e Gala du Lion d’Or.

Ils ont dit …Ils ont dit … Ils ont dit … - Yakhya Diop Yékini (Lion d’Or 2005) : « L’arène nationale nous préoccupe beaucoup »

“ Cette tribune du “ Lion d’Or ” est une occasion pour nous de dire une chose qui nous tient à cœur. C’est la première fois qu’on honore la lutte d’un tel prix ; cela veut dire que c’est l’arène sénégalaise qui revit une nouvelle fois, que c’est l’écurie Ndakarou qui a dix ans d’existence qui est honorée.

« Donc, je suis très content de cette distinction. Aujourd’hui, ceux qui sont dans l’arène et ceux qui la dirigent ont fait leur devoir. Donc je n’ai qu’un message à lancer, d’ailleurs on l’a dit et redit, c’est qu’aujourd’hui, le “ Lion d’or ” n’est pas une petite affaire. Si l’on arrive aujourd’hui à décerner un prix à la lutte c’est parce qu’on le mérite.

« Alors, nous disons au chef de l’Etat, le président Abdoulaye Wade, que notre préoccupation majeure actuellement, c’est l’arène nationale. C’est un problème qui nous empêche de dormir, qui nous empêche de manger. Il doit donc nous aider car l’arène mérite meilleur endroit que le stade ”.

Dominique Malcost (Maman de Fanta Keita) : « Joie et douleur m’ont habitée »

“ J’ai ressenti une grande émotion faite de joie et de douleur parce que j’aurais préféré que ce soit elle, Fanta Keïta, qui soit présente et reçoive ce Prix.

« Mais Dieu en a voulu autrement et je m’en remets à sa volonté. Il faut saluer donc l’initiative de cette institution qu’est le “ Lion d’Or ” et qui consiste à récompenser les athlètes qui se sont distingués. J’encourage aussi les lauréats qui ont mérité de la Nation. Fanta Keïta est une championne qui aurait du être là pour recevoir ce trophée, mais le destin en a décidé autrement. Je prierais toujours pour elle ”.

Souleymane Gaye (Pdt de la fédération sénégalaise de karaté) : « Yékini et Fanta Keïta ont mérité de la Nation »

“ C’était une très belle cérémonie et Yékini et Fanta Keïta ont mérité de la Nation et je pense que tous les Sénégalais sont unanimes sur ce choix. Et le fait que chaque discipline soit récompensée est également quelque chose de très motivant parce qu’il y a un travail qui se fait à l’intérieur de chacune des fédérations, c’est donc une émulation non négligeable. Pour le karaté, nous avons deux médaillés, Marianne Ndiaye et Ibrahima Seck, ce qui nous a valu le trophée de la fédération la plus médaillée en 2005 avec 33 médailles. C’est une récompense du travail qui a été fait à l’intérieur de la fédération par l’ensemble des athlètes et des techniciens et de tous les membres fédéraux. Nous repartons donc avec une très grande satisfaction ”.

Abdoulaye Diaw (lauréat du trophée Alassane Ndiaye« Allou ») : « Je dédie ce Prix aux anciens »

“ Ce fut une très grande cérémonie. J’étais au Soudan, il y a quelques mois, pour une cérémonie du genre et avec la confédération africaine de football. Mais c’est sans commune mesure avec ce que j’ai vécu dans la salle de Sorano. A Dakar, c’est avec des pairs, avec des gens qui ont longtemps travaillé avec le sport. Et quand il s’agit de “ Allou ” aujourd’hui, je suis un pensionnaire du panthéon de “ Allou ” parce que c’est le trophée qui porte son nom que je viens de recevoir, je le dédie aux anciens qui ont travaillé avec lui. Comme Bachir Kounta, Pathé Fall Diéye, Magib Séne, Laye Niang ; et le symbole c’est que ce sont ceux-là qui aujourd’hui m’ont remis le trophée Alassane Ndiaye “ Allou ”.



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