Pour mieux s’adapter aux réalités du monde en pleine mutation, le paysage universitaire africain, et sénégalais en particulier, gagnerait plus à s’ouvrir vers les spécialités bachelors anglais dans trois domaines : la biotechnologie, la science des données et la cybersécurité. C’est la conviction de certains acteurs de l’enseignement supérieur.Ces spécialités visent à répondre aux enjeux contemporains du marché de l’emploi, tant en Afrique qu’à l’échelle internationale, a fait savoir Prashant Srivastava, directeur exécutif de Seneca Polytechnic de Toronto au Canada, lors d’une conférence de presse ce lundi à Dakar. «C’est un programme qui permettra aux étudiants africains, notamment sénégalais, d’être employables ici en Afrique, mais aussi dans le monde entier», a-t-il déclaré.Ces propos du patron Seneca Polytecnic découlent d’une analyse conjointe avec des acteurs d’instituts supérieurs sénégalais tels que BEM, en tenant compte des besoins du marché africain, mais aussi des orientations stratégiques du gouvernement canadien en matière de formation dans les domaines des STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).Selon Fara Sakho, vice-président BEM Africa, au-delà de l’objectif d’employabilité, ces bachelors anglophones visent aussi à former une nouvelle génération de leaders africains capables d’agir sur des problématiques mondiales tout en apportant des solutions adaptées aux réalités locales. «Le secteur de la technologie est en pleine croissance et en mutation sur le continent africain. Ces spécialisations vont permettre de répondre aux problématiques technologiques, aux défis de la cybersécurité, aux enjeux liés aux données. Ce sont désormais des piliers stratégiques au sein des entreprises», lance-t-il.
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